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« RETOUR À HRADČANY » APRÈS LA GUERRE

RELANCER L’AVENIR DE L’EUROPE

I.UNE APPROCHE INNOVATIVE À LA REPRISE DE L’INTÉGRATION EUROPÉENNE

Dans ce moment, quand la « Guerre Mondiale en Morceaux », en cours actuellement, ne donne aucun signe d’amélioration, et l’espoir originaire de l’ Occident de sortir victorieux à court terme de l’Ukraine s’éloigne de jour en jour, il est indispensable, d’une part, pour conjurer l’apocalypse nucléaire, et, d’autre part, pour garantir à l’Europe une guide sûre dans une phase difficile de son histoire, de repérer des approches nouvelles aux rapports entre, d’une part, l’Europe Occidentale et Centrale et, de l’autre, les espaces au-delà de l’ ancien « Rideau de Fer ». Si cela n’était pas fait, la crédibilité du Mouvement Européen en tant que guide intellectuelle de l’intégration européenne, et, plus en général, de l’Europe, serait compromise, et l’Europe entière pourrait devenir un champs de bataille d’une guerre fratricide, comme l’Ukraine et Gaza.

Pour éviter ces perspectives extrêmes, pourquoi pas ne pas revenir sur des approches essayées dans le passé, mais abandonnées plus tard, pour esquisser un, ou plusieurs, plans alternatifs de stabilisation, en premier lieu celui suggéré par Mitterrand en 1989 et esquissé en 1991 aux Assises de Prague? Et si Mitterrand et Gorbačëv avaient eu raison, et Havel et Kohl avaient eu tort ? Nous aurions évité les guerres civiles yougoslaves et soviétiques, et aujourd’hui nous ne serions pas au milieu d’une interminable guerre entre Européens, qui détruit notre moral, notre économie et notre avenir.

Sans oublier les questions ouvertes dans les autres « Périphéries » de l’Europe : l’Atlantique du Nord, les Balkans, les ACP3 et le Levant, ni le fait que, comme déclaré à plus reprises, et dernièrement lors de la visite à Péking de Vladimir Poutine, l’objectif russe (et chinois) dans la guerre d’Ukraine n’est pas celui d’un agrandissement territorial ou d’un avantage stratégique, mais celui de bloquer dans toutes les directions l’élargissement de la sphère d’influence américaine accéléré par la chute du Mur de Berlin, si que les deux puissances eurasiatiques seraient prêtes à beaucoup de concessions en échange d’une délimitation de l’espace américain – fût-il en faveur d’un nouveau pouvoir européen-.

Ici, nous allons nous concentrer sur une seule hypothèse et sur un seul projet, ce que nous appellerons le « Projet de Hradčany », développé en 1990 et 1991 par Mitterrand, Gorbatchev et Havel lors de leur rencontre au Chateau de Prague -. Ce projet pourrait être aussi la clef pour aborder d’autres thèmes urgents et également ouverts.

Le plan de Mitterrand partait de l’idée que l’Europe, pour devenir vraiment unie et parvenir à la hauteur de ses importantes ambitions, devrait atteindre une taille bien plus grande de celle actuelle (et comparable à celles de l’Inde et de la Chine), et cela pourrait avoir lieu seulement an agrégeant, dans une Confédération Pan-Européenne, d’une part, une fédération de l’Europe Occidentale (héritière de l’UE), et, d’autre part, une ou plus autres entités étatiques européennes, non tenues à respecter l’Acquis Communautaire. Ce dessin rassemble beaucoup à l’idée d’une « Europe à cercle concentriques », mais avec la différence qu’il ne suppose aucune supériorité de l’Europe Occidentale, parce qu’il serait « polyédrique », pour utiliser une expression de Pape François.

Un tel changement de perspective serait déterminant, permettant aussi de dépasser les principaux conflits en cours :

-les différences d’opinion sur la structure future de l’Europe Occidentale (et, donc, la stratégie pour le Futur de l’ Europe, qui devrait être étalée sur un horizon plus large);

-les rapports d’ hostilité entre le « Monde Russe » et « le Collectif Occidental », qui, dans cette nouvelle perspective, sortiraient de l’état de guerre pour revenir sur la voie des négociations entamées en son temps par Mitterrand et Gorbačëv.

De cette manière :

On by-passerait les problème insurmontables d’une réforme de l’Union telle qu’elle est aujourd’hui (laquelle se trouve dans l’impasse de la Conférence sur le Futur de l’Europe), parce que l’ « Europe » se dissoudrait dans différents échelons de la Gouvernance Multi-Niveaux, chacun réglé d’une manière conforme à sa mission;

-On pourrait offrir aux puissances antagonistes de l’Occident une voie de sortie des guerres en cours qui ne soit, ni « une victoire » ni une « débâcle », ni pour l’Ukraine, ni pour la Russie (« win-win »), pouvant revitaliser aussi les « Nouvelles Voies de la Soie », entravées par les hostilités en Ukraine et dans la Mer Rouge, mais dont tout le monde ressent la nostalgie.

Le « Projet de Hradčany » devrait permettre aussi de faire renaitre l’autre grand dessin d’avenir discuté dans les années ‘90 et laissé tomber par l’Occident – une architecture commune de sécurité pour l’Europe, et faciliter aussi une série d’autres objectifs :

-contribuer à donner une fin aux guerres en cours, avec une proposition d’intérêt pour tous les acteurs concernés ;

-soutenir un effort international pour un contrôle structuré de l’Intelligence Artificielle et de la Cyber-guerre dans le cadre de négociations sur les armements sur le modèle des vieux accords pour le contrôle du nucléaire;

-garantir la liberté des peuples d’Europe contre les menaces avancées contre eux par tous le pouvoirs mondiales;

-faire repartir l’économie et la culture, écrasées entre les sanctions et les boycottages.

Objectifs qui nous apparaissent moins utopiques qu’on ne le pense, si on examine l’histoire avec une approche équilibré et non plus sectaire comme aujourd’hui, et qui feront l’objet d’une esquisse synthétique dans les pages qui suivent.

La Confédération de Mitterrand avait été abandonnée parce qu’elle genait les pouvoirs existants, qui préférèrent exaspérer la conflictualité entre

« les démocraties » et les « autocraties » pour garder les privilèges acquis. Toutefois, maintenant que nous avons vu les résultats de ce choix, pourquoi ne pas admettre notre erreur, et y remédier ?6

D’autre part, ce qui oppose l’Europe de l’Est à l’Europe de l’Oust n’est pas tellement la question de la « démocratie », mais, au contraire, celle de la Pasionarnost’. Notion développée par Lev Gumilëv (le fils persecuté d’Anna Akhmatova) sur les traces d’Ibn Khaldûn et de Vernadskij: une synthèse de « romantisme » et de « théorie des nationalités », qui nous pouvons retrouver un peu partout dans les cultures de l’ Europe Orientale :me dans le « Déluge » de Sienkiewicz, dans « Les Payens » de Herczeg comme « Eschile, l’éternel perdant » de Kadaré; dans les sculptures de Meštrovic, dans les films de Tarkovskij comme dans les « Litanies » de Theodorakis.

La Pasionarnost’ suppose que, comme avait écrit Nietzsche, « le bonheur vienne seulement si non voulu », tandis que la « recherche de la félicité » prévue dans la constitution américaine se traduit, par effet de l’hétérogenèse des fins, dans l’aplatissement des désirs et dans l’entropie généralisée, qui préparent le royaume des Machines Intelligentes.

1.Insuffisance du paradigme de l’ « Élargissement »

À partir de la 1ère Guerre Mondiale, les projets d’intégration européenne avaient été axés sur l’objectif, d’un côté, d’éviter une continuation de cette première « Guerre Civile Européenne », et, de l’autre, de mettre l’Europe dans la condition d’intervenir avec une autorité suffisante dans les grandes questions géopolitiques, qui, compte tenu de l’intégration mondiale croissante, étaient de plus en plus dominées par les Grandes Puissances extra-européennes (USA, URSS, Empire Britannique).Cela aboutit sur le projet présenté à la Société des Nations par Aristide Briand, dont la faillite avait été le point de départ de la Déclaration Schuman.

Les Communautés Européennes et l’Union Européenne avaient donné l’impression que ces objectifs étaient en train d’être acquis par la méthode fonctionnaliste proposée par la Déclaration, mais cela n’a pas été le cas. Ce roman contient l’expression plus ouverte des croyance réligieuses et politiques de l’auteur russe

Depuis 45 ans, la dissolution de la Yougoslavie et de l’URSS a entrainé des guerres de succession qui ne se sont encore conclues, et, de l’autre, parce que les principes consolidés en matière d’ »élargissement » européen, qu’on aurait voulu appliquer, n’avaient pas été conçus en vue de ce véritable « dédoublement » de l’ espace européen, tel qu’il s’est manifesté à la fin du XXème Siècle. L’application mécanique de ces principes, imposée par l’Occident, s’est révélée impossible et contreproduisante et que, en tout cas, elle serait inapplicable à cause de la structure e du grand nombre des peuples européens. D’autant plus que, après Brexit, l’importance relative de l’Europe Occidentale par rapport à celle orientale a ne pouvait que décroitre.

Si deux parties paritaires fusionnent entre eux, il s’agit d’un « merger among equals », si qu’une des deux parties ne peut pas prétendre que l’autre accepte toutes ses règles, ni mêe pas sa propre vision du monde. Dans le cas d’espèce, on n’a pas eu d’un «élargissement » vers Est des Communautés Européennes, mais, bien au contraire, une « Fusion à Chaud » entre Est et Ouest, qui est loin d’être accomplie. Les guerres en cours ne sont qu’une suite de la « Guerre Civile Européenne », pour établir une hégémonie sur le Continent, fondée sur un prétendue « supériorité », comparable à celle de la Grande Nation, de l’Orthodoxie ou de la « Race Arienne ». Cette supériorité de l’Occident n’a pas été accepté ni par la Russie, ni par la Turquie, ni par la Biélorussie, ni par la Serbie, mais non plus par la Hongrie et, peut-être, mêeme pas par la Slovaquie et la Pologne.

Pur comprendre l’importance historique de la partie orientale du Continent, au-delà de l’Elbe, des Alpes Orientales et de la Mer Adriatique, il suffit de penser que, parmi les premières réflexions sur l’Identité Européenne nous trouvons celles d’Hippocrate, de Cos, a quelque kilomètres de la côte de l’ Anatolie, celles de Jordanes, un Goth de l’Est qui revendiquait pour Théodoric l’héritage de Rome, de Podiebrad, le roi hussite de Bohème qui proposait le traité pour la fondation d’une Alliance Européenne contre les Ottomans, et d’Alexandre I de Russie, qui lança la Sainte Alliance « russe » conçue comme fondation de la « Nation Chrétienne » européenne.

Coudenhove Kalergi avait des origines Japonaises, byzantines, tchèques et autrichiennes et le siège de sa Pan-europa était à Vienne, et Jean-Paul II était polonais et reprenait textuellement les mots de Viačeslav Ivanov sue les « Deux Poumons » de l’ Europe.

Pour cette raison, il est grave que toutes les institutions principales de l’Union soient restées dans l’espace rhénan (Bruxelles, Strasbourg, Luxembourg, Francfort), tandis que le centre géographique de l’Europe se situe beaucoup plus à Est (en Lituanie, Biélorussie, Ukraine ou, à la limite, Hongrie).

2.La mécanique réelle de la chute du Mur
aux apologètes de « l’esprit du capitalisme » qui aurait triomphé en 1989, au début des révolutions de 1989 il y avait trois éléments : le défi « national » de la Pologne, soutenue par le Pape Jean Paul II, contre un « système soviétique» qui la humiliait ; l’idée révolutionnaire de Michail Gorbatchev d’intégrer pacifiquement l’Union Soviétique dans les Communautés Européennes (ou, mieux, la « Maison Commune Européenne »), comme sera requis plus tard par Yeltsine et Poutine, mais jamais pris au sérieux par l’Occident ; enfin, les pressions des États Unis, surtout à travers les Guerres des Étoiles et l’aide à la guérilla afghane.

Ces trois projets parallèles trouvaient leur bases culturelles:

-dans la conviction de l’Église catholique que l’Europe Occidentale e celle Orientale partagent une seule origine culturelle – la civilisation chrétienne médiévale, qui s’était développée dans deux branches principales, celle de l’Est (l’Orthodoxie), e celle de l’Ouest (le Catholicisme), comme anticipé par Ivanov par sa métaphore des « Deux poumons de l’Europe »- ;

-dans l’espoir de Gorbatchev, de Walesa et de Shevardnadze d’une forme d’hybridation entre le socialisme réel et l’économie sociale de marché de l’Europe communautaire (partant de l’observation de Marx que le capitalisme européen s’était développé de manière différente de l’Américain parce qu’il était né dans un contexte féodal) ;

-enfin, dans la convergence tactique entre le projet globaliste américain et les aspirations hégémoniques des l’intégrismes salafite et shiite présents dans l’espace soviétique (Tchétchénie et Talibans).

Surtout, on avait sous-estimé le poids spécifique de l’exceptionnalisme américain, dont le caractère religieux a fait obstacle à accepter une nouvelle narration concurrente, celle européiste, devenue nécessaire pour la réunification culturelle des « Deux Poumons » du Continent. 80 ans après le débarquement en Normandie, le pouvoir d’interdiction par rapport à n’importe quelle manifestation de créativité européenne (voir Olivetti, Zhu, Mattei, Moro) reste absolu. Il suffit de rappeler la fameuse phrase « Fuck the EU », prononcé par Victoria Nulanden même temps qu’elle dictait à l’ambassadeur américain la position du Département d’État sur la personne à nommer comme Premier Ministre ukrainien après l’ Euro- Maidan, qui avait été dressé contre l’Europe avant que contre la Russie .

Le risque de l’Europe est qu’elle, s’identifiant trop avec la Modernité (l’ »Homme sans Qualité », l’ »Homme à une Dimension »), soit entrainée par cette dernière dans son abîme quand elle ne survivra pas à l’Age des Machines Intelligentes. Le même vaut pour son rapport trop étroit avec l’Amérique lors que cette dernière se retirera de l’Europe de l’Est, comme, dans le passé, du Vietnam et de l’Afghanistan. Nous devons nous préparer à tous développements.

Le « Déclin de l’Occident » doit donc être compris plus comme une maladie culturelle, bien décrite par des auteurs tels que Max Weber, Friedrich Nietzsche, Oswald Spengler, Thomas Mann, la psychanalyse e l’Orientalisme, que comme un phénomène historique et politique. Une maladie qui s’est manifesté dans la forme que Lukács avait défini « la Destruction de la Raison » ; Benda, « la Trahison des Clercs » ;et, Anders, «die Antiquiertheit des Menschen », et s’est élargie avec le refus du principe de causalité (de Finetti), ainsi que du  concept même de « méthode » (Feyerabend).Et qui confine avec la destruction de l’identité européenne sous le poids du « mainstream » américain.Insuffisence des logiques occidentales

Au cours du 20ème Siècle, l’Europe s’était donc tellement désintégrée du point de vue intellectuel et politique (c’est là la racine de la « mort cérébrale » préconisée par Macron pour l’OTAN), que, aujourd’hui elle n’arrive même plus à prendre les décisions fondamentales pour soi-même, telles que celles sur les hautes technologies, la guerre et la paix, la nature, la procréation, la pauvreté. Elle est encore moins à même d’être, comme elle prétendrait encore maintenant, une avant-garde culturelle, étique, culturelle et technique du monde entier (le « Trendsetter of Worldwide Debate »).

Une telle avant-garde avait été, à partir de la Deuxième Guerre Mondiale,l’Amérique, mais elle aussi est entrée maintenant dans une situation d’« over-stretching » à partir de la crise des « sub-primes » et du retrait de l’Afghanistan. Surtout, son identité est divisée entre la défense à tout pris du « noyau dur » WASP et l’adoption d’une « Culture Woke » qui est l’expression de la majorité « non-WASP », entre la défense à tout prix de l’ «Empire Démocratique » et la poursuite des intérêts de la majorité des électeurs. Jusqu’au point qu’on a imaginé la possibilité d’une nouvelle guerre civile.27

Dans cette situation, au «Zeitalter der Vergleichung », toutes les logiques de la culture occidentale (aristotélique, cartésienne, post-euclidée) ne sont plus suffisantes pour expliquer le monde de la complexité, si que nous sommes obligés chaque jour plus, bon gré mal gré, à faire recours, pour décrire nous-mêmes, à des concepts différents, à partir d’une « Intelligence Artificielle » qui nous est fournie par la Silicon Valley globalisée, pour passer à celui d’une « Démocratie Illibérale » étudiée par un Indo- Américain  tel  que  Fareed  Zakaria  faisant  référence  à  d’expériences asiatiques, pour arriver à l’« Epistocratie » mandarine, suggérée par Zhang Weiwei, un ancien interprète de Deng Xiaoping.

Tout cela est applicable encore plus en ce qui concerne l’Europe Orientale, que nous ne pouvons pas comprendre sans rappeler à l’esprit les Peuples des Steppes, la Deuxième et la Troisième Rome, le Bogoumilisme, le mythe du Golem, le Sarmatisme, le Socialisme Réel, le Cosmisme, l’Eurasiatisme et la Pasionarnost’. Mais, si nous ne comprenons pas l’Europe Centrale et Orientale, comment pourrions-nous la juger, et même l’orienter, comme nous prétendons?

Une refondation culturelle s’impose au préalable, dont le Mouvement Européen devrait se faire porteur.

3.Les erreurs de l’ Europe

En effet, les difficultés de toutes sortes rencontrées dans l’ »élargissement » des Communautés Européennes et, après, de l’Union Européenne, découlent de leurs blocages culturels. Notamment:

-l’involution de la Russie, du « Socialisme au Visage Humain » de Gorbatchev au libéralisme autoritaire de Yeltsine, et, après, à l’ »Esprit de Pratica di Mare » du premier Putine, jusqu’au « Russkij Konzervatizm » et, enfin, à l’ »Opération Militaire Spéciale », dépend en grand partie de l’ »arrogance romano-germanique », de la présomption immotivée des Occidentaux que leurs propres processus culturels et politiques, témoignant d’une mission messianique immanente à la Modernité, constituent un parcours obligé pour tout le monde (la « Théorie du Développement »). De telle manière, l’intégration dans les Communautés Européennes aurait du impliquer nécessairement l’adoption rigide, par les pays de l’Est, de l’ »Acquis Communautaire », et même de soi-disant « valeurs européens », quand d’autres parties du monde -même les Etats Unis, ou l’Inde-, ne demandent plus l’adhésion contraignante à des soi-disant valeurs « americains » ou « indiens » (lesquels ? le puritanisme WASP ou le  LGBTQIA+?; le « Néo-conservatisme » ou la « Cancel Culture”;

-Les rhétoriques de l’Europe ont impliqué le refus de toute concession à la Russie en ce qui concerne son désir d’être admise dans la « Maison Commune Européenne » (l’ OTAN et les CEE) sans un processus humiliant d’examens, qui, si acceptés, auraient sanctionné sa prétendue infériorité, si que Poutine a refusé;

-les mêmes concepts valent pour les involutions comparables en Turquie, et même en Hongrie et au Levant;

-l’incapacité de l’Europe Occidentale de se doter d’une industrie de haute technologie et d’une armée, découle de son refus de reconnaitre de manière objective le développement, dans tout le monde, au-delà des différentes idéologies, d’un « keynésianisme militaire » (américain, russe, chinois), qui a fait croitre des barrières insurmontables autour l’Europe, incapable d’être compétitive avec les autres grandes espaces du monde, et notamment avec l’Amérique et la Chine, protégés par l’interventionnisme des gouvernements;

-les chocs continus entre l’officialité européenne et les opinions publiques des pays orientaux (tels, par exemple, que le refus des différentes démarches pour adhésion de la Russie et de la Turquie, ou la surévaluation du « Processus d’Helsinki» , qui a cristallisé l’application, au processus de Nation-building, des anciennes constitutions soviétique et yougoslave encore après leur échéance juridique, ou, enfin, le double standard sur les « règles du droit » s’il d’agit des Pays Baltes ou de la Hongrie), ont nourri une hostilité généralisée envers l’Union, accusée, non sans motif, d’être un « vassal » des États-Unis;

-l’incapacité de concevoir des sujets politiques différents des Etats nationaux qui dominent l’Union d’aujourd’hui, tandis que le modèle plus actuel dans le XXIème siècle, auquel s’inspirer, paraitraient être les »États-

Civilisation », comme la Chine, et, peut-être, même les États Unis et l’Inde, dont les « états » ne sont, en réalité, que des énormes provinces avec des centaines de millions d’habitants.

Toutefois, la première raison de l’ échec de Hradčany fut « le refus américain d’une structure nouvelle pouvant limiter son influence croissante. George H.W. Bush songeait à attribuer un rôle politique à l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord et s’interrogeait sur son extension géographique dont le principe n’était pas arrêté et qui n’était pas la priorité du moment. « La « faute » de l’Europe fut de ne pas s’y opposer, parce que paralysée par l’intériorisation forcée du model américain.

4.Revenir à Hradčany

Malgré l’hostilité générée dans ces 35 ans entre Europe et Monde Russe par les faits du Kossovo, de l’Irak, des révolutions colorées, de Géorgie et d’Ukraine, revenir à Hradčany n’est pas impossible. Il suffirait de faire maintenant, sous l’impression des échecs ainsi provoqués (une douzaine de guerres, le refus, par les peuples, de la Constitution Européenne, Brexit), toutes les démarches que nous n’avions eu le courage de faire en 1990/1991, reprenant les mots de passe oubliés de cette saison politique:

ouvrir les portes des États et des systèmes politiques », comme prêchait Jean-Paul II, à travers un dialogue interculturel en bonne foi, qui ne craigne pas d’aborder les différences théologiques ou politiques, essayant de voir, au-delà d’elles, les problèmes et les exigences communes. S’ouvrir à une paix effective comporte de prendre au sérieux les motivations expresses des actions des adversaires, et notamment la requête aux États Unis de renoncer à leur prétentions hégémoniques en faveur d’un système polyédrique (« polycentrique » et « multiculturel ») de droit international sans abolir le principe de légalité, mais l’interprétant de manière équitable- ce qui pourrait se réaliser maintenant grâce à un nouveau probable isolationnisme USA-;

-« une nouvelle Glasnost », à travers une révision critique des Grandes Narrations qui nous cachent aujourd’hui la véritable histoire de l’Identité Européenne;

-une « Confédération de Fédérations » (entre Ouest, Nord-Est e Sud- Est de l’ Europe), comme celle discutée en son temps à Hradčany, qui soit la matérialisation juridique d’une Europe «polyédrique, qui aurait été le contraire de la « Pensée Unique », fusionnant messianisme post-humaniste et exceptionnalisme américain, qui a dominé la politique européenne de cette phase historique;

une nouvelle Perestrojka »: une réorganisation radicale des sociétés européennes pour faire face aux défis géopolitiques de l’Intelligence Artificielle, avec la transformation des ouvriers en des auto-entrepreneurs numériques liés à des réseaux publiques-privés; des employés en des managers autogestionnaires de nouvelles plateformes eurasiatiques ; des professionnels en des actionnaires; des entrepreneurs traditionnels en des dirigeants d’agences public-privé pour la digitalisation; des administrateurs locaux en des réorganisateurs du système industriel…

-“une nouvelle Liberalizacija”: l’élimination définitive des entraves à la libre circulation des biens, des capitaux, des personnes, mais surtout des idées, dans toute l’Europe, abattant à cet effet le nouveau « Mur de Berlin » créé par le « De-coupling », les sanctions, le « Re-Shoring », les « Golden Shares », les droits de douane, les délits d’opinion, le « Friend-shoring »,les discriminations cachées; les restrictions contre les « Fake News » et les « Agents étrangers » ;

-« une nouvelle Demokratizacija » : la fin de la subordination des institutions européennes aux pouvoirs forts et aux diktats idéologiques, pour permettre aux peuples d’exprimer leur désir de paix et d’intégration continentale révélé par les sondages, sans la censure toujours plus stricte, typique de ce temps de guerre dans lesquels nous sommes en train d’entrer.

I.LA CONFÉDÉRATION EUROPÉEENNE DANS UNE GOUVERNANCE MONDIALE MULTI-NIVEAUX

  1. La défense de la liberté face aux « Empires Inconnus »

Le fédéralisme mondial doit être conçu aujourd’hui surtout comme une tentative de réagir à l’exigence de centralisation des décisions requise par la Société des Machines Intelligentes tout en sauvegardant les différences (-ou « différances »-) individuelles, sexuelles, de classe, culturelles, locales, ethniques, nationales et continentales, les traduisant en pouvoirs concrets de proposition, décisionnels, de critique et d’action, structurés selon les différentes identités.

Cette centralisation qui ne cesse de s’accroitre est le résultat de la complexité, de la professionnalisation des connaissances et de la politique, de la lutte entre les visions du monde implicite dans le « Zeitalter des Vergleichens»,du rôle de l’ Intelligence Artificiale, et, enfin, de l’état de guerre permanente. Elle se manifeste, au-delà des différentes constitutions formelles, dans l’accroissement du pouvoir des multinationales, des services secrets, des Exécutifs et de leurs chefs, ainsi que dans la restriction de la « Fenêtre d’Overton » imposée au pluralisme culturel par effet de la Pensée Unique, des différentes « Mémoires Partagées » et de la censure (et auto-censure) de guerre. Si chacun a la tendance à en accuser des forces politiques de son propre pays (Trump, Meloni, Erdoğan, Nethaniahu, Modi, outre, bien-entendu, Poutine e Ji Jinping), cette tendance est présente partout dans le monde, modifiant ainsi les « constitutions matérielles » de tous les pays, et les rendant toujours plus similaires parmi elles: des dictatures technologiques orientés à la guerre (Patriot Act, Echelon, Prism, Fake News, EUvsDesinfo).

La base du Fédéralisme est le réseau des « différances », basées sur les libertés individuelles, la famille, les entreprises, les associations, les villes, les régions, les États et les Continents. C’est pour cela que le Fédéralisme est, à moyen terme, la seule force capable de sauvegarder la liberté, e, plus encore, l’existence même, de l’Humanité contre la Société du Contrôle Total. Un droit fédéral européen devrait avoir pour but de bâtir, autour de ces réalités sociales en évolution, des règles juridiques claires, efficaces et flexibles, à même de régler de manière « polyédrique » la vie des sujets sociaux, et permettant ainsi leurs synergies.

L’ordre juridique international actuel correspond à un stade inaccompli de l’évolution du fédéralisme mondial. Il n’a aucune prétention d’être parfait, ni même complet, mais pourrait se révéler utile pour soutenir les forces de l’Europe dans cette phase de résistance à la Société du Contrôle Total. Comme tel, il mérite d’être préservé et perfectionné à travers la nouvelle architecture européenne que nous proposons.

2.La Confédération Pan-Européenne

Une Confédération Pan-Européenne telle que celle discutée en son temps à Hradčany devrait grouper tous ces territoires qui se reconnaissent dans la continuité de l’Identité Européenne (les Europes Occidentale, Méditerranéenne, Centrale et Boréale, Orientale et Pontique-, ainsi que la

« Magna Europa » -des fragments d’ Europe dans les autres Continents-).

Elle devrait être conçue comme un des maillons de la Gouvernance Mondiale Multi-Niveaux, expression de la conception « polyédrique » du monde.

La Confédération devrait être organisée selon le principe de pluralité des ordres juridiques, typique del l‘ »Ancienne Constitution Européenne » de Tocqueville, et de « L’Europe à différentes vitesses », mais sans une hégémonie, ni de l’Europe Occidentale, ni de l’ Amérique, ni d’aucun autre.

A son intérieur, se situeraient des Fédérations Intra-Européennes, telle qu’une Fédération Européenne (héritière de la UE), une Fédération Pan- Russe (ou « eurasiatique », héritière de la Communauté des Etats Indépendants et/ou de l’Union Eurasiatique), probablement une Fédération du Levant, et plusieurs Territoires Confédéraux, non attribuables à d’autre sujets. Enfin, les liaisons structurées spéciales existant à l’heure actuelle, comme celles avec l’Amérique, les ACP (Afrique, Caraïbes et Pacifique), le Moyen-Orient, la Chine (les « Nouvelles Voies de la Soie « devraient etre maintenues et revitalisées. . Le rôle des Pays Britanniques (Angleterre, Ecosse, Galles, Irlande du Nord et Iles Normandes) serait, après Brexit, à définir, partant des accords négociés et signés avec l’Union Européenne.

Les différentes fédérations devraient être organisées selon des principes leurs propres, au moyen d’une pyramide coordonné de Constitutions (sur le modèle de la « Constitution Italienne et Européenne » de Duccio Galimberti), qui garantisse la certitude du droit. Il est significatif que soit l’Empire Russe, soit les États Unis, se basaient, à leurs débuts, sur la lecture de « L’Esprit des Lois » de Montesquieu. Dans les Federalist Papers,

« Publius » se rattachait à l’idée de ce dernier (ainsi que le faisait Catherine II de Russie dans le « Instructions à la Commission Législative »), selon laquelle les « États de grande taille » pourraient être organisés, soit comme des États absolus, soit comme des fédérations. Les États Unis auraient choisi la voie de la fédération, tandis que Catherine avait choisi celle de l’État absolu. C’est de à qui est née la bifurcation (par trop simpliste) entre

« Démocraties » et « Autocraties » («samoderzhavija»)

Certaines des taches typiques d’un État ne pourraient être accomplies

aujourd’hui que par la Confédération :

-Le Système global Européen de Sécurité;

-Les Hautes technologies ;

-Les Politiques économique et industrielle;

-Les Transports;

L’Environnement;

-Les Migrations.

D’autres seraient du ressort des Fédérations:

-La Culture

-Les Armées;

-La Justice;

-L’ Aménagement du territoire .

Autres encore, des entités euro-régionales, nationales et locales.

Le Système Européen de Sécurité devrait se baser sur des principes parallèles à ceux du contrôle des Armements, à travers une Agence Confédérale de Sécurité, présidant à l’équilibrage des systèmes de défense

, et notamment des systèmes d’Intelligence Artificielle, dans le cadres de futurs, nécessaires, accords globaux, à développer et négocier en parallèle avec la nouvelle architecture européenne de sécurité.

L’Armée de la Fédération Européenne devrait être mise à même d’être un élément d’équilibre avec celles du bloc pan-russes grâce à des traités constitutionnels de l’Union Européenne et de traités sur la dévolution de compétences, de biens et de personnel, avec les USA et la Fédération Russe, tandis que l’Ukraine, en tant que District fédéral, devrait être neutralisée.

3.L’espace central de la Confédération

Le centre de la Fédération se situerait au croisement entre Europe Latine, Europe Germanique et Europe Slave, et, donc, probablement dans des territoires non faisant partie d’aucun de ces grands blocs etno-culturels, tels que la Hongrie ou les Pays Baltes.

Une localisation parfaite pour la capitale confédérale serait Kyiv, qui aime se considérer comme une charnière entre l’ Ouest et l’Est. D’autre part, Tripillya, a coté de Kyiv40, a été la première ville d’Europe, ainsi que Nestor de Kiev écrivait au Moyen Age que « le pays de Rus’ n’a pas des frontières »41 ; l’Ukraine avait accueilli les Huns et les Avars, les Bulgars et les Khazars, les Magyars et les Variagues, les Polovésiens et les Karaïtes, les Gênois et les Vénitiens, les Mongoles et les Tatars, les Nogaï el les Cosaques, les Cherkasses et les Ottomans.

Dans l’Age Moderne, l’Ukraine a été partagée entre les Polonais et les Lithuaniens, les Autrichiens et les Hongrois, les Russes et les Juifs, les Allemands et les Blancs, les Anarchistes et les Bolchéviques…

« Euromaidan » c’est un nom qui est en même temps un programme politique. « Maidan » est Arabe, mais existe aussi en Persan, Turc et Hindi, et signifie simplement « Place » : donc, la « Place de l’Europe ».

Pur pouvoir jouer un rôle en tant que Métropole Confédérale, l’Ukraine devrait se donner un statut fédéral, polyédrique et multilingue, fondé sur des régions largement autonomes, à partir des villes métropolitaines de Kyiv, Kharkiv, Odessa e L’iv, pour passer aux régions du Donbass, de Crimée, de Novorossiya, de Bessarabie, de Budjak, de Boukovine, de Routhénie Cis- carpatique e Trans-carpatique, de Galice, de Polésie, de Volhynie et de Podolie. Ce régime rassemblerait beaucoup au cadre administratif proposé, avant l’Euromaidan, par le parti de Yanukovič.

Le statut d’indépendance et de neutralité de l’Ukraine devrait être garanti par des troupes de ses Régions, de la Confédération, des Fédérations et des Territoires Confédéraux, si nécessaire avec l’aide des Nations Unies.

L’ambition de centralité de tous les peuples de cette zone, que les Polonais appellent « Międzymorze »(« Intermarium ») en serait exaltée, ce qui pourrait compenser leur contrariété pour le fait de devoir convivre avec les Russes.

4.Les Balkans Occidentaux et la Turquie

Les Balkans Occidentaux et la Turquie représentent deux paradoxes, parce que les premiers sont les plus proches à l’Union, et y sont même déjà entrés en partie, et, la deuxième, a présenté sa demande d’accession depuis 1952.

Quant aux premiers, la difficulté de les faire entrer est constitué par leur incapacité à se transformer dans des véritables « états nationaux » comme supposé par le système de l’Union, ayant constitué, dans le temps, un espace de frontière entre l’empire Ottoman et l’ Empire autrichien, la « Vojina Krajina », ou,   en Allemand, « Militärgrenze» .   Y vivaient des Musulmans et des Orthodoxes -des Slaves, des Albanais et des Valacques-…, ainsi que des Catholiques -Croates, Hongrois, Allemands, Italiens, Dalmatiens et Albanais-..es petits États issus de la désintégration de la Yougoslavie défendaient et défendent l’autonomie de leurs exclaves à « l’étranger », mais la nient aux enclaves à leur intérieur. Les principes d’intégrité territoriale et d’auto- détermination des peuples sont défendus à tour de rôle, mais ne sont pas vraiment applicables

La solution plus simple serait celle d’insérer tous ces pays parmi les territoires confédéraux, sans faire même pas l’effort de les rattacher à des états « nationaux ».En tous cas, il faudrait reconnaitre leur enracinement dans la tradition de la loyauté ethnique déterritorialisée, typique des Empires Ottoman e Autrichien.

Quant à la Turquie, le fait de l’avoir faite attendre plus que 60 ans a certainement exaspéré l’opinion publique d’un pays très orgueilleux, d’autant plus que la Turquie n’est plus un pays pauvre qui avait besoin de l’Union Européenne, mais, bien au contraire, est devenue un pays riche, en plein essor, avec la deuxième armée de l’OTAN et une grande force d’attraction culturale en direction des États islamiques avoisinants.

Son importance, son identité et sa différence par rapport aux autres pays européens suggéreraient d’en faire un partenaire « tous azimuts » dans la Confédération, au même niveau que la Fédération « Eurasiatique » -qu’elle s’appelle « Communauté d’États Indépendants ou « Union Économique Eurasiatique », ou autre encore.

5.Les Fédérations

Les états qui pourraient résulter des évolutions de l’Union Européenne, de la Confédération d’ États Indépendants, de la Turquie et du Levant , seraient régis par des principes différents selon les traditions et les cultures de chaque territoire. D’autre part, chaque zone e la Pan-Europe fait maintenant l’objet de processus de transformation (îles britanniques, Péninsule ibérique, Balkans, Ukraine, Caucase, Palestine).

Dans ce contexte, le fait que la Russie aspire, après la guerre, à représenter une voix unitaire de l’espace euro-asiatique ne serait pas nécessairement en contradiction avec le dessein d’une Confédération Pan-Europeéenne. D’autre part, en 1991 les républiques soviétiques n’avaient pas voté pour la séparation de la Russie (à laquelle elle n’étaient pas liées), mais, au

contraire, pour la dissolution de l’URSS e sa transformation dans l’Union d’États Indépendants, qui existe toujours.

Le même pourrait s’appliquer à une potentielle fédération du Levant , telle qu’imaginé tout au début, englobant Israël, la Cisjordanie et Gaza, mais, peut-être, aussi le Golan, la Jordanie et le Liban. Moins claire la situation dans les Balkans, ou, en tout cas, il y a un commencement d’alliance entre la Turquie, la République Bosniaque e le Kossovo, tandis que, à Est, les Kurdes aspirent à une subjectivité séparée, mai qui pourrait même se réaliser avec la Turquie.

6.Les accord structurés existants

De toutes les côtés on entend parler de la revitalisation de rapports avec le reste du monde que l’Union aurait négligé. Le fait est que, au fil des années, l’Europe avait entamé des rapports avec tous les continents, mais, malheureusement, à cause de sa faiblesse vis-à-vis les états membres, et, surtout, vis-à vis des États Unis, la plupart de ces rapports n’ont pas été cultivé d’une manière sérieuse, au point que quelques-uns ont même été négligemment oubliés, comme ça a été le cas des ACP, abandonnés aux islamistes, aux Russes, au Chinois et à la Turquie.

La restructuration de l’Europe sous la forme d’une Confédération superposée a plusieurs Fédérations pourrait constituer l’occasion pour reprendre le discours sur et avec les ACP au-delà des lieux communs.

Dans le cas des États-Unis et du Royaume-Uni, ces rapports se confondent avec ceux dans l’OTAN et le G7, dont la réforme a été beaucoup discuté des deux côtés, sans rien faire de concret. L’éventuelle élection de Trump, toujours plus probable, rend l’étude de cette réforme encore plus urgente, si que le moment semblerait arrivé de faire de la clarté , d’autant plus que cela est ce que demande depuis longtemps le même candidat Trump. Les chancelleries européennes avaient fait savoir qu’elles étaient en train de préparer un « Plan B » pour le cas d’« abandon » de l’Europe de la part des États-Unis sous Trump. Or, l’heure de ce possible abandon se situe à Novembre, c’est-à-dire dans 5 mois. Le moment est venu d’y penser.

Trump a donné seulement l’impression de souhaiter une réduction des rapports Europe-UE. Toutefois, on peut imaginer que, au moment ou

l’Europe voulait vraiment rationnaliser ces rapports, le pressions deviendraient frénétiques pur éviter l’élimination de beaucoup de privilèges américains en Europe, concernant leurs bases militaires, les technologies, l’intelligence et l’antitrust, privilèges sans lesquels les États Unis ne seraient plus une Grande Puissance.

III.APROFONDIR CETTE ÉTUDE

Si cette approche peut trouver une attention de la part de la société civile et du Mouvement Européen, nous sommes à disposition pour approfondir, soit les thèmes illustrés dans ces pages, soit des thèmes ultérieurs, à partir de possibles plans « B C, D.. ».

Objectif : que l’Europe ne soit pas impréparée même en cas d’extension des hostilités hors de l’Ukraine, Palestine et Afrique du Nord, et aussi dans le celui d’évènements traumatiques à l’intérieur des États-Unis, tous évènement qui ne seraient sans conséquences directes pour l’Europe.

En toutes ces hypothèses, la société civile et le Mouvement Européen pourraient, et devraient, donner une contribution importante pour surmonter des situations d’émergence, même dans des situations de défaut des institutions.

A UN PASSO DALLA GUERRA NUCLEARE MONDIALE: Più che mai, “no a un’inutile strage”

I Gesuiti e gl’Illuministi presentavano Russia e Cina come modelli per l’ Europa

Nonostante le loro affermazioni, gli  Stati membri della UE stanno operando in senso contrario alla costituzione di una Politica Estera e di Difesa Europea, in quanto si sono orientati verso una serie di accordi militari bilaterali con l’ Ucraina, che ci si può chiedere quanto siano compatibili con le rispettive costituzioni, con lo spirito europeo e perfino con l’appartenenza alla NATO.

Soprattutto, essi pongono la premessa per uno scontro diretto fra Europei e Russi, che è quanto gli USA hanno sempre cercato di ottenere, e contro cui era stata ideata la Perestrojka. Se, infatti, nel 1989non fosse arrivato al castello di Praga Bill Clinton, sarebbe forse partita la “Confederazione Europea” fra CEE e Comecon, voluta da Mitterrand e Gorbačev, primo passo verso la “Casa Comune Europea”, l’esatto opposto della guerra in Europa che tutti stanno oggi preparando.

Perciò, chi, come noi, si era sempre adoperato per il dissenso est-europeo (per esempio, Sol’ženitsin), nella speranza che esso, abbattendo l’Unione Sovietica, avrebbe costruito un ponte fra i popoli dell’ Europa Occidentale con quelli dell’ Europa Centrale e Orientale (“respirare con due polmoni”, come scriveva Ivanov), non può che essere contrario a questa guerra, che vuole dividere definitivamente gli Europei (cfr. il nostro Quaderno “No a un’inutile strage” del 2014).

Vi è ora forse in qualcuno anche un legittimo desiderio di sfruttare questa guerra per fare nascere una qualche Europa Militare (cfr.A.Spinelli), ma, come dimostra la storia dell’ integrazione militare europea (Crociate, Napoleone, Crimea, Asse), l’esito più probabile  sarà un’ immane catastrofe, da un lato, per l’impreparazione degli Europei, e, dall’ altro, per l’eterodirezione da parte degli “Imperi Sconosciuti”(come dice il Papa). L’unico modo per rimediarvi all’ultimo momento sarebbe, forse, prepararsi a prendere in mano le redini della situazione nel caso (non improbabile) in cui gli Stati Uniti lasciassero soli gli Europei nel bel mezzo di una guerra. Però, come scriveva Domenico Quirico su La Stampa, la soluzione non potrà venire da coloro che ci hanno portati fino a questo sfascio. Infatti, non si tratterebbe di portare quella guerra fino alle estreme conseguenze, bensì di usare la nostra rinnovata forza per far valere i nostri valori e interessi (la Casa Comune Europea).

Il canto della Schiera del Principe Igor depreca l’inutile strage lungo il Donetz

1.L’escalation degli Stati Europei in Ucraina

Con l’alleanza firmata con l’Ucraina, il Governo inglese, ancora una volta, ha tentato di scongiurare la possibilità di un negoziato per porre termine al conflitto. Dopo la Gran Bretagna, nuovi accordi bilaterali sono stati stipulati con la Germania e la Francia. Secondo una fonte giornalistica, con l’accordo, valido dieci anni, Germania e Ucraina hanno concordato che, in caso di un futuro attacco russo, ciascuna delle due parti potrà richiedere consultazioni, e che i passi successivi saranno decisi entro 24 ore. Se la Germania riterrà necessario intervenire, fornirà all’Ucraina «assistenza rapida e duratura in materia di sicurezza, equipaggiamento militare moderno in tutti i settori, se necessario, e assistenza economica». L’accordo con la Francia, invece, delinea un quadro per gli aiuti umanitari e finanziari a lungo termine, il sostegno alla ricostruzione e l’assistenza militare. Parigi si è in ogni caso impegnata a fornire nel 2024 «fino a 3 miliardi di euro» in aiuti militari «supplementari» a Kiev, dopo un aiuto stimato a 1,7 miliardi nel 2022 e 2,1 miliardi nel 2023. Per giunta, Macron non ha escluso che la Francia possa inviare truppe sul campo di battaglia.  Da ultima la Danimarca, il 22 febbraio, ha firmato un accordo bilaterale con l’Ucraina che prevede la fornitura in dieci anni di aiuti militari per 250 milioni di dollari. Nella scadenza del secondo anniversario dell’invasione russa, il Primo ministro Meloni si è recata a Kiev per firmare, in occasione del Forum dei leader del G7, un accordo bilaterale sulla “sicurezza” con l’Ucraina. L’accordo italiano, illustrato da Tajani, prevede «la consultazione e la collaborazione con l’Ucraina per aiutarla a costituire una sua capacità nazionale nel settore della difesa» per «provvedere alla propria sicurezza nel medio-lungo termine». Un altro pilastro sarà «l’assistenza in campo economico» e per la «ricostruzione». E poi ancora, «la tutela delle infrastrutture critiche ed energetiche», il «sostegno umanitario per i civili».

Tajani ha cercato di minimizzare il significato dell’accordo, assumendo che «non sarà giuridicamente vincolante [poiché] dal testo non derivano obblighi sul piano del diritto internazionale né impegni finanziari”. Il ministro probabilmente intendeva dire che dal testo  non emerge un obbligo automatico dell’Italia di entrare in guerra in soccorso all’Ucraina nel caso in cui questa perda definitivamente la guerra. Tuttavia, l’accordo è comunque in violazione dell’obbligo di sottoporre al Parlamento la creazione di nuove alleanze militari, e fa dell’ Italia un possibile obiettivo dei missili russi, così come l’invio della flotta italiana nel Mar Rosso lo fa per il terrorismo islamico.

E’ singolare che, nonostante che Macron e von der Leyen facciano intendere che un eventuale intervento sarebbe fatto anche e soprattutto in contrasto con un disimpegno americano,  anche il Capo di Stato Maggiore USA, Austin, parli oramai di “guerra della NATO contro la Russia”. Confermando con ciò l’interpretazione data da sempre, da parte dei media russi, della natura profonda della guerra in corso.

Per tutto questo, ci sembra non irrilevante ricapitolare qui di seguito la storia degli aspetti militari dell’integrazione europea, che stanno rapidamente emergendo quali punto focale degli attuali dibattiti e disvelamento delle reali intenzioni, per capire in che modo essi si connettano all’attuale situazione.

Il Popolo dei Kurgan, gli antenati degli Europei, vivevano fra Russia e Ucraina

2.Dagli “Autonomoi”  all’impero romano

L’idea di una qualche integrazione europea era nata molti secoli fa proprio dall’esigenza d’ inquadrare in un unico esercito le sparse schiere dei primitivi popoli europei, quelli che Ippocrate chiamava “Autonomoi”, valentissimi guerrieri, ma divisi fra di loro in base a criteri clanici, tribali, cittadini, di classe, etnici, regionali e culturali. Per questo, non c’è da scandalizzarsi se i politici europei ricominciano a parlare, dopo 2500 anni, di guerra come forma di integrazione del Continente.

Roma stessa era nata quale idea multiculturale e multietnica, non nazionale, proprio per esprimere questo senso di unione sotto l’elemento militare. “Rhoma” (in Attico, “Rhome”) è la parola dorica che esprime il concetto di “forza”, quindi, non un popolo, bensì un programma politico (imperialistico), simboleggiato dai Fasci Littori. I pochi abitanti del primitivo villaggio, il Palatium, avevano origini troiane, doriche, latine, sabine, etrusche. Tutta l’Eneide non è altro che un’esaltazione delle pretese genealogia troiana (lidia?, frigia?); tanto Evandro quanto i Tarquini erano originari del Peloponneso; il “Ratto delle Sabine” è autoesplicativo; l’ultima dinastia fu etrusca. La città stessa fu una federazione di villaggi (i “Sette Colli”). Fu Roma a dare un nome alle regioni italiane e alle nazioni europee, e l’Impero fu comandato da un “Imperator”, un comandante militare vittorioso, non necessariamente romano o latino, ma anche italico, illirico, africano, siriaco, arabo. La Translatio Imperii è stata la successione di questi imperatori, fino a quelli bizantini, franchi, serbi, bulgari, germanici, russi, francesi, tanto che se ne sono conservate le tracce perfino nelle più svariate lingue: Romei, Romiossini, Rumeli, Rumi, Rum, Rom, Kaisar, Kaiser, Tsar..

L’idea della Pace Perpetua era in realtà il contraltare implicito della guerra continua: si aspirava a tornare alla mitica Età dell’Oro, ma “solo un Dio poteva salvare l’ Impero”: l’Imperatore Divinizzato, che, per realizzare il suo obiettivo, doveva combattere infinite battaglie. La sconfitta di Teutoburgo segnalò ben presto che la Pax Augusta non poteva essere perfetta, perché il potere di Augusto non era infinito. Neanche l’impero cristiano avrebbe potuto essere pacifico, perché il Cristianesimo è caratterizzato proprio dall’idea dell’imperfezione dello stato creaturale: sugli scudi dei legionari, vennero inserite le iniziali di Cristo XP:”In hoc signo vinces”.L’Apocalisse non va accelerata come vorrebbero i postumanisti; va fermata, se necessario, con la forza.

Continuiamo a ripubblicare un libro che purtroppo è sempre attuale

3. Dai progetti di crociata all’idea zarista del diritto umanitario bellico

I progetti dei sovrani europei europei (Dubois, Podiebrad, Sully) nascono, al tempo delle Crociate, quando si vede che la guida congiunta dell’ esercito cristiano da parte della diarchia  feudale Papa – Imperatore era inefficace di fronte alla superiore organizzazione delle monarchie islamiche (“De Recuperanda Terra Sancta”), e che neppure la Trewa Dei e  il Landfrid dell’ Impero bastavano per evitare le sanguinose faide intestine. Occorreva scatenare i cavalieri europei contro un nemico esterno. Ai tempi dell’uccisione di Corradino di Svevia, dell’Oltraggio di Anagni, della cattività avignonese e dello Scisma d’Occidente, i re di Francia e di Boemia, gli Hussiti e i  Calvinisti pretesero un’organizzazione federale e collegiale, in cui il potere dell’ Imperatore tedesco e del Papa di Roma risultasse diluito, se non annullato. Questo divenne poi (con il Gran Dessin di Sully) un pretesto per distruggere l’egemonia degli Asburgo, che stavano ricostituendo l’unità dell’ Impero,e per spartirsi l’Impero Ottomano, secondo paradigmi che echeggiano ancor oggi.

Si noti che le grandi linee istituzionali dei Progetti di Crociata (un’Assemblea itinerante, un Consiglio, un istituto finanziario, un Corte di Giustizia) sono rimasti gli stessi per 8 secoli, anche se durante tutti questi secoli non hanno mai funzionato. Infatti, mancava, e manca tutt’ora, un vero esercito, che era proprio la ragione per cui erano nati. Ed è per questo che oggi c’è l’America, un “federatore esterno” (per dirla con De Gaulle), che dà l’illusione di un’alleanza fra eguali, e soprattutto che fornisce un esercito, e per giunta che esercito! E’ per questo che tutti temono Putin, perché questi si era proposto ufficialmente fin dall’ inizio, nel discorso alla Confindustria tedesca, quale “federatore” alternativo all’ America.Paragonando se stesso a Kohl, aveva dichiarato fra l’altro: “ora bisogna rimboccarsi le maniche!”,affermando anche: “In quanto pietroburghese, sono a pieno titolo europeo”.La classe dirigente “mainstream” mai avrebbe accettato che venisse sostituito quel “federatore” che garantisce le loro carriere.

La versione più perfezionata dei Progetti di Crociata, quello “per la Pace Perpetua” dell’ Abate di Saint Pierre, inviato a tutti i sovrani e ai più grandi philosophes illuministi, fu messo in burletta da Voltaire, il quale, alla visione federalistica di Saint Pierre (e di Rousseau), opponeva brutalmente il modello dell’ Impero Cinese, incomparabilmente superiore ai piccoli Stati europei (“Kleinstaaterei”) perché retto da un sovrano assoluto, come quelli (Luigi XIV, Federico II di Prussia, Maria Teresa e Giuseppe II d’Austria, Pietro il Grande e Caterina II di Russia) appoggiati e lodati dagli Illuministi. Primo fra i quali Leibniz, che puntava (“Novissima Sinica”)su un’”accoppiata” fra gl’imperi russo e cinese. Non per nulla, il pamphlet di Voltaire si chiamava “Rescrit de l’Empereur de la Chine”, e ricalcava lo stile sdegnoso e sarcastico dell’ “Editto Rosso” di Kaanxi contro la condanna, da parte del Papa, dei “Riti Cinesi”, e dell’ altro editto con cui Qianlong aveva cacciato l’ambasciatore inglese Macartney, reo di non essersi inchinato al modo cinese dinanzi al Figlio del Cielo.

L’unico ordinamento paneuropeo che funzionò almeno parzialmente  fu  in effetti una lega degl’Imperi europei sotto l’egemonia (culturale) russa (la Santa Alleanza), che conobbe una rinascita nelle varie conferenze per la Pace di Ginevra a cavallo fra ‘800 e ‘900. Cosa di cui mai si parla oggi, quando si spacciano gli Stati Uniti quali l’inventore dell’ “Ordinamento Internazionale basato sulle regole”, e si accusa la Russia neo-zarista di essere il nemico giurato di quelle regole (che ha inventato e imposto essa stessa più di un secolo fa).

Promotore dell’iniziativa, lo zar Nicola II, che perseguiva come ideale il “mantenimento della pace generale e la possibile riduzione degli armamenti in eccesso“(tema ancora non esaurito). Si tratta dello stesso zar che fu ucciso con la famiglia dai Bolscevichi e santificato ora dalla Chiesa russo-ortodossa. Nel 1898, Nicola II, ispirato dalle teorie di Jan Gotlib Bloch, il quale aveva pubblicato un’approfondita ricerca sulle possibili conseguenze di una guerra mondiale – su consiglio del ministro Vitte – lanciava a tutti i paesi un appello al «disarmo e alla pace mondiale», riferendosi alle «conseguenze commerciali, finanziarie e morali della corsa agli armamenti». Nel 1899, lo zar sceglierà la città dell’Aja per una conferenza internazionale tesa a discutere questo problema.

Le altre potenze imperiali come il Regno Unito e la Germania accolsero freddamente l’invito; venti nazioni europee, tuttavia, partecipano all’incontro accanto a Stati Uniti d’America, Messico, Giappone, Cina, Siam e Persia, alla presenza di esperti di diritto internazionale di vari Paesi. La proposta di disarmo fu respinta, ma si pervenne almeno a una convenzione sulle regole belliche (“ius in bello”)che prevedeva, e ancora prevede, la tutela di persone e strutture civili e la proibizione dell’uso di gas venefici. Il risultato più importante ottenuto dallo zar e i suoi collaboratori fu però la firma della Convenzione dell’Aia, per la mediazione e composizione dei conflitti tra gli Stati.

In questa iniziativa, Nicola II fu sostenuto principalmente da Bertha von Suttner, fondatrice del movimento pacifista tedesco, e da Henry Dunant, fondatore della Croce Rossa, e da Papa Benedetto XV. Era infatti il tempo dei “Gute Europaeer” di cui parlava Nietzsche.

Uno dei principali risultati delle conferenze fu lo sviluppo delle regole riguardanti la guerra terrestre, basate sul principio che i belligeranti non dispongono di un diritto illimitato nella scelta dei mezzi per nuocere al nemico e che i civili e i soldati messi fuori combattimento vanno risparmiati. Integrando la convenzione di Ginevra del 1864 (sulla Croce Rossa)  circa la protezione di militari feriti o ammalati, la quarta convenzione del 1907 e il relativo regolamento affrontarono tutti i grandi temi del diritto umanitario internazionale: i prigionieri di guerra, le regole sulla condotta delle ostilità (questo ambito in particolare fu all’origine dell’importanza del “Diritto dell’Aia“) e la questione dei territori occupati (vedi Gaza e Donbass). Il regolamento del 1907 contemplava inoltre il divieto di usare veleni o armi avvelenate, mentre altri testi adottati nel 1899 o nel 1907 proibirono l’impiego di determinate armi. Ad eccezione del divieto dei bombardamenti aerei, i principi e i divieti adottati all’Aia hanno mantenuto la loro validità e fanno tuttora parte (anche se disattesi) del diritto consuetudinario internazionale bellico. Finita, all’inizio del XX secolo,  l’utopia pacifista degli Zar, incominciò, più sanguinosa che mai, la Guerra Civile Europea. Per questo, sembra paradossale che si pretenda di fondare la pace in Europa sulla sconfitta di uno Stato che rivendica l’eredità neo-zarista, dimenticandosi da tutti (a cominciare dalla Russia stessa) l’eredità di Nicola II.Questo travisamento fu iniziato dal Professor Korbel, dal sua figlia Albright e dalla sua allieva Condoleeza Rice, che si succedettero al Dipartimento di Stato, traducendo i concetti tendenzialmente chiari del diritto internazionale con quelli sfuggenti e ideologizzati della Common Law.

Gli Stati Uniti rivendicano l’eredità di Roma

4.L’Unione Europea non riesce a riprendere la “Translatio Imperii”

Tutte quelle vicende che abbiamo citato nei capitoli precedenti vengono  sorprendentemente eliminate dalle narrazioni apologetiche dell’ Unione Europea, perché mostrano la grande continuità del dibattito federalista europeo nel tempo e nello spazio, banalizzando le poche vicende degli ultimi secoli che invece il “mainstream” ingigantisce indebitamente: Rivoluzioni Atlantiche; Guerra Civile Europea; alleanza occidentale.

Eppure, senza quelle premesse, il presente non è intelleggibile.

Infatti, neanche l’Unione Europea ha mai potuto funzionare correttamente, perché anch’essa non  ha mai avuto un seppur minimo esercito, che ne garantisca il “monopolio legale della forza”  almeno sul proprio territorio. Per questo, il suo “diritto” non è veramente coercibile, come hanno dimostrato ancora una volta le due sentenze Schrems, disattese dalla stessa Commissione. Gli Europei sono ridotti così a rivestire, nei confronti dell’ Impero Americano, il ruolo che gli Auxilia (Sarmati, Germani, Siriani, Arabi) avevano per l’Impero Romano, i quali non potevano certo permettersi di far valere i propri diritti contro quello romano.

La “delega” della difesa europea, agli Stati Uniti(su “Il Sole 24 Ore” Fabbrini parlava di “coordinamento”) è un pietoso eufemismo, per mascherare quello che il Papa ha chiamato un “Impero Sconosciuto”, che occupa il nostro territorio e il nostro spazio politico con un’intensità che nessun impero “palese” ha mai avuto nella storia. Aldo Cazzullo ha definito gli Stati Uniti il vero erede dell’ Impero Romano. Peccato che la stessa cosa pensino di sé la Russia e la Turchia. Ora che si sta arrivando al dunque, vale a dire a uno scontro frontale fra questo impero onnipresente e il resto del mondo, con strumenti letali fino ad ora sconosciuti, come i missili ipersonici e le armi spaziali, è l’impero stesso a esprimere dei dubbi sul se continuare su questa strada, date le difficoltà della “Guerra Mondiale a Pezzi”  che esso ha provocato, l’opinabilità delle motivazioni della stessa, ma, soprattutto, il rischio di mettere a repentaglio l’ incolumità della “Metropoli” nordamericana per “proteggere” le “province” europee. Per questo è così “di moda” mettere in avanti gli Europei, i quali, invece, farebbero bene a non combattere per interessi e principi altrui.

Gl’imperi del passato avevano potuto produrre grandi civiltà perché non erano gli unici, anzi, coesistevano e commerciavano fra di loro, scambiandosi anche idee e valori. Gl’Imperi romano, persiano, indiano, cinese….Questa è per altro l’eterna contraddizione degl’imperi: si reggono su una pretesa di unicità, ma in realtà funzionano bene solo quando sono tanti.

Oggi, invece, con la disponibilità dell’arma atomica e della cibernetica, ciascuno degl’imperi si sta illudendo di cancellare gli altri, conquistando il mondo intero. La guerra in Ucraina non verte sull’ Ucraina, bensì su questa pretesa di creare un Impero Universale.

La battaglia della Beresina, fine dell’ impero napoleonico

5La Francia e l’Italia vogliono veramente combattere in prima persona contro la Russia?

In questa situazione, l’Europa, qualunque politica essa voglia adottare nei confronti dei propri vicini, non potrà fare a meno di occuparsi di difesa. Per questo, l’Unione Europea ha predisposto un ennesimo progetto in materia di politica di difesa comune, ma, come scrive sempre su “Il Sole”Sergio Fabbrini, anche questo è insoddisfacente, perché, nelle parole di Fabbrini,  “occorre guardare più in alto”.

Questo è precisamente ciò che abbiamo cercato di fare con vari nostri  post precedenti, e che rifacciamo ora alla luce del nuovo progetto predisposto dall’ Unione (che per altro si limita purtroppo a occuparsi dell’ industria militare, e per giunta con l’incredibile orizzonte del 2030 , quando i giochi saranno tutti fatti), e del rischio immediato di guerra nucleare totale nel cuore dell’ Europa.

La Sacca del Don, inizio della fine per l’Asse

6.Un grande piano europeo per l’”Europa Potenza” (Coudenhove Kalergi, Giscard d’Estaing)

Come avevamo anticipato nel post precedente, occorrerebbe invece che le forze politiche che concorreranno a maggio alle Elezioni Europee, subito dopo le elezioni, formulassero un piano a breve, ma completo e articolato lungo tutta la prossima legislatura, di mobilitazione bellica europea, un processo complessissimo, ma che non può più essere dilazionato. Questo al di là della pretesa “guerra con la Russia”, bensì come necessità logica perché l’Europa abbia una consistenza e sia presa sul serio dalle grandi potenze per le discussioni sul futuro del mondo.

Esso dovrebbe comprendere una fase di studio e dibattito; una seconda di lotta politica e ristrutturazione, una terza di approntamento degli strumenti operativi, una quarta di produzione di massa e di messa a punto, e una quinta di azione geopolitica.

(i)Studio e dibattito

Quello che manca innanzitutto all’ Europa è una propria cultura della guerra e della pace, che invece hanno USA, Russia, Cina e Israele.

All’Europa si è preteso addirittura fino a poco fa di far pensare che la guerra fosse un fenomeno storico superato dalla storia, e questo solo perché gli Europei non possono fare la guerra, avendone ceduto gli strumenti agli Americani. Ma questo presupporrebbe che fossimo arrivati alla Fine della Storia, vale a dire al superamento di tutte le contraddizioni storiche (cosa pretesa controfattualmente da vari autori, come Hegel, Teilhard de Chardin e Fukuyama). Ma, come ognuno può vedere,  ciò non è, perché permangono tutti i limiti dell’umano: il mistero sull’inizio e sulla fine, sulla vita e sulla morte; le differenze genetiche, sociali e culturali; l’egoismo; la conflittualità; la pulsione di morte…

Siamo anzi, come diceva Nietzsche, nell’ “Era Comparatistica”. Se non è possibile stabilire a priori quale sia la verità (anche soltanto fisica, cfr. Heisenberg), e quali le decisioni più “giuste” (cfr.Vattimo), è inevitabile che gli individui e le società si scontrino, e che, portati alle estreme conseguenze, i loro conflitti producano delle guerre. Addirittura, in queste condizioni,  le guerre sono la garanzia suprema del pluralismo fra le concezioni del mondo. Certo, la ragionevolezza e la “pietas” spingono gl’ individui, gli Stati e gli stessi militari, a minimizzare il danno agli esseri umani (di qui l’arte della guerra di Sun Zu, come pure il diritto internazionale bellico di cui sopra).

Se la guerra, come si dimostra, continua ancor oggi, occorre innanzitutto comprenderne, con le “Scienze Strategiche”, le ragioni e la dinamica, da un lato, per vincerla, e, dall’altro, per minimizzarne l’effetto distruttivo.

L’Europa si trova “in mezzo al guado” di questa transizione culturale, stretta fra un pacifismo “senza se e senza ma”, che però non trova un fondamento logico, ma neanche religioso,  credibile, e un bellicismo fanatico, incentrato sull’idea manichea (e americana) del “Male Assoluto”, che era, il secolo scorso, il nazifascismo, l’altro ieri, il comunismo, ieri, l’islamismo, oggi, le autocrazie, e, domani, chissà. Ambedue concezioni messianiche secolarizzate, consustanziali alla fine dell’uomo per mano delle Macchine Intelligenti. Il sottotesto è: l’attuale società occidentale è il “Bene Assoluto”, il “Dito di Dio sulla Terra”, il  Messia Collettivo, il Popolo Eletto, addirittura, il “Dio Mortale”, a cui tutto è permesso. Ma tale “Dio Mortale” non è l’ Europa, bensì il Complesso Informatico Militare americano.

Questa schizofrenia si ritorce contro l’Europa stessa, perché, senza un esercito, essa manca dell’elemento centrale della statualità, quello che permetterebbe, come dice  Blinken, “di essere al tavolo delle trattative, non sul menù”. Ma non può permettersi un esercito perché non ha una propria concezione del mondo, distinta da altre, e non ce l’ha perché deve ripetere pappagallescamente quella americana.

Così stando le cose, gli Stati Nazionali, lasciati a se stessi e alla NATO, stanno portando l’Europa a una guerra totale, alla quale essi non sono preparati, né culturalmente, né politicamente, né militarmente, né economicamente, e da cui uscirebbero distrutti.

L’Europa deve quindi darsi al più presto tutto ciò che le manca.

Il primo passo verso la Politica Estera e di Difesa Comune è dunque un dibattito serrato sull’ Identità Europea, sul ruolo dei militari nella società, sulla “guerra nell’Era delle Macchine Intelligenti” (De Landa) e sul rapporto fra le grandi civiltà mondiali.

Subito dopo, occorrerà crearsi una competenza (che oggi non c’è) sulle tecnologie più recenti (Intelligenza Artificiale, computer quantistici, missili ipersonici) e sul collegamento fra civile, militare, intelligence e covert operations.

Poi, riflettere attentamente su una Governance europea compatibile con la gestione “in real time” di crisi internazionali come quella in cui siamo oggi immersi (con la minaccia continua dell’inizio di una guerra nucleare, che potrebbe diventare reale da un momento all’ altro con la pretesa di alcun Stati europei d’inviare truppe in Ucraina).

Infine, studiare un approccio gradualistico per il passaggio dagli attuali eserciti nazionali integrati nella NATO a un sistema europeo con eserciti locali integrati nell’ Esercito Europeo.

(ii)Lotta politica e ristrutturazione

La probabile vittoria elettorale di Trump produrrebbe un terremoto nella politica di tutti i Paesi europei, oggi fanaticamente sostenitori di Biden e della sua linea bellicistica, ma domani costretti (soprattutto le destre), ad accodarsi alla linea isolazionista dei Repubblicani.

In queste condizioni, si aprirebbe presumibilmente un ampio spazio di dissidenza nei confronti dell’attuale appiattimento della UE sulla NATO, e, nello stesso tempo, si farebbe sentire l’esigenza di una forte difesa europea per compensare l’assenteismo dell’ America. In queste condizioni, il “mainstream” sarebbe forzato ad allentare il controllo sulla “finestra di Overton”, permettendo finalmente un dibattito culturale e politico  più ampio e articolato sulla pace, sulla guerra e sulle alleanze.

Ciò potrebbe dare spazio a nuove forze politiche più autenticamente europeistiche, che potrebbero trovare un riscontro in frange delle forze armate desiderose di creare una classe militare culturalmente omogenea.

Potrebbero allora partire contemporaneamente tentativi di ricerche e di innovazione comuni nei campi delle piattaforme, della missilistica, dei computer quantistici, dell’ intelligence, del nucleare e tentativi politici di nuovi raggruppamenti.

(iii)Operatività

Tutto ciò potrebbe (e dovrebbe) dare luogo, anche a trattati invariati, a soluzioni operative d’ urgenza, quali lo sviluppo comune e segreto delle nuove tecnologie, la creazione di un’accademia militare europea che formi l’ufficialità comune, quella di corpi speciali comuni (spaziale-nucleare-missilistico; di pronto intervento; di difesa territoriale; di mobilitazione dei riservisti; di intelligence; di produzione bellica); a fusioni fra imprese militari come era stato il caso (fallito) dell’ EADS.

(iv)Produzione di massa e messa a punto

In quel momento, si potrebbe iniziare a dare corpo all’ Esercito Europeo, formandone anche i quadri intermedi; creando un regime giuridico specifico per le industrie strategiche europee; iniziando la produzione in serie dei nuovi armamenti e la loro introduzione sperimentale presso unità scelte.

(v) Azione geopolitica

Solo nella quinta fase, quando l’Europa disponesse finalmente delle necessarie risorse, essa potrebbe infine pensare a una revisione del sistema dei trattati internazionali, e, in particolare, della governance europea, ivi compresa la Politica Estera e di Difesa, della NATO e soprattutto a nuovi sistemi di sicurezza transnazionali, fondativi di un mondo multipolare, in cui i vari Imperi, oggi “Stati Civiltà” accettino di convivere competendo in modo non disarmonico per la definizione delle grandi questioni aperte.

I politici che emergeranno da queste elezioni avranno la grande responsabilità della guerra e della pace

7.Conclusioni

Tutto ciò è ovviamente subordinato agli esiti della guerra in corso:

-se scoppierà la guerra nucleare, essa si svolgerà almeno in parte in Europa, e questa ne sarà distrutta;

-se non ci sarà la guerra nucleare,  subentrerà una generale destabilizzazione, in cui il costituendo Esercito Europeo potrebbe rivelarsi prezioso quand’anche avesse fatto soltanto i primi passi, perché potrebbe costituire, per gli Europei, quel punto di riferimento ch’essi non trovano, né nella cultura “mainstream”, né nelle Istituzioni.

Commento agli eventi del festival “Radici” (Torino, Circolo dei Lettori, 1-5 Novembre 2023)

Abbiamo già segnalato  ai nostri lettori l’interessante festival in oggetto, merito soprattutto degli sforzi dell’ Assessore Marrone e della direttrice del Circolo dei Lettori, Elena Loewenthal.

Facciamo qui una breve sintesi degli eventi a cui abbiamo partecipato, per trarne una rapida conclusione.

1.GIORDANO BRUNO GUERRI E LA CARTA DEL CARNARO

Mercoledì 1 Novembre

Come quasi tutti gli eventi della manifestazione, questa serata ha avuto innanzitutto il merito di portare a conoscenza del grande pubblico aspetti deliberatamente trascurati della cultura moderna e contemporanea. In questo caso, la centralità, non solo della Carta del Carnaro, ma, in generale, della Reggenza Italiana del Carnaro, e della stessa figura di Gabriele d’Annunzio, nella storia della cultura italiana ed europea. Una centralità che non può ridursi a quella di precursore del fascismo, bensì anticipa molti dei “topoi” del Novecento: estetismo, immoralismo, trasversalità.

Quanto alla Carta propriamente detta, l’oratore, Giordano Bruno Guerri, direttore del Vittoriale, casa-museo di D’Annunzio,  ha messo in rilievo come buona parte dei suoi articoli anticipino temi della Costituzione repubblicana, che spesso non sono stati attuati neppure ora. Della Carta si dovrebbe però anche dire che la struttura pan-corporativa della rappresentanza, in essa delineata e non recepita pienamente neppure nell’ ordinamento fascista,  fu realizzata , paradossalmente, soprattutto dalla Repubblica Federativa Jugoslava del Maresciallo Tito, con la sua peculiare forma di “federalismo Integrale”(“ Društveno Samoupravlianije”, al contempo cetuale e nazionale.

Quando, nel 2020, Fiume (Rijeka, che D’Annunzio aveva chiamato “Olocausta”, anticipando così anche quest’espressione) fu la Capitale Europea della Cultura, la città ricordò, seppure in forma polemicail Vate, con una mostra chiamata appunto “Olocausta” (“D’Annunzijeva mučenica”).

2.MARCELLO VENEZIANI: IDENTITA’, RADICI E TRADIZIONI

Venerdì 3 Novembre

Quella di Veneziani è stata soprattutto una requisitoria contro la “Cancel Culture” ( da lui tradotta appropriatamente, anche se liberamente, come “Cancellazione della Cultura”), il cui esiti non possono essere che nichilistici, in quanto, con la cancellazione delle tradizioni culturali, si tagliano le radici e si rende di fatto impossibile l’affermazione delle identità, individuali o collettive.

Certo, è mancata una prospettiva volta a situare adeguatamente il fenomeno nel tempo e nello spazio. Intanto, la Cancel Culture è un fenomeno originariamente e ancora prevalentemente americano, che parte come contestazione, da parte dei “non bianchi” ( cioè afroamericani, sino-americani, indo-americani, ma anche Europei del Sud e dell’ Est) dell’ egemonia WASP  che persiste in un’America oramai multiculturale.

In Europa, il fenomeno è meno evidente. Ma, soprattutto, l’Occidente nel suo complesso rappresenta al massimo un quinto del mondo. In tutto il resto, vi è invece una cura ossessiva delle proprie identità e tradizioni collettive: altro che “cancel culture”. Si pensi all’ Ebraismo in Israele, al Medio Oriente che si concepisce come “mondo islamico”, all’ Europa Orientale, a tutta l’Asia…

Così come l’Ebraismo e l’Ortodossia fanno propria la critica alla pretesa, nel passato, d’imporre l’omogeneità religiosa e culturale dell’ Occidente, e la Cina, con la “Via della Seta” riafferma la pari dignità di Oriente e Occidente, l’antidoto europeo alla “Cancel Culture” starebbe proprio nel farne propri qui suoi elementi che si addicono all’ Europa, vale a dire la critica della “Grande Narrazione Whig” (eresie, chiliasmo, Riforma, populismi, tecnocrazia, americanismo); la rivalutazione delle culture tradizionali e dei grandi Imperi Continentali; lo studio delle parti censurate e neglette delle tradizioni europee (come la Civiltà Danubiana, l’”Atena Nera”, il Barbaricum, l’Euroislam, la Rzeczpospolita polacca, l’antimodernismo…).

3.EMIR KUSTURICA E PETER HANDKE

Venerdì 3 Novembre

Kusturica ha presentato il proprio libro “L’angelo ribelle”, dedicato a celebrare l’amico Peter Handke, attaccato dall’ establishment letterario quando aveva ricevuto il Premio Nobel per la letteratura, a causa dei suoi reportages sulle guerre in Jugoslavia, che si sostenne fossero eccessivamente favorevoli alla Serbia. Si tratta in particolare di:

Un viaggio d’inverno ai fiumi Danubio, Sava, Morava e Drina, ovvero giustizia per la Serbia, trad. Claudio Groff, Torino: Einaudi, 1996

Appendice estiva a un viaggio d’inverno, trad. Claudio Groff, Torino: Einaudi, 1997

Un disinvolto mondo di criminali. Annotazioni a posteriori su due attraversamenti della Iugoslavia in guerra – marzo e aprile 1999, trad. Claudio Groff, Torino: Einaudi, 2002

Kusturica ha denunziato il “dirottamento” del movimento di liberazione dell’Europa dal comunismo, che ci ha portato a una situazione di ancor maggiore illibertà, dominata dal Pensiero Unico, di cui Handke non è stato certo l’unica vittima. Ha però espresso la speranza che nei prossimi anni si manifestino delle  crepe nell’ attuale establishment, che occorrerà sfruttare per provocare un radicale cambiamento.

4.PAOLO NORI: A COSA SERVONO I RUSSI? 

La domanda è più che legittima, ma non ci sembra che l’intervento di Nori abbia fornito una risposta. Certo, l’oratore, nel presentare il proprio romanzo sulla vita di Anna Akhmatova, ha manifestato in modo eloquente come la letteratura russa abbia costituito la passione della sua vita. Tuttavia, ci sembra difficile credere che la missione della Russia sia solo quella di fare appassionare Nori alla letteratura.

In effetti, l’intervento di Nori è stato dedicato soprattutto alla sua identità personale piuttosto che all’ identità collettiva dei Russi. Ma neppure così è andato fuori tema. Non dobbiamo dimenticare che le identità possono essere tanto collettive quanto individuali.E l’intervento rientrava anche nel tema delle radici, perché Nori ha fatto intendere che la sua passione per i Russi deriva in gran parte da vere o presunte affinità con le sue radici familiari, e, in particolare, con l’uso del vernacolo, nonché dalla fascinazione per Dante, condivisa, fra gli altri, con Anna Akhmatova.

Infine, l’’intervento rispondeva anche in un altro modo alla domanda contenuta nel titolo. Lev Gumiliov, figlio di quell’ Akhmatova a cui è dedicato il libro di Nori, aveva infatti concepito l’idea della “Pasionarnost’”, quella capacità d’infervorarsi e di sacrificarsi, che caratterizzerebbe non soltanto i Russi, bensì tutti i popoli delle steppe (il padre di Gumiliov era un ufficiale tartaro zarista, fucilato dai Bolscevichi, e anche l’Akhmatova si richiamava ad un’antenata tartara con lo stesso nome).

Ricordiamo anche che gli antenati degli Indoeuropei sono quel popolo di Yamnaya che si era formato nel quinto Millennio fra il Volga e il Don,  dalla fusione fra popoli uralici e caucasici, e che, per la sua straordinaria vitalità, si espanse prima in Eurasia, me, poi, nel resto del mondo.

Ma questo carattere “passionale” dei Russi (l’”Anima Russa”) è proprio quella caratteristica che manca agli Europei moderni, sì che già  Leontiev, alla fine dell’ Ottocento,   aveva definito  “L’Europeo medio” come “l’inizio della distruzione universale”. Con il dono della sua “passionalità”, i Russi, e, in particolare, gl’intellettuali russi, sarebbero stati chiamati, secondo Tiutčev, Dostojevskij e Blok, a salvare l’Europa dal “putrido Occidente”:

“Unisciti a noi! Via dalla guerra,
Vieni nelle nostre pacifiche braccia!
Sei ancora in tempo – la spada sotterra,
Compagno! Fratello, ti abbraccio!”

Certo, tutti questi autori erano “Russi” nel senso di “Slavi Orientali”, anche se non pochi erano ucraini o bielorussi. E, in effetti, anche il comportamento degli attuali Ucraini, impegnati così “passionalmente” contro la Russia, può essere ricondotto a quella visione “messianica” dei “Russi” (o meglio, dei popoli delle steppe, molti dei quali predecessori degli odierni Ucraini: Sciti, Sarmati, Unni, Avari, Bulgari, Magiari, Cumani, Peceneghi, Mongoli, Tartari, Circassi, Nogai, Cosacchi…).

5.RUTH DUREGHELLO E “TIKKUN HA-‘OLAM”

Più direttamente vicino al tema delle identità collettive il colloquio fra Elena Loewenthal, direttrice del Circolo dei Lettori, e Ruth Dureghello, ex-presidentessa della Comunità Ebraica.

Le due speakers si sono impegnate in un pregnante dibattito teologico, culminato nell’ illustrazione del concetto mishnaico di “Tikkun ha-‘Olam”, che Ruth Dureghello ha voluto tradurre non già con il suo dignificato originario di “Riparazione del Mondo”, bensì come “Miglioramento del Mondo”.

Secondo la Kabbala, il Tikkun è un’opera teurgica, volta a riportare Dio nella sua originaria interezza, mentre l’idea del “miglioramento del Mondo” riporta piuttosto al messianesimo immanentistico della Modernità.

7. FRANCO CARDINI E LA “DERIVA DELL’OCCIDENTE”

Riassumendo il suo recente libro, Cardini ha ripercorso la storia del concetto di Occidente, fino al suo cambiamento di significato dopo  le Guerre Mondiali: da essere sinonimo di “Europa”(come in Spengler), esso si trasformò nella definizione di un complesso più vasto, di cui fanno parte gli Stati Uniti. Il “Tramonto dell’ Occidente” di Spengler non è che il tramonto dell’ Europa, già adombrato nelle opere di Hegel e ripreso dagli autori americani.

Dopo la Seconda Guerra Mondiale, diviene evidente che quel complesso ruota intorno agli Stati Uniti, i quali hanno tessuto, intorno a se stessi, “una ragnatela” di accordi (come scrive Ikenberry): ONU, OCSE, NATO, Comunità Europee, Bretton Woods.

Dopo la caduta del muro di Berlino, queste “ragnatele” (ICANN, WTO) coprono oramai tutta la terra, dando vita all’ “America-Mondo”, un “Impero nascosto”(Immerwahr), o “Sconosciuto” (Papa Francesco), che controlla il mondo intero. Per questo Fukuyama parlava di “Fine della Storia”.

Ora siamo alla “Deriva dell’ Occidente”, perché, di fronte all’invasività di questo impero,  si sono manifestate appunto le reazioni delle identità continentali: ebraica, induista, confuciana, islamica, latinoamericana, ortodossa. Per questo, dalla “Fine della Storia” si è passati oramai allo “Scontro di Civiltà”.

In cui, però, avverte Cardini, l’Europa non può essere confusa nel generico “Occidente”, perché essa si distingue nettamente dall’America. In che cosa, non è chiaro, perché neppure i detrattori dell’ America sono espliciti su questo punto.

E’un argomento sui cui anche l’intervento di Cardini è stato poco esplicito, anche perché si era oramai giunti all’una e mezza della domenica,e occorreva evidentemente liberare la sala.

CONCLUSIONI

Tutti gl’interventi hanno affrontato giustamente con priorità il tema delle radici, che campeggiava nel titolo, e hanno solo sfiorato quello delle identità, ad esso collegato, e il quale, come hanno giustamente posto in evidenza un po’ tutti, costituisce la premessa necessaria per i progetti del futuro.

Crediamo che questi temi meritino un approfondimento, di fronte ad una situazioni internazionale sempre più preoccupante e sempre più fluida, che ben presto permetterà (come ha auspicato Kusturica), e, anzi, secondo noi, addirittura necessiterà, un intervento pesante da parte degli Europei, forse anche militare e politico, ma, innanzitutto, di carattere culturale, per orientare e motivare le future drammatiche scelte.

Per questo, mentre andiamo avanti con i nostri lavori sull’ identità europea e sul futuro nell’ era delle macchine intelligenti, continuiamo a caldeggiare che le Istituzioni (nel caso in ispecie, la Regione Piemonte che ha sponsorizzato il festival) proseguano nell’ opera iniziata. Per parte nostra, saremo sempre lieti di collaborare, come del resto avevamo già fatto in passato con il libro “Intorno alle Alpi Occidentali/Autour des Alpes Occidentales”.

LA GUERRA AL TEMPO DELLE MACCHINE INTELLIGENTI Dalla politica Estera e di Difesa al controllo sull’AI

Non ostante tante voci inascoltate, l’Europa è sempre più in ritardo

La guerra in corso in Ucraina sta costringendo i nostri abulici cittadini e le nostre deviate istituzioni a prendere atto che le promesse di Fine della Storia e di Pace Perpetua erano assolutamente irrealistiche, e che, anzi, le guerre contemporanee assumono, grazie alle nuove tecnologie, contorni sempre più inquietanti, per ciò che riguarda il postumanesimo, la militarizzazione della società, il keynesismo militare e l’intolleranza culturale. Tuttavia, l’interpretazione che ne viene data dal “mainstream” è estremamente riduttiva. Secondo questo “trend”, l’Europa pacifica sarebbe stata costretta suo malgrado ad “accorgersi”che ci sono anora delle malvagie forze che si oppongono, anche militarmente, alla vittoria mondiale dell’ Occidente. Per questo, l’ Europa dovrebbe armarsi un poco di più in difesa dell’ Occidente stesso.

La realtà che si rivela chiaramente negli ultimi avvenimenti è ben più profonda: l’utilizzo , da parte delle Macchine Intelligenti, dell’ opportunità dello scontro fra gli USA e il resto del mondo per prendere finalmente il controllo sulla società mondiale.E, per fare ciò, i post-umanisti hanno preso ufficialmente il controllo del Parlamento americano, che sta eseguendo fedelmente i diktat dell’ ex CEO di Google, Eric Schmidt, mentre bloccano gli sforzi delle autorità americane (per esempio, l’Antitrust) di bloccare il loro potere ormai sterminato.

L’Europa dovrebbe armarsi, più che contro le minacce “tradizionali”, per le quali è palesemente impreparata, alla guerra culturale per il controllo sulle macchine intelligenti.

Le macchine prendono
il controllo

1. Superate perfino le fantasie transumaniste di Manuel De Landa

Keelan Balderson  scrive su  @altnewsuk che i Ministeri inglese e tedesco hanno pubblicato uno studio in cui chiedono ai rispettivi parlamenti di abrogare i vincoli che oggi frenano l’uso, da parte  delle Forze Armate, delle varie forme di  “Enhancement” oggi disponibili: tecnologie indossabili, droghe psichedeliche, editing genetico, bioingegneria, esoscheletri, apparecchi per l’incremento della sensibilità e interventi invasivi, quali interfacce fra il cervello e la rete. Si parla di applicare queste tecnologie ai militari anche contro la loro volontà, applicando il principio dell’ obbedienza agli ordini.

Il documento giunge perfino ad affermare che l’Enhancement potrebbe  produrre un miglioramento morale, perché servirebbe a prevenire attività illecite.

La prefazione del documento si compiace del progressivo abbandono del tradizionale divieto di queste tecnologie, che dovrebbe portare perfino a una modifica dei principi etici consolidati: “The impact of legislative changes on moral beliefs is also important, with some evidence suggesting that changes to morality are often caused by legislative changes.” Addirittura,  “Defence, however, cannot wait for ethics to change before engaging with human augmentation.”

Anche il “NATO’s Innovation Hub” ha pubblicato  un documento sul “cognitive warfare” -, una dottrina mirante alla militarizzazione delle scienze del cervello, con lo scopo di risolvere l’eterno problema di “liberare l’umanità dai limiti del corpo”, che neppure la religione era mai riuscita ad affrontare.

Per studiare come raggiungere, nel 2040, la superiorità strategica in questo campo sopra i propri avversari, la NATO ha commissionato un romanzo distopico  in cui si immagina che, nel 2039, da autopsie condotte su  soldati cinesi morti in Zambia combattendo, sulla Via della Seta, contro gli Americani e gli Australiani,  si sarebbe stabilito che i soldati morti erano dei “superuomini” prodotti in laboratorio mediante l’editing genico, in modo da fornirli di muscoli rinforzati, visione notturna,  “resistenza alla privazione del sonno, sete, calore e umidità estremi.” L’anno successivo, sarebbe stata dichiarata la “cognitive war” .

Secondo il documento, “human mind should be NATO’s next domain of operation.” Stranamente, i rapporti dell’intelligence americana si concentrano sullo stato di salute mentale del Presidente russo.

Queste notizie confermano le ormai classiche teorie espresse nel libro di Manuel de Landa, “La guerra al tempo delle macchine intelligenti”, secondo cui, vista a posteriori dal punto di vista della “Teoria del Caos”, la storia umana appare oramai come un semplice stratagemma evolutivo delle macchine (il “phylum macchinico”), per sviluppare la loro superiore intelligenza (il “Superuomo”, che, secondo la NATO, la Cina starebbe già realizzando).

In effetti,tutta  l’evoluzione della società umana è stata caratterizzata proprio dallo sviluppo di tipi di armi incorporanti una sempre maggiore “intelligenza”: pietra grezza e poi levigata; fuoco; armi da lancio e da taglio; metalli; fortificazioni; armature; eserciti; macchine da guerra; arte della guerra; strutture di comando; mezzi di locomozione; navi; polvere da sparo;  propaganda; fino ad arrivare alla criptazione e decriptazione, all’ energia atomica, alla missilistica, alla mutua distruzione assicurata, alle intercettazioni, alle armi autonome, e ora alle protesi, all’Enhancement, al condizionamento del cervello e ai cyberguerrieri.

Secondo De Landa, proprio questa funzionalità dell’uomo rispetto alle macchine, e delle macchine rispetto alla guerra, fa sì che sia oramai vicinissimo il superamento delle macchine sull’ uomo.

La stessa panoplia di mezzi elettronici che si sta dispiegando intorno alla guerra in Ucraina (visioni satellitari, guerra informativa, pagamenti swift, messa in allerta dei sistemi missilistici) fa presagire l’avvicinarsi di quella svolta. Sotto questo punto di vista, questa guerra costituirà un ottimo test.

Oramai, siamo tutti mutanti

2.I mutanti conquistano il mondo

Costituisce un topos classico della filmografia americana quello dei mutanti, che, arrivati sulla terra dallo spazio, esercitano una morbosa attrazione sull’ umanità, ma tutti coloro che entrano in contatto con loro diventano a loro volta mutanti. I mutanti sono un’evidente metafora del mondo digitale. Attraverso le ramificazioni dell’informatica, i GAFAM trasformano il mondo a loro immagine e somiglianza, fino a trasformare gli uomini in “déracinés” telecomandati (Huxley); in cyborg asessuati (Donna Haraway), in identità uploaded (Matrix).

Come illustrato nei post precedenti, l’ex amministratore delegato di Google, Eric Schmidt, ha costituito una fondazione con cui egli condiziona lo Stato Americano, riuscendo a produrre in legge straordinaria (la cosiddetta “Endless Frontier Act”), in discussione al Parlamento, con cui gli USA, allo scopo di superare la Cina in tecnologia, compiranno il massimo intervento pubblico in economia nella storia degli Stati Uniti.

I comportamenti delle parti in gioco nelle varie crisi internazionali (Palestina, Turchia, Serbia, Ungheria, Polonia, Ucraina, Russia) in termini di  “Nazionalità”, di “Impero”, di “alleanze”sono superati. Esiste un solo “Impero Sconosciuto” per dirla con il Papa. È quello occidentale, governato dal sistema informatico-militare controllato dai GAFAM. Le “nazioni” sono “dead men walking”, tenuti in piedi per fare guerre per procura e mascherare i veri giochi del Complesso Informatico-Militare. Non ha senso creare nuove “sfere di influenza”: occorre spezzare, per poi condividere, questa unica sfera d’influenza: quella del governo mondiale  dei GAFAM.

Elie Kadurie aveva dimostrato, nel suo ottimo libro “Nazionalismo” quanto le varie “nazioni” manchino di sostanza. Basti pensare a nazioni “inventate” recentissimamente (come i “Palestinesi” che sono nati solo dopo l’arrivo dei Sionisti, gli “Ucraini” che sono stati un’”invenzione” di Austro-Ungarici, Bolscevichi, neo-nazisti e Americani), ma si potrebbe cercare anche più lontano. Per esempio, secondo l’ Enciclopedia Britannica “A fully independent Ukraine emerged only late in the 20th century, after long periods of successive domination by PolandLithuania, Russia, and the Union of Soviet Socialist Republics (U.S.S.R.). Ukraine had experienced a brief period of independence in 1918–20, but portions of western Ukraine were ruled by Poland, Romania, and Czechoslovakia in the period between the two World Wars, and Ukraine thereafter became part of the Soviet Union as the Ukrainian Soviet Socialist Republic (S.S.R.). When the Soviet Union began to unravel in 1990–91, the legislature of the Ukrainian S.S.R. declared sovereignty (July 16, 1990) and then outright independence (August 24, 1991), a move that was confirmed by popular approval in a plebiscite (December 1, 1991). With the dissolution of the U.S.S.R. in December 1991, Ukraine gained full independence. The country changed its official name to Ukraine, and it helped to found the Commonwealth of Independent States (CIS), an association of countries that were formerly republics of the Soviet Union.”

Non si vuole dire che non si possano creare nuove identità, ma queste hanno un senso solo se hanno dimensioni o collegamenti così vasti, da poter aere un’influenza attiva sulla storia mondiale. Vale a dire creare identità che si pongano almeno allo stesso livello di sovranità dei GAFAM. Fino ad oggi, solo la Cina è riuscita in questo compito, creando i BATX ed assoggettandoli a delle leggi. Ben precise.

La sovranità, e perfino l’identità di un popolo, dipende, oggi,  da quanto essa riesce a condizionare almeno una porzione del complesso informatico-militare mondiale: l’”indipendenza tecnologica”.

L’indipendentismo tecnologico è la Cina

3.”Indipendentismo  tecnologico”

Questo strettissimo collegamento fra geopolitica e nuove tecnologie sta permettendo di comprendere correttamente il peso da attribuirsi alla “sovranità tecnologica” di ciascun Paese, di fatto un elemento centrale della geopolitica nel XX° secolo. Che altro erano stati, infatti, la Centrale “Dnieprostroi”,  costruita  dalla general Electric nella Russia staliniana, là dove si sta combattendo ancor oggi, quale parte integrante delle politiche di colcosizzazione e dello Holodomor; o “le armi segrete di Hitler”; il “Progetto Manhattan”; Enigma e il Biuro Cyfry polacco che l’aveva decifrato; il Bletchley Park inglese dove lavorava Turing ; le Conferenze Macy; i programmi spaziali sovietico e americano; il computer, la rete; OKO; Echelon; Prism; i social network?

Tutti avevano, e hanno, fatto sforzi inauditi per disporre delle tecnologie più sofisticate, e, di conseguenza, delle armi più sofisticate.

All’inizio del XXI° Secolo, quest’ elementare realtà, ben nota a tutti, sembrava dimenticata sotto la retorica dell’“Ideologia Californiana”, secondo cui, essendo noi oramai pervenuti alla Fine della Storia, quell’inesorabile millenario collegamento fra tecnologia e guerra sarebbe ormai venuto meno, perché la globalizzazione occidentale avrebbe cancellato l’alterità fra le idee e i popoli, e quindi la ragion d’essere di ogni tipo di conflitto. Di conseguenza, nessuna discriminazione in base alla nazionalità delle imprese. Cosa per altro applicata in pochissimi luoghi; meno che mai negli USA, dove ogni rapporto con l’estero è stato da sempre soggetto a penetranti controlli militari (Trading with the Enemy Act, Cocom, SFIU). Ho avuto modo di constatarlo personalmente nella mia attività lavorativa, in occasione di rapporti di affari e di collaborazione tecnologica con imprese americane. In pratica,l’America voleva che tutti liberalizzassero le loro economie, mentre essa ha praticato sistematicamente il “Keynesismo militare”, grazie al quale, attraverso il complesso buroocratico-militare, essa controlla l’economia mondiale.

Il dogma della “neutralità degli affari” aveva comunque incominciato a traballare con le rivelazioni di Echelon, Wikileaks e Prism, che dimostravano che l’informazione (militare, ma anche tecnologica ed economica) è sempre stata, ed è diventata sempre più, una fondamentale fonte di potere.  Ciò aveva legittimato, almeno in alcuni Paesi, come la Cina, la ricerca di tecnologie autonome, per minimizzare il controllo del sistema digitale americano, esercitato, tanto direttamente, quanto attraverso i GAFAM; questo sia in senso passivo (vale a dire ostacolando l’immissione di contenuti ostili –“Great Chinese Firewall”-), sia in forma attiva, favorendo un’industria nazionale del web (BATX), e, dopo, tutte le nuove tecnologie.

L’Economist ha pubblicato anche (“The Techno-Independence movement”, pag.52) i risultati di un’indagine su sei aree tecnologiche cinesi, fra cui vaccini, editing genetico, aerospaziale e microprocessori. Secondo la rivista inglese controllata dalla Famiglia Elkann, con una partecipazione minoritaria  dei Rothschild, naturalmente, la Cina, anziché ricercare l’indipendenza tecnologica, spendendo un sacco di soldi, farebbe meglio a risparmiare, e accontentarsi di fare da follower delle multinazionali americane.

Peccato che un altro articolo dello stesso giornale (“The Free Rider Continent”, a pag. 26) smentisca totalmente quest’ affermazione, mostrando in concreto come l’Europa, con la sua accettazione (se non “scelta”) di essere sempre un “follower” degli Stati Uniti, si sia ridotta molto male (l’Economist, alla fine,  sembrerebbe compiacersene).

Scrocconi e straccioni

4.“Un continente di scrocconi”

L’espressione “free-riders” (“scrocconi”), per designare gli Europei. era stata coniata da Trump. Secondo il Presidente, gli Europei sarebbero stati degli “scrocconi” perché, spendendo molto meno degli Americani per la difesa, godrebbero egualmente dei “benefici” di quella americana. Affermazione che potrebbe avere un senso solo se si ammettesse che (i) gli Europei non stiano spendendo nulla per la loro difesa (ii) abbiano eternamente bisogno di essere difesi da qualcuno (iii) che, grazie all’appartenenza alla sfera americana, gli Europei abbiano raggiunto risultati (almeno economici) apprezzabili.

Il che è quanto meno discutibile, e parzialmente negata nello stesso articolo.

Gli Europei spendono per la difesa almeno il doppio dei Russi, ma, proprio a causa del loro inserimento nella NATO, non raggiungono neppure una minima percentuale dell’efficienza dell’Armata Russa. In effetti, non hanno un’intelligence all’altezza di quelle delle Grandi Potenze e hanno una force de frappe modesta e senza condivisione a livello europeo. Soprattutto, non hanno una cultura e una dottrina militare comuni, utilizzando sempre e solo, di riflesso, quelle americane. Di conseguenza, non possono usare i loro eserciti, né come “prolungamento con altri mezzi della politica” (perché lo sono di quella americana), né  per il “Trickle down effect” sull’economia, perché non hanno mai prodotti innovativi, e, quando li hanno, questi sono copiati dagli Americani.

Secondo l’Economist, a questa situazione nel settore militare si aggiungono  situazioni simili nell’ ecologia e nelle nuove tecnologie. Gli Europei sarebbero convinti che, tanto, imitando gli Stati Uniti, si ottengono gli stessi risultati senza tanto sforzo. Cosa, anche questa, che avevo avuto modo di verificare io stesso con due indagini molto mirate nel Gruppo FIAT.

Dice giustamente l’Economist che, con questa politica, dopo tanti decenni, l’Europa non ha ancora raggiunto gli Stati Uniti (e, aggiungiamo noi, mentre la Cina sì). Infatti, sul breve periodo si possono conseguire risultati relativamente buoni (come durante le “Trente Glorieuses” dedicate alla ricostruzione), ma, a lungo termine, si tratta di una svendita del Paese ai Poteri Forti e ai concorrenti da essi controllati.

Secondo l’Economist, tutto ciò sarebbe dovuto al fatto che gli Americani lavorerebbero di più (anche 12 ore al giorno), mentre gli Europei “lavorerebbero solo 35 ore alla settimana e andrebbero in pensione giovani”. Stupisce che l’Economist sia così disinformato. In realtà,  come ben noto, da molto tempo, gli Europei in sostanza  non lavorano proprio, perché gli Americani hanno spostato tutte le posizioni lavorative interessanti (intellettuali, supermanagers, professionisti, tecnici) negli Stati Uniti, lasciando in Europa solo delle succursali che sono state progressivamente svuotate (es.p.es: Chrysler, Whirlpool…), sicché ci sono sempre meno offerte di lavoro, e, quelle poche che ci sono, sono dequalificanti. E, infine, quei pochi che lavorano (o che hanno lavorato) veramente, sono stati capacissimi, per difendere le nostre imprese contro la rapacità dei concorrenti internazionali, di lavorare perfino di notte, nei week-end e nelle ferie. Parlo anche qua per esperienza personale.

Coloro che, come la Famiglia Olivetti, avrebbero voluto creare in Europa aziende di avanguardia, le quali ci avrebbero permesso di eccellere in tutti i campi, a cominciare proprio dal militare, sono stati da tempo boicottati e bloccati. Sono sopravvissuti solo imprenditori antinazionali e antieuropei, che hanno trasferito altrove buona parte delle loro ricchezze, depauperando così ulteriormente l’Europa.

Finalmente, l’Economist dice qualcosa di vero a proposito del ritiro dell’Afghanistan e della guerra in Ucraina, vale a dire che essi hanno costituito una sorta di richiamo all’ordine per gli Europei, perchè qualcosa andrebbe comunque fatto  nel senso di una maggiore assertività. Tuttavia, conclude l’articolista, nell’ insieme, perfino questi fatti avrebbero dimostrato cheè più comodo e sicuro ricompattarsi dietro all’ America, senza pretendere di raggiungerla o di superarla.

Per stabilire se ciò sia vero, bisognerà vedere come andrà a finire il braccio di ferro fra Est e Ovest in Ucraina.

La dittatura dei virologi

5.Epistemocrazia

Donatella di Cesare critica giustamente su La Stampa l’impostazione  “superficiale e sviante” che i media mainstream stanno dando alla crisi ucraina (“scontro fra democrazie occidentali e autocrazia”), invocando una voce dell’Europa meno fanatica e più vicina a quella che è la visione filosofica dell’ Europa, e dunque di alto profilo. Tuttavia, in un altro articolo, questa volta sulla “La Repubblica” di Domenica, se la prende anche contro la tendenza del Governo Draghi verso l’’”epistemocrazia”, senza però andare a fondo della questione.

Si tratta in ambo i casi di due tendenze fanatiche e intolleranti, che è giusto stigmatizzare entrambe come fa Di Cesare. L’esaltazione irrazionale della “funzione di guida” della medicina sulla società ha raggiunto livelli grotteschi, con i virologi promossi a guide spirituali del Paese e “la Scienza” esaltata come l’unica vera religione. Questo fanatismo è un inequivoco avatar della “Religione della Scienza” dei Positivisti, che porta, come nel Socialismo Reale, verso la dittatura dell’unica ideologia “scientifica”, e un preludio della trasformazione degli uomini in Cyborg, secondo le aspirazioni di Musk e della NATO. Anche sotto questo punto di vista, essa ha un carattere totalitario, che ricorda la logica della “Distruzione della Regione” di Lukàcs, e la sua “Reductio ad Hitlerum”, giustamente citata da Di Cesare a proposito dell’orgia di russofobia in corso.

Eppure, non si può negare che l’”epistemocrazia”, o “epistocrazia” (Zhang Weiwei, Daniel A.Bell), stia prendendo piede in tutto il mondo, e che questa sia la causa prima della crescente centralizzazione di tutti i sistemi politici, nazionali e internazionali che tutti denunciano come “deficit di democrazia”, senza però comprenderne le cause.

Con l’arrivo della globalizzazione alla sua fase finale, in cui gli organismi direttivi dei continenti e dei subcontinenti debbono decidere in ogni istate su questioni complessissime e vitali (dall’intelligenza artificiale, alle pandemie,  all’equilibrio del terrore), rese più difficili dalle rivalità reciproche, è una mera illusione che i singoli cittadini possano avere qualcosa da dire sui massimi problemi del mondo, indipendentemente dalla forma di rappresentanza adottata, visto che non sanno neppure che cosa siano gli algoritmi, i virus e la Mutua Distruzione Assicurata). Sarebbe già una grande vittoria se almeno i vertici politici  e l’intelligencija fossero liberi dai diktat del Complesso Informatico-Militare.

Di qui l’”outsourcing” d’intere politiche alle multinazionali, la presa del potere da parte delle “burocrazie non elette” , il commissariamento d’interi Stati, i presidenti a vita, il potere militare…(il cosiddetto “deficit di democrazia”).

Quest’impotenza dei leaders perfino di una perfetta federazione mondiale del futuro è descritta magistralmente nella novella di Asimov, “Una decisione inevitabile”, in cui gli unici che possono decidere veramente qualcosa importanti restano i robot.

Il problema, a nostro avviso, è quindi l’opposto: perfino l’”epistocrazia” denunziata da Di Cesare (nello specifico, la dittatura dei virologi), è ancora troppo lontana dalla comprensione dei veri problemi generali (p.es., il controllo sui robot, la conquista dello lo spazio, la gestione della rete, Est e Ovest…). Tutto ciò richiederebbe, sì, delle grandi competenze, ma di un livello ben più elevato. Sopra i virologi, i “medici” a tutto tondo (come Ippocrate), e sopra i medici, gli “scienziati universali”. Sopra gli scienziati, poi, ancora i politici, e, come scrive giustamente Di Cesare, i filosofi.

Perché, come scrive arditamente Di Cesare,  “l’Europa è filosofia”, e solo con la filosofia si potrà decidere che cosa sia  l’Europa. Ma anche (e soprattutto) fuori dell’ Europa, stanno riprendendo forza (in Paesi che il “mainstream” depreca) ceti di  “politici-filosofi”, dotati di competenze generalistiche, come i “fuqaha” sci’iti (i giuristi islamici: in Iran “Vilayet-i-Faqih”, il “Governo del Giureconsulto”), o i membri del PCC, che rinverdiscono le glorie degli antichi “Ru” (“Mandarini”).

In ogni caso, tutte le classi dirigenti attuali in Occidente sono insufficienti a gestire la transizione digitale, e, se si vuole che l’Europa non diventi un mostro sottosviluppato,  militarizzato e anti-umano, occorre intraprendere un lungo cammino di pensiero e di azione. Incominciando dal distinguere fra l’”epistocrazia”, propria  del Re Filosofo,  e la “tecnocrazia” dell’ Intelligenza Artificiale e delle Banche Centrali.

Solo dopo, e grazie a, questo passaggio, si potrà agire politicamente per i sacrosanti obiettivi illustrati da Di Cesare, come evitare di “Perdere la Russia”, e, con ciò, aggiungiamo noi, l’Europa e l’Umanità stessa (Trubeckoj, L’Europa e l’U,anità).

L’Unione Europea ha paura di due siti?

6.La tirannide digitale

L’ambiente tecnologico in cui viviamo incide anche sulle modalità con cui la guerra, e, in particolare, la guerra informatica, viene condotta. Contrariamente, per esempio, alla Guerre del Golfo, ampiamente spettacolarizzate, la guerra in Ucraina viene condotta sostanzialmente fuori della portata delle telecamere (e degli smartphones). Il grosso dei combattimenti avviene in  steppe desolate. Le città vengono giustamente  evitate per non fare vittime. Esistono da subito corridoi umanitari per permettere l’evacuazione degli abitanti, ma questo rende la guerra ancor meno spettacolare. Quanto alla guerra aerea, essa è finita relativamente presto.

In questo contesto, le dichiarazioni ufficiali (che avranno un effetto pratico, semmai, con molto ritardo), e la censura militare e ideologica, restano le due cose a prima vista più evidenti. Molto difficile è capire che cosa realmente accada sul terreno, perché ambo i contendenti hanno interesse a minimizzare i fatti.

Inoltre, l’Occidente, e, in particolare, l’Europa, si distinguono per la loro faziosità. Si è partiti già da uno “zoccolo” molto importante di leggi liberticide, come quelle memoriali, i reati di opinione, il blocco automatico delle cosiddette “fake news”, la censura elettronica della “fact-checking”, il divieto dei “contenuti d’odio”;  a cui si aggiungono oggi vere e propri divieti della libertà di stampa, come il bando delle catene televisive Sputnik e RT, colpevoli di essere controllate dalla Russia, e, per ciò stesso, di “diffondere le bugie di Putin”(von der Leyen).

E a chi la Unione Europea ha “affidato” il compito di attuare il bando? Alla Google, che non se l’è fatto dire due volte. Alla Google è stato affidato il compito che oggi in Cina viene svolto dal “Great Chinese Firewall” (quello della censura). Allora si capisce perché i Cinesi abbiano fatto di tutto per non avere più Google fra di loro.

Nei momenti più caldi della Guerra fredda era stato tuttavia sempre possibile, nelle grandi metropoli,  acquistare la Pravda, il Renmin Zhibao, al-Mujahid, Fuerza Nueva, ecc… (senza contare i giornali “sovversivi” italiani, come “Potere Operaio”, “Lotta Continua”, “Ordine Nuovo”, “Nuova Repubblica” e “l’Orologio”). Oggi, invece, è perfino vietato seguire i canali russi. Ma di che cosa hanno paura i nostri governanti? Hanno veramente “la coda di paglia”.

Certo, queste inedite forme di censura mediatica si sposano con una più generale  imposizione della “correttezza politica” in ogni forma di espressione. Per esempio, sono state passate praticamente sotto silenzio notizie esplosive come quella secondo cui l’Associazione Nazionale Partigiani d’ Italia ha organizzato una manifestazione contro la guerra in cui ne ha attribuito la responsabilità alla NATO. Infine, “last but not least”, il sindaco di Milano, Sala, ha bellamente licenziato il direttore d’orchestra russo Valerij Gergiev, che doveva dirigere, alla Scala, l’opera russa “Pikovaja Dama” di Caikovskij, con l’incredibile motivazione che si era rifiutato di esprimere una condanna dell’intervento russo in Ucraina.

La cosa invece oggi non suscita nessuno stupore, perché, nel contempo, sono stati annullati anche i suoi concerti da qui alla prossima estate in tutti i Paesi occidentali. I teatri dell’ opera sono competenti ad adottare sanzioni militari? Un musicista non può più lavorare se non accetta di essere anche un agit-prop? Neppure i vecchi regimi totalitari pretendevano tanto.

Gergiev, è in pericolo anche di perdere diverse posizioni-chiave, tra cui il podio a Monaco di Baviera e la sua posizione di direttore onorario della Rotterdam Philharmonic Orchestra. non dirigerà più i Wiener Philharmoniker nella tournée negli Usa che vede l’orchestra viennese in programma alla Carnagie Hall di New York per tre date. Anche il sindaco di Monaco di Baviera, Dieter Reiter, ha lanciato un ultimatum, affermando che Gergiev deve condannare la “brutale guerra aggressiva contro l’Ucraina” di Putin prima di lunedì prossimo o sarà espulso dall’orchestra, tre anni prima della scadenza del suo contratto. Un avvertimento simile minaccia di cancellare il “Festival Gergiev” in programma per settembre.

La cantante Anna Netrebko, per protesta contro il trattamento riservato a Gergjev, non verrà alla Scala, dichiarando: “Non verro”, scrive. Le ragioni le aveva già spiegate il giorno prima precisando: “Non è giusto costringere un’artista a dare voce alle proprie opinioni politiche e a denunciare la sua patria”.

Invece, in Russia, gli oppositori, pochi o tani che siano, possono esprimere il loro dissenso dalla guerra. Il titolo scelto per la prima pagina della Novaja Gazeta  è stato «La Russia bombarda l’Ucraina», ei sottotitolo «Novaja Gazeta considera la guerra una follia, non vede il popolo ucraino come un nemico e la lingua ucraina”.

L’ultimo esercito europeo che s’è visto è quello del Principe Eugenio e Sobieski

7.Ora, tutti vogliono la Politica Estera e di Difesa Europea.

Come noto, il primo progetto di eserecito europeo era stato elaborato fin dal 1950 (5 anni dopo la fine della IIa Guerra Mondiale),  per poter integrare truppe tedesche nella difesa americana contro il nascente Patto di Varsavia, secondo quella che era stato addirittura una speranza di alcuni gerarchi tedeschi negli ultimi giorni del Reich. Per raggiungere questo fine, venne ideato da Jean Monnet (e poi presentato da René Pleven, primo ministro, e quindi detto “Piano Pleven” il progetto di  un esercito europeo da comporsi di sei divisioni, sotto il comando della NATO e gestito da un ministro europeo della difesa, con annesse istituzioni (sostanzialmente ricalcanti quelle della CECA),se vogliamo, sul modello (ma in formato ridotto) delle Waffen SS estere (create fuori della Wehrmacht e delle “vere” SS),  le cui 58 “legioni” erano state in gran parte appena sciolte a causa della sconfitta della Germania (ma alcune combatteranno ancora per anni sotto la denominazione di “Fratelli della Foresta”, in particolare quelle baltiche:  20. Waffen-Grenadier-Division der SS e   Legione Lettone). Come si vede, su 38  legioni di Waffen, circa una ventina non erano tedesche. E non erano neppure una cosa così lontana dall’oggi, perché, per esempio, il Batalion Azov, formazione paramilitare integrata nell’ esercito ucraino, ha esattamente lo stesso simbolo della 34 divisione SS, quella olandese, “Landstorm Nederland” (mentre il simbolo dell’ Euro è lo stesso della Divisione “Estland”) In seguito alla desegretazione della CIA, è stato reso accessibile il fascicolo  “Die national-ukrainische Widerstandssbewegung” or “Ukrainian national resistance.”, dove si vede che fra questi alleati della CIA c’era l’Unione degli Ucraini, ancora attiva sulla scena politica ucraina. Come si vede, l’idea di Putin. Di “de-nazificare l’ Ucraina” ha anche una qualche base storica fattuale.

Come le Waffen SS, così l’esercito europeo sarebbe stato subordinato a un esercito straniero (in questo caso, quello americano), e non avrebbe avuto, né marina, né aviazione, né intelligence. Pura carne da cannone. Come si può pensare che quello potrebbe costituire il modello per un esercito europeo del XXI° secolo?

Nel XXI° secolo, un vero esercito presuppone un potere politico sovraordinato (un governo con pieni poteri decisionali), un comando unificato (anche dell’arma spaziale e nucleare), un’intelligence, una cultura militare comune, un apparato di armamenti condiviso, una suddivisione funzionale e geografica, un’industria militare, un’interfaccia con i civili.

Alcune di queste cose (Governo, cultura condivisa) oggi proprio non esistono, e vanno create da zero. La Conferenza Internazionale dovrebbe creare le condizioni esterne della sua possibilità (per esempio con un percorso concordato per il ritiro degli Americani e per la messa sotto controllo europeo della “Force de Frappe”). Abbiamo già detto altre volte che, essendo l’Europa una “multi-level governance”, prima di modificare i Trattati dell’ Unione, occorrerà rivedere tutto ciò che sta loro intorno.

Riusciremo a riportare gli Europei su un piede di serietà?

8. La posizione del Movimento Europeo (Bruxelles, 28 febbraio 2022)

Che la conferenza sul futuro dell’Europa si stia chiudendo, come ha detto Mattarella, in un modo “grigio”, senza avere affrontato nessuno dei temi veramente importanti (quali quelli di cui parliamo qui), è, non soltanto, sotto gli occhi di tutti, bensì, ormai, addirittura un’ovvietà. Perciò, giustamente il Movimento si preoccupa che l’Unione si occupi di cose più serie, e, in particolare, del mantenimento della pace, che sarebbe stato l’obiettivo originario di Coudenhove Kalergi, di Spinelli e di Monnet, ma, di fatto, è stato completamente abbandonato a vantaggio di temi originariamente nemmeno previsti.

Il Movimento insiste perciò su “una Conferenza europea sulla sicurezza e sulla pace sotto l’egida dell’OSCE e delle Nazioni Unite ripartendo dagli accordi di Helsinki con l’obiettivo di sottoscrivere un trattato internazionale fra tutti gli attori coinvolti sul continente europeo superando l’azione in ordine sparso dei paesi europei e il quadro ristretto che portò Francia, Germania, Russia e Ucraina nel febbraio 2015 alla sottoscrizione dei ‘secondi accordi di Minsk’ che non sono mai stati rispettati e applicati dall’Ucraina e dalla Russia.”

Come scritto in precedenza, quest’obiettivo, giusto e realistico ( dato anche che i negoziati fra Russia e Ucraina sono già perfino in corso ai confini della Bielorussia), è insufficiente.

Proprio perché, tanto i Russi, quanto gli Europei Occidentali, considerano la guerra in corso come un momento storico di svolta (anche se in direzioni opposte), occorre oggi più che mai una profonda e coraggiosa riflessione degli Europei“tous les azimuts”, quale quella che stiamo promuovendo da 15 anni, per concentrarci sulle cose che veramente contano. Se questo si facesse, si riuscirebbe a comprendere su quali punti di base sarebbe possibile trovare un accordo, e, da questi, discendere alla soluzione delle questioni che sembrano oggi impossibili, riuscendo a trovare un punto di collegamento fra le attuali posizioni, che sembrano inconciliabili semplicemente perché si riallacciano a concetti obsoleti, ignorando le questioni essenziali dell’oggi.

In particolare, il risultato della Conferenza  sull’ Ucraina invocata dal  Movimento dovrebbe collegarsi con un’altra proposta del Movimento Europeo stesso, sulla Politica Estera e di Difesa Comune, che, per i motivi sopra elencati, non può essere sostanzialmente ancora quella della CED.Contestualmente, la Commissione europea deve aprire una riflessione sulle priorità del Next Generation EU, nato per far fronte all’emergenza della pandemia, finalizzato alla transizione ecologica e digitale e chiamato ora ad affrontare nuove e probabilmente più pesanti responsabilità.

Ma, ancora più urgentemente , ci dovrà essere una riflessione approfondita sulla guerra nell’ era delle macchine intelligenti e sulla loro messa sotto controllo, prima di trasformarci tutti in mutanti.

IL FUTURO DELLA “GRANDE EUROPA” DOPO L’INTERVENTO RUSSO IN UCRAINA

Commento agli articoli di Massimo Cacciari (La Repubblica della Domenica del 20 febbraio 2022), di Ezio Mauro “Il fronte dell’ Est”(La Repubblica del 21 febbraio) e di Silvia Ronchey (“La Repubblica” del 24 febbraio).

La situazione sul campo oggi

La crisi in corso fra Russia e NATO dimostra che l’attuale approccio alla geopolitica non è in grado di risolvere i problemi emergenti, sì che si rende urgente la ricerca, da noi sempre perseguita, di approcci nuovi.

Contrariamente a quanto avvenuto fino al 1991 con gli Stati Uniti e con l’Unione Sovietica, che pretendevano entrambi di essere i Paesi Guida nella marcia universale verso il Progresso, ed in base a questo vivevano la loro “Coesistenza Pacifica” che bloccava lo sviluppo intellettuale del mondo, un nuovo patto mondiale   nell’ era della transizione digitale potrebbe, e dovrebbe, essere organizzato su base paritaria fra le diverse aree del mondo (il vero “multilateralismo”). Trattandosi infatti essenzialmente di una battaglia culturale nell’ interesse prioritario comune, per vincerla ci sarà senz’altro bisogno di tutte le energie intellettuali e morali del mondo intero, al di là degli attuali conflitti.

Paradossalmente,  quello in corso intorno all’ Ucraina, riportando un po’ più di equilibrio tra l’ Occidente e il resto del mondo, potrebbe essere prodromico, se ci impegniamo tutti energicamente, a questo nuovo patto, come tentiamo di illustrare qui di seguito.

E, di fatto, tutte le grandi aree del mondo hanno al loro interno energie che, se adeguatamente orientate, possono contribuire a superare questa drammatica fase della storia:

-gli Stati Uniti posseggono una cultura digitale impareggiabile, e sono il Paese in cui il problema è più sentito. Inoltre, il fatto che siano così forti, nel Paese, correnti (seppure reciprocamente escludentisi) così attive nella critica alle tradizioni modernistiche del Paese (movimenti “woke” e suprematisti bianchi), fa sperare ch’ essi non restino per sempre così passivi come oggi nella resistenza ai GAFAM, e che si affermino anche e soprattutto  lì politiche fortemente ostili agli sviluppi in corso, fino al crollo dell’ egemonia dei GAFAM;

l’India, in quanto Paese che ha inventato gran parte delle matematiche, nonché molte idee che sottostanno alla transizione digitale, ha (soprattutto attraverso i Bramini del Tamil Nadu, primo fra i quali Sundar Pichai) una competenza tecnica e culturale generale, che le permette di raggiungere ai massimi livelli nei GAFAM, pure restando fedele (almeno a quanto si dice), alle pratiche religiose ed etiche dell’induismo;

la Cina, nella sua generale ed efficace resistenza al tentativo di omologazione mondiale, costituisce oggi la forza trainante contro l’egemonia mondiale dell’“Impero Nascosto” americano (Immerwahr), o “Impero Sconosciuto”( Laudato sì);

-l’ Europa pretenderebbe di stare dando il contributo più determinante  alla creazione di un’”Intelligenza Artificiale Umanocentrica”. Obiettivo lodevole, ma, in precedenti post, abbiamo dimostrato che ancora non si è fatto nulla di serio in questa direzione.

Ora, con la sua risoluta azione per la riscrittura delle regole del sistema internazionale, la Russia si è inserita prepotentemente fra i leaders mondiali. Come scriveva bene Ezio Mauro nel suo articolo del 21, la Russia sta rivendicando “una preminenza culturale, o, addirittura… un destino della storia”.

Che questo non sia una vana affermazione è dimostrato dalla vicenda del Donbass. La determinazione della Russia dimostra che, alla base, vi è una radicale scelta identitaria, che Silvia Ronchey riconduce giustamente a Bisanzio, ma, a mio avviso, dovrebbe andare ancora indietro nel tempo, come illustrato nei successivi paragrafi.

Scriveva ancora Mauro: “il nuovo ordine ha bisogno di una nuova gerarchia di valori”. Orbene, secondo i fautori del nuovo corso,  “Per milioni di persone – ha aggiunto – i valori della tradizione sono più stabili e più importanti  di questa concezione liberale che sta morendo”.Tuttavia, una visione del mondo capace di attualizzare le tradizioni dell’ Epoca Assiale nell’ Era delle Macchine Intelligenti ancora non si vede, né, tanto meno, la stessa Russia ha tentato di articolarla.

I reperti della prima civiltà “Yamnaya” (Proto-Indo-Europei) sono stati trovati in Russia, nell’ Oblast di Samara, fra il Volga e il Don, a pochi chilometri dal Donbass

1.”Democrazia” vs. “Liberalismo” e “oclocrazia”

I commentatori occidentali sbagliano, come sempre,  a ridurre  la dialettica centrale della geopolitica attuale alla contrapposizione “di stile” fra “democrazia” e “autocrazie”, quando il tema centrale è il rapporto fra uomo e nuove tecnologie.

Non che quella distinzione non abbia un qualche aspetto credibile, ma, certo, non solo non è quella dirimente,  ma neppure è concettualmente significativa. Non è da essa che si può partire per individuare le priorità del mondo.

Come già scritto, proprio il  termine “democrazia” è stato  da sempre espressione di una fondamentale ipocrisia: in quella tradizione “mainstream” che parte dalla Grecia e arriva ai GAFAM, l’esaltazione del ruolo della  maggioranza ha celato da sempre una prassi oligarchica, mascherata dalla retorica ufficiale (la “Democrazia dei Signori” di Luciano Canfora). Basti pensare allo schiavismo degli Ateniesi, al genocidio dei Meli, alle motivazioni della Dichiarazione d’Indipendenza americana, al “Trail of Tears”

Inoltre, fino alle Rivoluzioni Atlantiche (XVIII-XIX Secolo), nella dottrina politologica, “democrazia” aveva designato sempre e soltanto un regime degenerato, governato dalla plebaglia (l’“oclocrazia” dei Greci), imposto dai Persiani alle città della Ionia – quello che oggi viene chiamato “populismo”-. La forma corretta di governo, per Platone e Aristotele, era invece quella della “patrios politeia” (la “Repubblica”), un regime cetuale misto.Unica -ma solo apparente-, eccezione a questa damnatio memoriae, il discorso attribuito da Tucidide a Pericle per la commemorazione dei morti nelle Guerre Peloponneso, in cui il “Protos Anér” (principe)affermava che gli Ateniesi “chiamano” il loro regime “democrazia”, implicando così che si tratta di un nome ingannatore, visto, appunto, che il potere viene esercitato da “un uomo solo al comando”. In ogni caso, questo regime sarebbe stato presto abbattuto dai “Trenta Tiranni”.

Tocqueville, che, con la sua opera “La Democrazia in America” aveva rimesso in circolo il termine, apprezzava molto di più l’”antica costituzione europea”, vale a dire il regime cetuale dell’Ancien Régime quale descritto da Montesquieu, e corrispondente alla “Patrios Politeia” di Platone. In questi stessi anni, fra le due Americhe e alcuni Paesi europei si muoveva, con lo slogan della “democrazia” un vasto ambiente di cospiratori “repubblicani”(p.es., Mazzini e Garibaldi) accomunati, più che da un’ideologia precisa, dal reducismo dalle guerre napoleoniche (Bonvini,  Risorgimenti italiani e lotte internazionali per la libertà).

In buona parte d’Europa, di “democrazia” in senso moderno, per un motivo o per l’altro, si è cominciato a parlare solo dopo la vittoria americana del 1945, perchè il Continente era stato diviso, fino ad allora,  fra aristocrazie onnipervasive, come quelle inglese, polacca e ungherese, repubbliche plutocratiche, come quelle francese e svizzera, e dittature di destra e di sinistra.

L’attuale ibrido sistema chiamato  “democrazia” o “democrazia liberale” non ha nulla a che fare con il “liberalismo” ottocentesco. Intanto, seguendo la terminologia americana, “liberale” è diventato sinonimo di “egualitario”, “omologatore”, perdendo del tutto il significato originario di difesa delle differenze contro le imposizioni, sia del potere, che della massa, e identificandosi invece con il determinismo storico e il conformismo. Questa denominazione “omnibus” serve soltanto a caratterizzare in senso positivo coloro che sono allineati all’ agenda del livellamento tecnocratico a guida americana, e a demonizzare tutti gli altri.

I regimi instaurati nel 1945 sotto l’influenza americana in parte dell’Europa Occidentale (con l’esclusione dei Paesi iberici e del Sud-Est), furono chiamati piuttosto “partitocrazie”, perché i ricostituiti partiti esercitavano di fatto collettivamente quella funzione di chiusura al dibattito politico (la “Serrata del Gran Consiglio”), prima esercitata dal fascismo con le sue diverse correnti (che infatti si sono tutte praticamente riproposte nei “partiti democratici” : i fascisti di sinistra nel PCI -Ingrao, Pajetta, Napolitano-; i legionari fiumani nel sindacalismo -de Ambris-;  i clerico-fascisti, nella DC-Fanfani-; i fascisti repubblicani nel MSI-Almirante-……).

“Last but not least”, il ruolo degli Stati Uniti quale Paese-guida dell’ Europa Occidentale, esclude la possibilità che i Paesi Europei potessero scegliere autonomamente i loro orientamenti culturali, la loro collocazione internazionale, la loro forma costituzionale, la loro organizzazione economica, le loro politiche governative…,come dimostrano i casi delle  centinaia di basi militari in Europa  a 77 anni dalla guerra, di Gladio, della messa fuori legge del BdJ, dei moltissimi “cadaveri eccellenti”, delle Extraordinary Renditions, nonché l’impossibilità di venire a capo delle organizzazioni segrete, criminali e settarie con agganci oltre Oceano che dopo Ottant’anni riemergono periodicamente (Caso Banco Ambrosiano, Gelli, “Loggia Ungheria”, Mafia, Camorra, Ndrangheta, Sacra Corona Unita…).Nel XXI secolo, questi  superfluità e mendacio dei meccanismi cosiddetti “democratici” europei sono stati esaltati dal sovrapporsi, al preesistente attuale controllo ideologico, militare, poliziesco ed economico, di quello digitale (Echelon, Wikileaks, Prism..), rivelandosi così essi sempre più come una semplice copertura del piano inclinato verso la Singolarità Tecnologica pilotata dai GAFAM.

Tutto ciò concorre a configurare un regime ipocrita, il cui la vera linea di comando passa dai GAFAM, all’ Intelligenze, alla diplomazia, alla NATO, e in cui s’ impongono, come ossequi obbligatori, i mantra del “newspeak”: egualitarismo, politically correct, antirazzismo, vere “armi di distrazione di massa” contro la legittima rabbia  per l’eterodirezione da parte del Complesso Informatico-Militare occidentale.

I Protobulgari provenivano dalla Ciscaucasia e dal DonbassI

2.Autocrazia, sovranità, epistocrazia, teocrazia, aristocrazia.

L’espressione “autocrazia” può forse essere accettabile per definire la Russia, che ha ereditato, tramite la Translatio Imperii,  da Bisanzio , il concetto di “autokratia” (che significa “sovranità”, “indipendenza”-“Samoderzhavlje”-,cfr. Ronchey). Essosignifica che il potere, sul proprio territorio, non è soggetto a potestà terze, né civili, né religiose (“Russia Sovrana”). Con l’avvertenza che, anche in questi limiti, la Russia di oggi è comunque una democrazia rappresentativa -anzi, più rappresentativa di quelle occidentali, perché c’è una reale competizione fra molti partiti, e soprattutto nessuna ingerenza da parte delle lobby occidentali.-

Invece, il termine “autocrazia” non si adatta bene a tanti altri Paesi, come la Cina, l’Islam e la Repubblica Polacca, che hanno diversissime tradizioni culturali.

La Cina non ha un problema di “sovranità”, bensì di centralità (Zhong Guo=Paese di Mezzo). Essendo stata da sempre il Paese più antico, più grande e più avanzato del mondo (Zhong Guo), essa ha da sempre attirato in modo spontaneo verso di sé l’interesse di uomini ed energie da ,moltissimi altri Paesi (da Bodhidharma a Chinggis Khan, da Marco Polo a Matteo Ricci, dall’ambasciatore Mcartney a Leibniz, da Voltaire a Jung, da Malraux a Pound), e l’ Imperatore, “Figlio del Cielo”, assegnava annualmente gli obiettivi e i compiti a uomini e dei. La “sovranità” dell’ Imperatore era più che altro un fattore culturale (egli era soprattutto un grande sacerdote e un grande intellettuale).Sotto di lui, pochi (relativamente alle dimensioni del Paese) “letterati”, che incarnavano l’ordine morale confuciano e lo applicavano alla gestione del Paese (l’”epistocrazia” di cui parlano Daniel A.Bell e Zhang Weiwei. Nulla di arbitrario, né di forzato, ché, anzi, i Confuciani aborrivano i sistemi coercitivi propugnati dai “Legisti”. Oggi, la Cina è all’ avanguardia nella legislazione per la protezione dei cittadini dagli abusi delle piattaforme digitali.

Nell’ Islam, la sovranità (“Hakimiyya”)è di Dio. I leaders politici possono solo sforzarsi di interpretare la volontà di Dio espressa dalle Sacre Scritture, ma senza mai raggiungere la perfezione. Però, l’unità della Umma è impensabile perfino per il Corano, e vi sono assenza di Chiesa e pluralità  di “scuole”. Prevale una continua anarchia (“fitna”). Una democrazia islamica è possibile eccezionalmente  in qualche caso nazionale come l’ autogestione del clero sciita, o come democrazia rappresentativa confessionale della Turchia.

Nell’ Europa Orientale abbiamo repubbliche rappresentative di tipo occidentale,  le quali però sono abitate da cittadini che non condividono totalmente gli orientamenti culturali del “mainstream” europeo occidentale, restando invece fedeli all’ambiente culturale tradizionale delle loro rispettive identità (cattolicesimo, aristocrazia, nazionalismo): come si fa a qualificarli come “democrazie autoritarie”? Essi sono  democrazie rappresentative più propriamente di quelle occidentali, perché non condizionate dall’ esterno, solo che al governo ci sono partiti diversi da quelli occidentali (certo non più “autoritari” dei loro omologhi, anche se con diverse preferenze culturali, religiose o etiche).La “Repubblica Polacca”, che era stata storicamente il più grande Paese d’Europa, era un connubio fra un regno elettivo e una repubblica aristocratica, che aveva anticipato, con le sue costituzioni, quelle dell’ Europa Occidentale.. Lungi dall’ incarnare il dispotismo monarchico, essa era caratterizzata dall’”aurea libertas” dell’ aristocrazia (“Nie rządem Polska Stoi”=La Polonia si regge sull’assenza di governo). 

Oggi, in Europa Centro-Orientale, ad essere contestati non sono i “valori della democrazia”, bensì quel  “sistema di credenze” (la “religione civile dell’ Occidente” di cui parla Ezio Mauro) che, secondo quell’Autore,  l’Unione Europea (o meglio alcune sue élites), si è sforzata di trasformare in regole (i cosiddetti “valori europei”), vale a dire:

-materialismo pratico: ciò che conta è l’economia (o al massimo il benessere), il resto (quelle “vocazioni naturali” e “vincoli metafisici”citati da Mauro) sono delle pure metafore;

-determinismo storico (la “teoria dello sviluppo” di Rostow);

-la transizione di fatto fra Cristianesimo e scientismo (Lessing, Saint-Simon, Comte);

-il livellamento generale (culturale, geopolitico, professionale, cetuale, sessuale, lavorativo);

-l’uso  deviato del termine “Stato di Diritto”, perché semmai i meno rispettosi del diritto sono proprio gli Stati occidentali, che violano le loro stesse leggi (Extraordinary Renditions, Guantanamo, intercettazioni, sentenze Schrems..), mentre tutti i grandi Paesi del mondo funzionano oggi di fatto attraverso un sofisticato meccanismo giuridico, non già (o non solo) attraverso l’arbitrio amministrativo;

-censura generalizzata (reati memoriali e di opinione, fake news, hate speech, cancel culture);

-dipendenza dal Complesso Informatico-Militare;

-buonismo retorico senza basi fattuali.

Non possiamo aspirare ad imporre ad altri questa nostra pretesa “religione civile”, se non altro perché, da un lato, noi non la viviamo veramente,  e, dall’ altro, il resto del mondo ha ben altro da pensare. Ad esempio:

-gli Stati Uniti sono sull’ orlo della guerra civile per un conflitto estremistico fra i valori tribali del Sud del mondo (“Cultura Woke”), il suprematismo bianco della middle class WASP (“European Traditionalism”) e le pretese dittatoriali dei GAFAM (vedi Commissione NSCAI);

-in Cina, il “Socialismo con caratteristiche cinesi”, che s’ ispira, tra l’altro, al conservatorismo confuciano, punta soprattutto a superare le prestazioni economiche dell’America;

-nei Paesi Islamici è in corso un violento confronto fra diverse interpretazioni dell’ Islam Politico: monarchie teocratiche, repubbliche sciite, repubbliche familiste, repubbliche rappresentative ma confessionali, regimi tribali…

Purtroppo, la “religione civile” occidentale di cui parla Mauro impedisce ai propri fedeli di cogliere queste diversità fra le pretese “autocrazie”, perchè essendo, la “democrazia”stessa, un “Dio geloso”, essa considera tutte le alternative a se stessa come “il Male Assoluto”(la “Mosäische Unterscheidung” di Jan Assmann), a cui è vietato perfino pensare nel foro interiore (i sogni del Diavolo di cui è ricca la storia dell’ Inquisizione).

Essa impedisce anche di prendere in considerazione un fatto elementare: nonostante 200 anni di egemonia occidentale, e nonostante l’incredibile apparato bellico, ideologico ed economico americano presente capillarmente nel mondo, il modello occidentale è ancora minoritario, e sta ulteriormente perdendo terreno: “A colpire è questo dato: il 38% della popolazione globale vive in Paesi “Non Free” (una delle tre categorie del Report), la più alta percentuale dal 1997. Nei Paesi “Free” invece abita il 20% delle persone. Il restante è nei Paesi definiti “Partly Free”, (parzialmente liberi). Se una volta i Paesi autoritari erano meno e più isolati, oggi invece hanno capacità di sostenersi reciprocamente per sostenere le pressioni dei Paesi democratici. Un esempio sono le sanzioni, il cui impatto viene così diluito. La conclusione di Freedom House è se i paesi democratici non riusciranno a fare fronte comune, il modello autoritario alla fine prevarrà. —”(rapporto 2022 di Freedom House).

La Rus’ di Kiev è antica quanto il Sacro Romano Impero

3.Radici storiche dell’ arroganza romano-germanica

E’ vero, c’è in Europa una faglia culturale fra Est ed Ovest, che va sanata perché altrimenti lo scontro, già oggi elevato, diverrà insostenible.

Essa c’è sempre stata, perché deriva addirittura dalle quattro grandi componenti etno-culturali del Paleolitico:

-cacciatori-raccoglitori nell’ area alpina e carpatica;

-civiltà megalitiche lungo il fronte atlantico

-agricoltori medio-orientali nei Balcani;

-cultura  “Yamnaya” (dei Kurgan) dalla Russia fino al Mare del Nord.

I popoli di cultura “Yamnaya” hanno portato verso sud la tecnologia del cavallo (Anthony) e il patriarcato (sono gli antenati dei Cosacchi); gli agricoltori medio-orientali hanno costruito i primi villaggi nell’ area anatolica e danubiana (Göbekli Tepe, Çatal Hüyük, Lepenski Vir, Vinča); i popoli megalitici (maltese, nuragico)  hanno introdotto il commercio marittimo.

Attraverso il Mediterraneo, i popoli agricoltori hanno conosciuto le civiltà più antiche , mentre i  discendenti degli “Yamnaya” hanno dato origine alle élites medio-orientali (Hurriti, Mittanni, Hittiti, Micenei, Popoli del Mare).

Dal Mediterraneo sono partite le civiltà greco-romana e cristiana, mentre  dai poli “Yamnaya” si è sviluppato il “Barbaricum” (Germani, Unni, Slavi, Avari, Balti, Bulgari, Magiari. Mongoli). La divisione fra Impero Romano d’Oriente e di Occidente ha portato alla nascita di due diversi Cristianesimi, mentre le eresie ne hanno prodotti altri. Ciascuno dei due imperi ha convertito una parte del Barbaricum (a Occidente, i Goti, i Burgundi, i Visigoti, i Franchi, gli Alemanni, i Bavaresi, i Sassoni, gli Anglo-Sassoni, i Vikinghi, i Magiari); a Oriente: gli Egizi, gli Etiopi, i Caucasici, i Mongoli, i Bulgari, gli Slavi).

Ed è di qui che è partita la distinzione fra l’Est ortodosso e mussulmano e l’Ovest cattolico e protestante: gli uni si sono sviluppati con l’idea della “Symphonia” fra i Impero e Chiesa, gli altri all’interno del conflitto Chiesa-Regno/Impero(Lotta per le Investiture, Thomas-à-Beckett, Jan Nepomuk).

Disintegrazione del Khanato di Crimea

5.Le missioni della Russia e dell’ Ucraina: Oriente e Occidente

L’Occidente ha sdegnato i Bizantini (giungendo fino all’ oltraggio della presa di Costantinopoli) come  pure i Barbari, e l’Oriente ha preferito gli Ottomani ai Latini, mandando a monte la riunificazione con il Concilio di Firenze (con la conseguente Translatio Imperii verso Mosca).

Il “Russia Bashing” è cominciato allora, spargendo false informazioni sulla Moscovia di Ivan il Terribile, per poi continuare dopo la fallita rivolta degli Octiabristi. Ma, nello stesso tempo, sciamavano alla corte dello Zar molti “proto-Europeistidelusi dall’ incapacità della Casa d’Austria di unificare l’ Europa, come tentato da Carlo V e Filippo II (Križanić; Bandeiras, e perfino Leibniz, Herder, De Maistre, von Bader e von Krüdener).

Ivan III e Ivan IV avevano recepito da Zoe (Sofia)  Paleologo la missione escatologica della Terza Roma. Da allora, era nata la contrapposizione fra due versioni della storia della Russia: era nata dai Germani (Vikinghi, consiglieri di Pietro il Grande, Baltici, dinastia Romanov), o dai Mongoli e dai Tartari (l’Eredità di Chingghis Khan)?La polemica  Slavofili-Occidentalisti si riverbera anche sul Congresso Pan-Slavista di Praga,e  sulle opere di Mickiewicz, Tjutčev, Dostojevskij, Herceg, Sienkiewicz, Trubeckoj, Gumilëv.

Secondo Fëdorov, la Russia avrebbe portare a termine il disegno divino della Terza Roma attraverso la conquista dello Spazio e la resurrezione dei morti, studiate poi attentamente dal fondatore dell’ingegneria spaziale, Teodor Ciolkovski. Molto opportunamente, perciò,  Mauro cita l’impresa di Gagarin, degno completamento delle teorie di Fëdorov e di Ciolkovski. La sua navicella spaziale si chiama infatti “Vostòk”, perché il “compito comune”, la “missione” di cui parlava Gagarin con Khruśčëv, è  quella dell’ Oriente misconosciuto e represso dall’ “Arroganza Romano-germanica”(Trubeckoj).

La missione escatologica della Russia si contrapponeva così all’ eccezionalismo americano.

Secondo la teleologia hegeliana, il corso della civiltà andrebbe da Est a Ovest. Alla morte del filosofo, questo corso era giunto, non sorprendentemente, in Germania. Nel frattempo, essendo passati due secoli, avrebbe senso ipotizzare che questo corso sia ancora proseguito verso l’America, e di nuovo l’Eurasia.

Di qui la necessità si stabilire che cosa intendiamo per “Occidente”, e, soprattutto, “Oriente”.

Se “Occidente” è un termine generico, che ha potuto andar bene per le Isole dei Beati, l’ Impero Romano, per l’America e per la NATO, “Oriente” è un termine ancor più vago, applicabile, di volta in volta, ai Persiani, all’ Impero d’Oriente, ai Cristianesimi orientali, alle Vie delle Spezie, alla Civiltà Tradizionali, al Socialismo Reale, all’ alleanza Russia-Cina-Iran-Pakistan….Nulla sintetizza tutto questo meglio delle Nuove Vie della Seta, le quali vogliono riportare al centro del mondo  gli scambi all’ interno dell’Eurasia, agli Oceani Indiano e Artico e al Mediterraneo, togliendoli dagli oceani Atlantico e Pacifico, seguendo, in ciò. le orme di Alessandro Magno, Bodhidharma, Xuanzang, Ibn Battuta, Chingghis Khan, Marco Polo, Matteo Ricci…

Orbene, Russia e Ucraina si collocano proprio su una delle “Vie della Seta”, quella che congiunge la Cina con l’ Europa attraverso le molte ferrovie che già da ora stanno alimentando il traffico euro-cinese. A questo ruolo di unione, non già di conflitto, che spetterebbe all’ Ucraina ha richiamato il ministro cinese degli Esteri Wang Yi alla Conferenza di Monaco del 2022.

Euromaidan 2014

4.”De-komunizacija”

Nel discorso del 21 febbraio, volto ad illustrare le ragioni del riconoscimento delle Repubbliche separatiste del Donbass, il Presidente Putin ha esposto le sue ben note critiche alla politica sovietica delle nazionalità, spiegandola, da un lato, con la situazione insostenibile della dirigenza bolscevica dopo Brest-Litovsk, e, dall’ altra, con la capacità di Stalin di mantenere in vita, ma solo con il terrore, un sistema istituzionale ingestibile. In realtà, occorrerebbe andare più a fondo, ricordando che  lo stesso nome Ucraina (“al confine”) deriva dal fatto che il Paese è stato da sempre oggetto di violenti scontri fra centri di potere contrapposti (Persiani e Sciti; Goti e Anti; Bulgari e Khazari; Kievani e Polovesiani; Mongoli e Cumani; Polacchi e Moscoviti; Cosacchi e Turchi; lo Stato Ucraino dei nazionalisti filo-tedeschi a Kiev, i russi bianchi nel Sud, gli anarchici della Makhnovsina (anarchici), nel Donbass del Sud;e i bolscevichi a Kharkov; stalinisti e nazional-comunisti; nazisti e UPA; intelligencija e PCU….)..0

Questo spiega perché l’Ucraina è così importante per tutti.

Con quel discorso, Putin ha compiuto un  passo ulteriore nella concretizzazione del suo progetto politico, che non ha definito  affatto come ”ricostituire l’Unione Sovietica”,  bensì (con stupore generale) come portare fino in fondo la “dekomunizacija” invocata dal Governo di Kiev, vale a dire eliminando i residui “anti-russi”  della politica sovietica delle nazionalità. A cui si aggiunge anche la “de-nazifikacija” dell’ Ucraina. Al che, si direbbe, dovrebbe seguire il ritorno all’ impero. A nostro avviso, però, non bisogna sempre cercare solo di rifarsi al passato. Certo, la Russia (come l’Europa) non è atta a sopravvivere se non divenendo più grande, perché altrimenti resterebbe, per dirla con Cacciari, “prigioniera dei propri confini”. Coerentemente con le tendenze dell’ era delle macchine intelligenti, la Russia aspira però ora, secondo Cacciari, a divenire una “grande area non spazializzabile”, cioè una “potenza in grado si svolgere un ruolo planetario” (in termini cinesi, uno “Stato-Civiltà”).Come non bastano i 50 milioni dell’ Italia, così non ne bastano i 150 di Russi, ma neanche i  450 “in ordine sparso” come gli Europei.

Bisogna anche superare l’identificazione meccanica con fenomeni del XX Secolo, il comunismo o il nazionalismo. Imitando anche qui la Cina, Putin vorrebbe costituire uno “Stato-civiltà”.Il parallelismo con la Cina è scioccante: come lì ci sono i “Cento Anni di Umiliazione”, qui ci sono i  100 anni di errata politica bolscevica delle nazionalità, volta a indebolire il mondo russo (“Russkij Mir”).

Formazione dell’ Ucraina

5. L’insufficienza del “Russkij Mir” (mondo russo)

Per quanto grandioso/ambizioso/preoccupante possa sembrare il piano di Putin, il suo punto debole è che uno Stato-Civiltà non può aspirare all’ omogeneità etno-culturale (Russia e Ucraina quali unico popolo). Ci hanno provato per esempio gli Stati Uniti, con la politica di integrazione degli inizi del ‘900. Tuttavia, con il passare degli anni, questa politica si è rivelata sempre più difficile. Dall’ iniziale impossibilità di integrare gli Afro-Americani, per passare alla discriminazione di latinos, tedeschi, italiani, ebrei, asiatici, fino all’ Anti Defamation League, alle lotte per la parità di diritti, the Nation of Islam, el Dìa de la Raza, il Black Power,l’ Affirmative Action,  Black Lives Matter, la Critical Race Theory, la Cancel Culture, il movimento Woke…

Oggi, alla soglia del “sorpasso” dei “non-whites” sui “whites”, gli Stati Uniti sono rigidamente divisi in tribù etno-culturali in guerra fra di loro.

Uno Stato-Civiltà deve riuscire a convivere con la diversità, gestendo in modo intelligente la dialettica maggioranze-minoranze. Qui, una ricetta universale non esiste. Ad esempio, nel caso della Cina c’è stato un “melting pot” plurimillenario concentrato sugli Han Zi. Certo, i Cinesi sono molto diversi fra di loro. Però, la maggior parte di loro si riconosce almeno in quel metodo di scrittura, che permette di scrivere in modo eguale lingue diversissime (anche non siniche, come dimostrano i casi del Giapponese, del Coreano e del Vietnamita), e, in tal modo, di leggere la letteratura di tutta l’ area, costituendo così un’unica civiltà.

Invece, l’uso di formule giuridiche sofisticate, come la politica sovietica delle nazionalità o l’ “acquis communautaire”, non risolve il problema, bensì rischia di aumentarlo, cercando “quadrare il cerchio”, forzando in schemi rigidi una realtà estremamente fluida.

Sarebbe quindi intanto da capire come Putin, se ne avesse la possibilità, intenderebbe unificare gli Slavi Orientali: in forma federale o accentrata; con lingue nazionali o con il Russo ovunque?

Il punto è che Putin, contrariamente a quanto sostiene il Movimento Europeo, non muove affatto da un approccio etno-nazionalista, bensì dal progetto gaulliano dell’ Europa dall’ Atlantico  a Vladivostok (Grande Europa),  che risale a Gorbačëv e Mitterrand e riproposto personalmente (in Tedesco) davanti al Bundestag nel 2011, ma neppure preso in considerazione dagli Europei, come dimostremo nei paragrafi successivi.

Secondo un articolo di Karaganov per RT, “Il problema è: come ‘unire’ le nazioni in modo efficente e utile per la Russia, alla luce delle esperienze zariste e sovietiche, quando la sfera d’influenza russa fu estesa oltre ogni limite ragionevole?”

L’Ucraina è il baricentro fra Unione Europea e Unione Eurasiatica

6.Russkij Mir ed Europa

Il punto cruciale è: può uno Stato Civiltà avere solo le dimensioni di “tutte le Russie” o dell’ Europa? Coudenhove Kalergi aveva risolto il problema ipotizzando che la Paneuropa unita unificasse anche le proprie colonie. Ma non sembra essere questa, oggi, la soluzione.

In realtà, questo tema era stato affrontato da molti e da molto tempo. I “Proto-Europeisti” (Bandeiras, Leibniz, von Bader) pensavano in sostanza che, dato che la dinastia degli Asburgo (che pure era riuscita ad unire con il Sacro Romano Impero la Spagna, il Regno di Napoli e un vasto impero coloniale, non era riuscita ad unificare l’Europa, ed anzi si era divisa in due (Spagna ed Austria), questo ruolo unificatore dovesse spettare a una Russia con imperatori e consiglieri occidentali. Per esempio, Sofia Paleologo discendeva, oltre che dagl’imperatori bizantini, da mercanti genovesi e dagli zar bulgari.

Quell’ idea è stata nuovamente al centro della politica estera russa a partire da Gorbačëv. E’ in quel contesto che si era proposta nel 1991 (Gorbačëv, Mitterrand, Giovanni Paolo II), l’idea di una Confederazione fra Europa e Russia. Quest’idea, riproposta successivamente da Elcin e soprattutto da Putin, è alla radice dell’attuale conflittualità, perché, nonostante tutte le offerte e i sacrifici della Russia per ottenerla, essa era stata costantemente rifiutata in modo subdolo. La ragione dell’ esasperazione russa consiste proprio nell’ arroganza da “parvenus” con cui gli Stati d’Europa hanno continuato a snobbare da 30 anni tutte le proposte del maggiore fra di essi, per obbedire ciecamente a una potenza extraeuropea.

Secondo Karaganov, si trattava di “una fase di debolezza e di illusioni, quando si credeva che la democrazia occidentale ci avrebbe salvati”.Purtroppo, nel 1993, Boris Yeltsin  aveva firmato un documento in cui affermava che “capiva il progetto della Polonia di aderire alla NATO.” , e, nel 1994, Kozyrev aveva iniziato una negoziazione in proposito. La Russia aveva firmato con la NATO l’Atto Fondativo della Cooperazione Sicurezza reciproca, in cui l’Occidente s’impegnava a non trasferire sistemi d’arma complessi nei nuovi Stati membri. Impegno ovviamente non rispettato.

Al Vertice del Consiglio d’ Europa di  Strasburgo del 1997, Elcin aveva dichiarato:“Stiamo ora per costruire insieme una nuova Grande Europa senza frontiere, nella quale nessuno stato  potrà imporre la propria volontà ad altri; un’Europa in cui Paesi grandi e piccoli saranno partners paritetici uniti da comuni principi democratici.” “Questa Grande Europa può divenire una potente comunità di nazioni con un potenziale non raggiungibile da altre aree del mondo e la capacità di garantire la propria sicurezza, approfittando dell’esperienza e dell’ eredità culturale, nazionale e storica di tutti i popoli d’Europa. La strada verso la Grande Europa è lunga e difficile ma è nell’ interesse di tutti gli Europei. La Russia aiuterà a creare quest’unione.”

Nel giugno del 2008, Medvedev aveva proposto una conferenza pan-europea per creare un nuovo sistema di sicurezza basato su un Trattato sulla Sicurezza Europea. Tuttavia, il ritiro degli USA dal Trattato ABM segnalava  già la volontà americana di rompere l’equilibrio strategico, il che costrinse anche la Russia al riarmo.

L’idea di un’ Europa dall’ Atlantico agli Urali (originariamente del Generale De Gaulle) era stata ripresa da Putin nel suo discorso in Tedesco al Bundestag del 25 settembre 2011:
“sono  convinto che l’Europa si riaffermerà seriamente e permanentemente quale centro forte e veramente indipendente della politica mondiale se riuscirà a fondere le proprie risorse umane, territoriali e naturali, e il proprio potenziale economico, culturale e di difesa, con quelli della Russia.”Ma è proprio la prospettiva di questo centro forte e indipendente della politica mondiale ciò che l’ America aborre con tutte le sue forze.

Nell’ articolo pubblicato su Le Figaro il 7 maggio 2005, Putin scriveva fra l’ altro:“Gli Europei possono fare pieno affidamento sulla Russia per perseguire quest’opportunità di un futuro pacifico, prospero e degno, nello stesso modo in cui lo avevano fatto per la lotta contro il nazismo. Crediamo anche che gli sforzi della Russia per sviluppare l’integrazione con gli Stati dell’ EU e con quelli della CSI costituiscano un unico, organico, processo volto all’espansione di uno spazio armonico di sicurezza, democrazia e cooperazione economica in quest’area gigantesca.”

Nell’articolo del 25 Novembre 2010 sulla Süddeutsche Zeitung, Putin scriveva:

“L’Europa ha bisogno di una visione sua propria del futuro. Proponiamo di configurarla insieme, con una partnership Russia-Europa, un progetto comune di successo e competitività  per il mondo moderno….”

Purtroppo, la “grigia conclusione” della Conferenza sul Futuro dell’Europa di cui ha parlato Mattarella dimostra che tale visione veramente europea del futuro non è ancora stata trovata perché gli Europei sono succubi intellettualmente, moralmente, politicamente e militarmente degli Stati Uniti, che vedono nell’ Europa il loro massimo concorrente.

Nell’ articolo  Putin presentava addirittura un programma completo della Grande Europa, quale nessuno nella UE ha mai avuto il coraggio d’immaginarla:

”1.Una comunità economica armonica , da Lisbona a Vladivostok..

2.Una politica industriale comune, fondata sulle sinergie fra i potenziali tecnologici e le risorse dell’UE e della Russia..

3.Un unico complesso energetico europeo…

4.Cooperazione nella scienza e nell’ educazione..

5.Eliminazione degli ostacoli ai contatti umani e commerciali.”

Come si può vedere, dopo 30 anni, tutti questi sforzi della Russia, e in particolare di Putin, per creare un’integrazione fra UE e Russia sono falliti. Come aveva dichiarato l’ex presidente della Commissione, Romano Prodi, gli Europei (come gli Americani) temono follemente che, cooperando con la Russia (e con la Turchia) emerga la loro pochezza (demografica, territoriale, culturale, politica e militare): basti vedere che cosa succederebbe delle regole europee  se ci fossero, fra gli Stati  membri, Russia, Turchia, Ucraina, Bielorussia, Balcani Occidentali e Caucaso (il 40% degli Europarlamentari sarebbe costituito da Europei Orientali).

Secondo Karaganov, la fase che si sta aprendo con l’ “Operazione Speciale” in Ucraina  dovrebbe essere definita come “di distruzione creativa(Schumpeter), una fase non aggressiva, salvo che sul confronto con la NATO per la sua espansione ad Oriente.A questo proposito, la Russia aveva scritto nel 2021 una nota agli Stati Uniti e alla NATO, con cui richiedeva di fermare lo sviluppo delle infrastrutture militari  vicino alle frontiere della Russia. La risposta negativa a questa richiesta è stata la ragione dell’ intervento in Ucraina, che, secondo Karaganov, avrebbe l’obiettivo di costruire, nel corso del prossimo decennio, un nuovo sistema di sicurezza e cooperazione per tutta la Grande Eurasia.

La Repubblica dei Calmucchi in Russia Europea

7.Ma esiste un “messaggio dell’ Oriente”?

Il punto numero uno è  l’imperativo di una maggiore obiettività ed umiltà dell’Occidente, che deve accettare la realtà di essere solo una parte dell’ Umanità, e che la sua presunta eccezionalità è un semplice mito (Cacciari).

Le famose tre invenzioni che, secondo Bacone, avrebbero rivoluzionato il mondo – la  bussola, la polvere da sparo e la stampa, furono fatte in Asia molto prima che in Europa. L’Europa semplicemente le utilizzò al meglio per conquistare il resto del mondo. Ma anche l’egemonia europea sul modo durò meno di un secolo, dal 1850 al 1945, non essendo in grado di cancellare le civiltà preesistenti, le quali tutte, dopo un periodo di crisi, sono emerse più potenti che mai, ed essendo comunque superata dagli USA e dall’ URSS.

Anche la pretesa superiorità del protestantesimo quale motore della Storia si è rivelata un bluff, con l’incredibile e rapidissima crescita della Cina. Ma lo stesso Max Weber aveva già riconosciuto la forza del Confucianesimo e della Shi’a quali molle per lo sviluppo economico.

Ma, al di là di ciò, è proprio la struttura mentale dell’ Oriente, la “logica fuzzy” (non per nulla riscoperta da un matematico iraniano) a rendere l’oriente superiore concettualmente a un Occidente che, con una lettura deformata di Cartesio, ha imposto la supremazia delle cosiddette “Idee chiare e distinte”, portando la cultura occidentale sul binario morto del determinismo storico e della Singularity.

In un momento in cui l’Umanità sta per superare il paradigma dell’ Epoca Assiale, tornano di attualità aspetti come l’indeterminatezza dei Veda e del Cinese classico, gli esperimenti  di bioingegneria citati nelle epopee assirobabilonesi e indù, la contrapposizione cinese fra la Virtù confuciana e le rigide leggi dei legisti, le arti marziali…

Anche all’ interno dell’ Europa, i messaggi dell’ Oriente tornano indispensabili, per superare quell’ abisso che Trubeckoj aveva visto crearsi fra Europei orientali e occidentali, e che Blok voleva scongiurare.

Noi non siamo capaci di comprendere gli Europei Orientali perché non abbiamo studiato la loro storia. Essi sono  gli eredi più prossimi dei Popoli Originari, da cui discendono gli Europei di oggi, siano essi Indo-Europei, Uralo-altaici o Semiti: Yamnaya, Proto -Trans-Europei, Proto-Semiti, le cui sedi si trovavano nelle steppe della Russia e dell’Arabia. Come scriveva Ibn Haldun, i nomadi creano gl’imperi e i cittadini li distruggono. L’Europa Occidentale ha esaurito la sua fase creativa: è ora il momento dell’ Europa Orientale, senza perdere il contatto con l’Estremo Oriente.

In un momento in cui, come scrive giustamente Cacciari, l’Europa è “una balena spiaggiata sulle spiagge dell’ Asia”, l’Europa stessa, se vuole sopravvivere, non può non sforzarsi di comprendere gli Europei Orientali e gli Estremo-Orientali, certamente non come dei nemici metafisici (o “rivali sistemici”)a cui è perfino vietato pensare.

Il centro geografico dell’ Europa è in Ucraina

8.Qual’è il posto dell’ Europa nel mondo?

Come scrive Cacciari su “L’Espresso” del 20 Febbraio 2022, essa si deve collocare“Nella divisione del mondo in grandi aree non spazializzabili, formate da terra, mare, cielo, -erano due, e ora sono almeno cinque o sei – e al  loro interno vivono due terzi della popolazione mondiale – e entità statali prigioniere dei propri confini-“

Tuttavia, di fronte al sempre maggiore accrescersi dei conflitti e della confusione culturale e politica, è lecito chiederci: “Potrà un nuovo Nomos della terra uscire ‘pacificamente’ da quest’opera di semplice impedimento dell’ aperto conflitto bellico?” Purtroppo, ”A Questo Nomos nessuno oggi pensa e tantomeno qualcuno ci lavora…”

Orbene, il nostro compito è proprio quello di pensarci e di lavorarci, ed a questo abbiamo dedicato, e continuiamo a dedicare la nostra pubblicistica. Citiamo solo, a titolo di esempio, il libro DA QIN, tredici ipotesi di lavoro per un’Europa sovrana in un  mondo multipolare.

Ritornando all’inizio di questo post, il principio dominante di  un siffatto nuovo “Nomos della Terra” dovrà essere il controllo sulle macchine intelligenti. Per esprimerci in termini cari a Cacciari, occorrerà  “andare oltre la linea”, esercitando un energico “contraccolpo” contro l’autonomizzazione delle macchine.

Occorre cioè muoversi lungo due direttive parallele:

-da un lato, far nascere un nuovo tipo di cultura che rafforzi l’umano nei confronti della macchina;

-dall’ altro, favorire il dialogo fra gli Stati perché, attraverso un sistema di autolimitazioni e di controlli incrociati (come sull’ energia nucleare), evitare che il livello d’incisività dell’intelligenza artificiale autonoma la porti a sopravanzare le capacità decisionali dell’uomo.

Questi due compiti dovrebbero partire da una semplice osservazione: più la gioventù si integra nel sistema digitale, meno essa riesce ad affrontare autonomamente le difficoltà della vita; s’impigrisce; si trasforma in “bamboccioni”.

Tutto ciò non è inevitabile, a condizione che si abbandonino le visioni irrealistiche della società, che hanno fatto ritenere che non fosse più necessaria, come parte integrante dell’educazione, la formazione del carattere, con l’esempio, con lo studio, con l’esercizio fisico…

A ciò si aggiunga che, per fronteggiare l’enorme potere di calcolo e l’incredibile efficacia delle macchine, i giovani dovranno essere istruiti a lungo sulle basi teoriche, sulla tecnica e sulla gestione delle macchine intelligenti. In questo contesto, anche l’uso moderato dell’ “enhancement” potrebbe avere un senso.

Una società che, invece  di subire passivamente un sempre più esteso uso delle macchine intelligenti senza alcun controllo e programmazione, si ponga come primo compito quello di progettare e guidare lo sviluppo tecnologico, come, in parte, stanno facendo i maggiori paesi, ma incrementandolo ancora quantitativamente, e, soprattutto, qualitativamente.

Nella corsa sfrenata di USA, Cina, Russia e Israele per incrementare l‘efficacia bellica dell’ Intelligenza Artificiale, l’Europa è l’unica che si sia concentrata, per altro fino ad oggi irrealisticamente, a perseguire un’”Intelligenza Artificiale antropocentrica”. Irrealisticamente non soltanto perché l’Europa è inesistente dal punto di vista dell’ Intelligenza Artificiale, ma anche perché il tipo di “etica digitale” che l’Unione pensa d’iniettare nel sistema è pura retorica, eredità delle vecchie, fallimentai ideologie occidentali.

Basti pensare all’ ossessione per la “privacy”, che non è mai riuscita, né a fornire una protezione efficiente dei cittadini, né a fare rispettare i principi dai principali attori, che sono i GAFAM e le agenzie di intelligence americane, ma anche gli Enti pubblici nazionali (come le Poste Italiane), e perfino le Istituzioni Europee e i giudici europei e nazionali.

Basti pensare anche alle opere distopiche della fantascienza, e, in primis, a quelle di Asimov, dove la supremazia dei robot sull’ umanità si rivela proprio nell’ essere divenuti questi più umani dell’umanità stessa (arrivando perfino a ingannare a fin di bene).

Orbene, se vogliamo che l’Umanità vada oltre a queste situazioni tutt’altro che improbabili, occorre uno Stato che si ponga come missione prioritaria quella di essere veramente “the Trendsetter of Global Debate” come presume la Commissione.Alle Istituzioni europee un siffatto programma sembra facile, ed, anzi, lo dichiarano già perfino conseguito. Invece, esso è caratterizzato da un’inaudita complessità, perchè si tratta niente meno che di costringere le Grandi Potenze a discutere su questo tema, di cui sono così gelose, e a disfarsi dei GAFAM, che già oggi ci dominano.

Se l’Europa vuole veramente essere, in mezzo al bailamme del conflitto per la supremazia fra di loro, il “Golden Standard” della società digitale, deve diventare quel modello di efficienza amministrativa, politica economica e militare, che oggi non è.

Avendo noi assistito agli inutili sforzi di tutti gli Stati del mondo (e d’ Europa), per fare discutere USA, Russia e Ucraina, possiamo renderci conto di quanto sia difficile fare, dell’ Europa, un simile Stato.

Per questo motivo, “oportet ut scandala eveniant”; che l’attuale equilibrio si rompa, e che forze nuove ed energiche possano nascere, prosperare ed affermarsi.

Tanto per cominciare, mentre concordiamo pienamente con la proposta del Movimento Europeo di convocare una Conferenza Internazionale sulla sicurezza e sulla pace in Europa sotto l’egida dell’OSCE e delle Nazioni Unite con l’obiettivo di sottoscrivere un Trattato Internazionale fra tutti gli attori coinvolti sul continente europeo (Europa dall’ Atlantico a Vladivostok-“Grande Europa”-progetto presentato  già da Putin nel 2011 al Bundestag-).

Aggiungiamo anche la contemporanea proposta di discutere un Trattato Internazionale per il controllo dell’ Intelligenza Artificiale, che dovrebbe essere l’obiettivo fondamentale della “Grande Europa”.

L’UCRAINA NELLA STORIA D’EUROPA.I

Dall’allargamento al completamento dell’ Unione

L’Europa non è un insieme di Stati, bensì un caleidoscopio poliedrico di etnie e di culture.

8 anni fa, la prima crisi ucraina, che ha portato alla trasformazione del Paese in senso filo-occidentale, alla rivolta del Donbass, alla secessione della Crimea e agli Accordi di MInsk.

Oggi, quella crisi, anziché risolversi, si è ulteriormente acuita, fino al rischio della guerra.

In quell’occasione, l’Associazuione Culturale Diàlexis, aveva pubblicato il Quaderno n. 4 del 2014, “No a un inutile strage”, valido ancor oggi. Perciò, in attesa che la crisi attuale si risolva, in un senso o nell’ altro, riteniamo utilissimo ripubblicare almeno qualcuno degl’interventi di allora, ancora pienamente attuali. Ci risrerviamo, una volta che la situazione si sia chiarita, di pubblicare un intervento di attualizzazione.

L’Ucraina potrebbe essere il centro di una grade confederazione eurasiatica

DALL’ “ALLARGAMENTO” AL “COMPLETAMENTO” DELL’ UNIONE

Quest’anno ricorre il 100° anniversario dello scoppio della Ia Guerra Mondiale. I confronti militari che  si stanno sviluppando in tutto il mondo (basti pensare alle improvvise fiammate di guerra in Irak e in Palestina) fanno pensare che, anche contro la stessa volontà dei protagonisti, ne potrebbe scoppiare presto un’altra. Inoltre, data l’esistenza di sistemi sempre più sofisticati di combattimento e di difesa automatizzati, la guerra potrebbe scatenarsi anche per un banale errore.

Per poter prendere posizione seriamente, e tanto più per decidere, occorre avere le idee molto chiare. Il primo compito di questo Quaderno sarà perciò, intanto,  quello di rimediare, a costo di essere pedanti,  alle enormi  carenze informative dei media ufficiali, impegnati, con quelli russi e filo-russi, in una vera guerra mediatica. Riteniamo che questo possa essere il nostro miglior contributo alla commemorazione (e alla critica) della Grande Guerra.

Che la lotta per il controllo dell’Ucraina possa dare eventualmente avvio a una Terza Guerra Mondiale deriva già dal fatto che il controllo di questo territorio costituisce un importante anello delle strategie mondiali di tutte le grandi potenze (il “Grande Gioco” anglo-russo, l’ “Intermarium” di Piłsudski, il “Lebensraum” hitleriano, la “Grande Scacchiera” di Brzezinski). Esso costituiva già, tra l’altro, secondo il Mein Kampf, una delle principali motivazioni, per Hitler, per avviare la IIa Guerra Mondiale.

Si noti che, nell’ ultima sessione della VII Legislatura del Parlamento Europeo, dedicata all’Ucraina, si scontrarono posizioni così consolidate degli schieramenti pro-Russia e Anti-Russia, che qualcuno dei parlamentari aveva commentato che questo era proprio lo spirito con cui era cominciata la 1a Guerra Mondiale. D’altronde, mentre, nel 28 giugno 2014, a Sarajevo, UE, Austriaci, Croati e Mussulmani commemoravano l’ Arciduca Ferdinando, nella Republika Srspska, le Autorità, Kusturica e autorevoli ospiti russi commemoravano Nicola II, Ivo Andrič e Gavrilo Princip. Tutto ciò è l’ ovvio risultato del non aver voluto affrontare la questione dell’ Identità Europea, che non significa affatto un’ Identità Condivisa a forza, bensì un’”élite” capace di comprendere  la storia della cultura europea al di là dei dogmatismi e delle ideologie.

In ogni caso, giacché, in Ucraina, si trova il centro geografico dell’Europa, è evidente l’importanza militare del suo controllo. Un altro aspetto degno di nota è il mancato mantenimento, da parte della NATO, delle promesse fatte a Gorbaciov rispetto al suo non allargamento a Oriente.

Poi, l’Ucraina è un Paese incredibilmente denso di cultura, dove si incrociano e competono molteplici miti politici: il ruolo dell’idea di “patria comune degli Indoeuropei”, posseduto dalla “Madre Russia”,  in quanto luogo da cui sono partite tutte le migrazioni di popoli, ma poi anche l’idea della  Rus’ di Kiev come della “vera” Russia, atta a legittimare la “centralità” , nel mondo slavo, della Federazione Russa o, per altri, della Repubblica Ucraina , e, perché no, del  Regno dei Khazari quale culla dell’ ebraismo Askenazita; oppure, infine, aggiungiamo noi,  il peso misconosciuto dell’eredità culturale di Nikolaj Fiodorov all’interno dell’ attuale movimento post umanista, e, quindi, del “Progetto Incompiuto della Modernità”. Chi controlla Kiev può pretendere di rappresentare “l’ Europa”, ma anche “gli Slavi”, e perfino “la Modernità”. Infine, l’idea di un “Donbass Cuore della Russia” (per altri, “cuore dell’ Ucraina”).

Non va certo dimenticato che in Ucraina passa  il 55-60% del gas fornito dalla Russia all’Europa, che, a sua volta, costituisce il 30% del consumo dell’ Europa stessa. Il resto proviene, tra l’altro, da Paesi medio-orientali, per lo più altamente instabili, e solo un terzo è estratto in territorio europeo, nel Mare del Nord. Per il resto, buona parte del prodotto industriale, e del PIL, dell’ Ucraina, derivano dal Donbass.

Riteniamo pertanto necessario qui, come premessa dei singoli interventi, ricapitolare subito, a beneficio dei più, gli eventi storici e politici relativamente più recenti riguardanti l’Ucraina, che costituiscono le premesse quasi immediate della situazione attuale.

a) L’Ucraina nella IIa Guerra Mondiale

La Russia e l’ Ucraina furono i Paesi che dovettero pagare i maggior contributo di vite umane alla IIa Guerra Mondiale (come già anche nella Ia). Nell’intera URSS, ci furono 27 milioni di vittime, di cui 7 milioni nella sola Ucraina, e furono rase al suolo 1.700 città, di cui 700 solo in Ucraina. Nelle recenti celebrazioni in Normandia, i Russi non hanno certo mancato di ricordare il loro decisivo contributo alla vittoria.

Già l’orientamento verso l’ Est del progetto espansionistico hitleriano indicava, quali prime vittime designate, non solo gli Ebrei (numerosissimi nell’area), ma anche i Polacchi, gli Ucraini e i Russi. Come (parzialmente) per la guerra russo-tedesca, per l’occupazione occidentale dopo la 1° Guerra Mondiale e l’invio in Russia di Lenin e Trockij, e com’è ancor oggi, le poste in gioco erano, e sono,  il controllo delle sterminate pianure agricole della Russia, l’ egemonia sui  popoli che vivono intorno al Caspio, e il possesso di risorse naturali  che, tutte insieme,  possono conferire , in pratica, il controllo sul mondo intero. Tra l’altro, una parte considerevole di queste risorse  si trova proprio fra il Donbass e il Caucaso (i territori ancor oggi più contesi).

Queste aree, strappate ai mongoli e ai Tartari fra il ‘500 e il ‘700, erano state oggetto di una colonizzazione multietnica forzata comparabile a quella del Nord America e dell’ Oceania, che Hitler ambiva a replicare sotto l’egemonia tedesca.

A partire dall’ occupazione austro-tedesca durante la 1a Guerra Mondiale, i contatti fra i nazionalisti ucraini e la politica e l’esercito tedeschi non si erano mai interrotti, sicché Skoropadskij, l’”Etmano”della Repubblica Ucraina, era divenuto addirittura il collaboratore del baltico Rosenberg, a sua volta responsabile del Partito Nazista per l’espansione a Est. Per questo, gli Ucraine speravano che la Germania volesse costituire nuovamente delle repubbliche indipendenti in Europa Orientale, sulla falsariga della Jugoslavia. Tuttavia, Hitler, che aveva in mente di “svuotare” l’ Europa Orientale per far posto ai coloni tedeschi, con metodi simili all’Holodomor staliniano e a quanto stava già attuando in Bielorussia,  riteneva anche, proprio in base all’ esperienza della 1° Guerra Mondiale, che eventuali Repubbliche autonome che la Germania avesse creato, le si sarebbero ribellate al più presto.

Per questo conflitto interno, i nazionalisti ucraini dell’ OUN, che partecipavano all’ “Operazione Barbarossa” nell’ ambito della Legione Ucraina (Battalion Nachtigall), organizzata dai servizi segreti tedeschi, anziché discuterne apertamente con i Tedeschi stessi, si affrettarono a proclamare , tramite la radio di Leopoli e d’accordo con la Chiesa Uniate locale,  l’indipendenza dell’ Ucraina, la sua alleanza con la Germania e la nomina a Governatore di Stepan Bandera. Proprio per questo,  i promotori dell’iniziativa furono arrestati e inviati nei campi di concentramento, e la Legione Ucraina totalmente riorganizzata. Ragion per cui, (anche se fu responsabile di gravissimi atti di violenza), l’Esercito Insurrezionale Ucraino (UPA) ,il braccio armato del nazionalismo ucraino  (OUN), non era stato “tecnicamente “collaborazionista. Hitler aveva creato, in alternativa, proprio a Leopoli, un Distrikt Galizien, che si situava sul territorio del vecchio Regno austro-ungarico di “Galizia e Lodomeria”, come parte del Governatorato Generale di Varsavia, e, nella restante parte dell’ Ucraina, un Reichskommissariat Ukraine, ambedue retti da ufficiali tedeschi. Anche qui, un evidente tentativo di dividere ‘Ucraina (come tutti i paesi occupati) –cosa, questa, che sta accadendo nuovamente ora. Allora, si era detto che i Galiziani, oltre che essere antichi sudditi dell’ Austria, avevano anche qualche po’ di sangue germanico (la “Cultura di Černjiakiv”?), cose che aveva convinto anche i razzisti più estremisti a lasciarli entrare in massa nelle SS. Nel “Distretto”, era stata creata,  dai Tedeschi, la Divisione SS Galizien, forte di 80.000 uomini, che dovette escludere molti fra i moltissimi candidati, data l’ostilità di Hitler ad accrescere il ruolo degli Ucraini. Questa simpatia tedesco-galiziana continua fino ad oggi, quando i giovani galiziani sfilano per Leopoli con la stessa scenografia di allora, sotto le insegne della Division Galizien, e i nazionalisti di Svoboda (oggi al governo) vanno in Sassonia dai Tedeschi dell’ NPD. E’ sconcertante che il Governo Tedesco, che tanto si accanisce sulla NPD, sostenga poi così vigorosamente i suoi alleati ucraini.

La regione di Odessa e la Bucovina venivano assegnate alla Romania, nell’ambito dell’ alleanza con il Generale Antonescu, con il risultato di provocarvi stragi ancora peggiori di quelle dei territori sotto occupazione tedesca (le “Stragi di Odessa”). A partire dal 1942, l’UPA aveva cominciato  a operare nella Volinia, combattendo contemporaneamente contro l’Armija Krajowa polacca, l’ Armata Rossa sovietica e, in molti casi, dopo un’ iniziale collaborazionismo, anche contro le truppe di occupazione tedesche. 

Tutto il variegato mondo dell’ attuale estrema destra ucraina (UNA-UNSO,  Svoboda, Pravi Sektor) si riallaccia, bene o male, a quei partiti e quelle  milizie ucraine della seconda Guerra Mondiale. Gli atteggiamenti  di quelle organizzazioni politiche, e, in particolare, del loro capo  Stepan Bandera,  riguardo alla collaborazione con i Tedeschi,  variarono nel tempo e secondo le circostanze. Ancor oggi, i nazionalisti ucraini tendono a sopravvalutare il ruolo dell’Ucraina nella IIa Guerra Mondiale, sostenendo che la sconfitta della Germania sarebbe derivata dal suo rifiuto di quell’auspicata alleanza “a tutto tondo” con il nazionalismo ucraino.

Non vi è per altro dubbio sul fatto che anche tali formazioni nazionaliste , oltre alle unità tedesche e sovietiche, e allo stesso esercito polacco, si macchiarono, durante la guerra, di atrocità enormi, tanto verso i gruppi etnici rivali, quanto contro le altre fazioni politiche. La valutazione dei comportamenti di tutte le forze in campo  ha continuato a fare  oggetto di  strumentalizzazioni politiche da tutte le parti. Tipica, ad esempio, la risoluzione del 25 febbraio 2010  del  Parlamento Europeo, contro la riabilitazione di Bandera, inspiegabilmente e radicalmente opposta all’attuale atteggiamento della UE.

Il comportamento,  durante la IIa Guerra Mondiale,  dei Tartari di Crimea (un miscuglio di tutti gli antichi abitanti dell’Ucraina Sud-Occidentale, accomunati dall’ uso di una lingua turcica e dalla religione islamica, e giustamente amareggiati per la perdita delle loro terre) fu qualificato, a torto o a ragione,  come “collaborazionistico” da parte di Stalin, il quale, nel 1944, li deportò in massa nell’Asia Centrale, dalla quale sono ritornati fino ad ora solo in minima parte. Non v’è dubbio che ai Tartari abbia nuociuto l’”attestato di fedeltà” loro rilasciato da Hitler. In occasione della recente annessione della Crimea alla Russia, il Presidente Putin ha firmato una legge che riabilita i Tartari di Crimea e prevede un risarcimento per il danno subito con la loro deportazione. I pochi Italiani residenti ancora in Crimea dai tempi delle Repubbliche Marinare erano stati anch’essi deportati con i Tartari, in quanto sospettati di complicità con le truppe dell’ Asse (Tedeschi, Italiani, ma anche Rumeni, Ungheresi, Croati, Slovacchi, Spagnoli e Portoghesi), che stavano invadendo l’Ucraina (e, in particolare, attaccarono e occuparono il Donbass, distruggendo Donetsk).

Gli Ebrei ucraini pagarono un notevole tributo di sangue alla Shoah (700.000, su 1.000.000 nell’ intera URSS), sotto la forma di enormi pogrom di dimensioni incredibili, come quelli nei villaggi della Volinia, a Leopoli e a Odessa, perpetrato dalle truppe rumene, e, infine,   quello di Babyj Yar, eternato dalla musica di Šostakovič e dai versi di Evtušenko, e con la deportazione nei ghetti e nei lager in Polonia e in Germania. Attualmente, la questione ucraina è divenuta un tema caldissimo nella politica israeliana.

Interessante il fatto che, per un certo periodo, il fronte fra, da una parte, la Germania e i suoi alleati, e, dall’ altro, le truppe sovietiche, corse proprio attraverso il Donbass  (la “Sacca del Don”- anche se in Russo si parla piuttosto del “Bacino carbosiderurgico del Donetz” e se le città si chiamavano allora diversamente da oggi-es.: Donetzk=Stalino, da “Stal”= “acciaio”; prima, si chiamava Juzovka, dal nome dell’industriale gallese Hughes, un “self made man” che, nel  1869, aveva fondato l’industria carbosiderurgica intorno a cui nacque la città). All’avanzata verso la città di Stalino , aveva partecipatp  la Divisione italiana “Celere”,  con i suoi reggimenti di cavalleria e bersaglieri. La città fu quasi completamente distrutta e spopolata, trasformata in un ghetto e in un campo di concentramento. Fu ricostruita da prigionieri catturati dai Sovietici fra le minoranze tedesche dell’ Est Europa (“Volksdeutsche”),  e ripopolata da immigrati, fino a raggiungere poi l’attuale popolazione di 1.200.000 abitanti. Ciò   costituisce un ulteriore elemento dell’ identità di Donetsk, divenuta sempre più “pansovietica” dopo la sua industrializzazione, l’Holodomor e la IIa Guerra Mondiale, fatto che l’ha resa la capitale ideale  per l’autoproclamata “Repubblica del Donbass”. L’”identità del Donbass” passa anche attraverso la congiunzione di uno spirito “di frontiera”, una “tradizione di classe” dei minatori (“šakhtëri”, “šakhtari”, da cui la squadra di calcio “Šakhtar” di Donetsk), e, infine, la forza delle sue lobby all’ interno del Partito delle regioni.

Dopo la IIa Guerra Mondiale, le organizzazioni militari anticomuniste operanti in Ucraina continuarono a condurre una lotta di guerriglia almeno fino al 1947, non differentemente, per altro, da quello che accadeva negli ex-Paesi orientali dell’ Asse  (altro elemento essenziale per comprendere le vicende attuali).

Formazione dell’ Ucraina

b) L’Ucraina di Khrušćev e di Brežnev

E’ paradossale che il consolidamento di una nazione ucraina sia avvenuto, a dispetto di quanto potrebbe immaginarsi,  soprattutto ad opera dell’ Unione Sovietica. La Repubblica Socialista Sovietica Ucraina, sotto Khrušćev, molto legato al paese e prima segretario del Partito Comunista Ucraino, poi di quello sovietico, fu ingrandita a spese dei Paesi confinanti (Polonia, Cecoslovacchia, Ungheria, Romania), e potenziata dal punto di vista economico, per costituire una specie di “vetrina” dell’ URSS (la seconda fra le Repubbliche Federate) , rafforzando la credibilità della sua struttura istituzionale. Addirittura, Stalin ottenne che,  non solo l’URSS in quanto tale, ma anche l’Ucraina e la Bielorussia come singole Repubbliche, fossero fra i membri fondatori  delle Nazioni Unite, dando loro, già così, uno “status” di sovranità superiore addirittura a quello della Russia. Si realizzò poi, con mezzi violenti, un impressionante spostamento “a catena” di popolazioni dall’Ucraina Occidentale  (Galizia, Volinia, Podolia), verso la Polonia (e di qui verso la Germania), poi, con l’”Operazione Vistola”, un grandioso “scambio di popolazioni” con la Polonia. Inoltre, si  attribuirono all’Ucraina la Bessarabia, la Bucovina, e, infine, la Rutenia Transcarpatica. Per ultimo, come noto,  la Crimea,  nel  1954, da lungo tempo russa, fu, come si dice, “regalata” all’ Ucraina da Khrušćev per commemorare il trattato di Perejaslav, del 1654, con cui  l’Atamano cosacco aveva riconosciuto la sovranità dell’ Impero Moscovita. Questa complessa genesi dell’attuale Stato spiega il carattere eterogeneo delle sue regioni,  aventi legami tradizionali strettissimi con moltissimi Paesi vicini e lontani.  Quest’eterogeneità è stata complicata dalle politiche sovietiche delle nazionalità, che hanno favorito, a corrente alternata, l’”ucrainizzazione” e la “russificazione”, nel quadro di un equilibrio instabile fra la “nazionalità titolare”, quella ucraina, che dà il nome alla Repubblica, e le altre. Anche  la storia dell’ Ucraina indipendente sarà quindi  segnata dall’alternarsi del federalismo, sostenuto dalle etnie minoritarie, e del centralismo, sostenuto dalla “nazionalità titolare”.

L’Ucraina sovietica  era anche un’importante  realtà industriale, possedendo, oltre a una florida agricoltura (“il Granaio d’ Europa”), anche il bacino carbosiderurgico del Donbass e importanti industrie aerospaziali, come il centro di progettazione e due stabilimenti aeronautici della Antonov, e l’intera città militare di Dniepropetrovsk, sede del complesso  missilistico Juzhnoe (poi,  “Pivdenne”) e delle produzioni nucleari sovietiche. Infine, la Crimea era  divenuta “la California dell’ Urss” per la sua industria turistica. Già la Conferenza di Pace, tenutasi a Jalta nel 1944 fra USA, Gran Bretagna e URSS quando la guerra era ancora in corso,  ebbe un significato storico eccezionale, gettando le basi di un equilibrio mondiale  mantenutosi inalterato per 45 anni, e che ancor oggi non è totalmente superato, come ben si vede dall’ attuale conflitto. Il leader comunista italiano Togliatti morì a Jalta, scrivendovi il suo testamento politico (il “Memoriale di Jalta”), che è stato alla base dell’occidentalizzazione dei movimenti comunisti europei. Il Governo russo, dopo l’annessione della Crimea, conta di svilupparla ulteriormente in senso turistico.

Anche durante il periodo sovietico, le tensioni nazionali furono importanti. Dopo un iniziale periodo di obbligatorietà dell’ Ucraino, la liberalizzazione delle scelte delle famiglie nella decisione sulla scuola per i figli portò a un’ulteriore ondata di russificazione, denunziata da Ivan Dziuba.

Solzhenitsin, nel proporre lo scioglimento dell’Unione Sovietica, chiedeva di mantenere uniti gli Slavi Orientali.

c)L’Ucraina indipendente

Il leader ucraino di allora era stato tra i firmatari, con Elcin, degli accordi che avevano portato alla trasformazione  dell’ Unione Sovietica nella più “leggera” “Comunità di Stati Indipendenti”: da una federazione a una confederazione, la quale ultima, a sua volta, non ha mai cessato di  tentare, seppur   faticosamente, di ridarsi una maggiore funzionalità, mutuando le forme delle organizzazioni internazionali proprie dell’Europa Occidentale (in particolare, dell’Unione Europea). Mentre, infatti, da un lato si voleva smantellare l’apparato totalitario dell’ URSS, dall’altro, ci si rendeva conto che, in un mondo sempre più integrato, occorreva mantenere i legami giuridici, economici, militari e culturali preesistenti da secoli. Ed è questa la ragione di sostanza per cui continua a essere così difficile scardinare l’esistente “Comunità Eurasiatica”, come vorrebbe, invece, la politica americana.

Questa complessa attività diplomatica volta a consolidare e modernizzare le forma di collaborazione fra gli Stati dell’ ex-Unione Sovietica, e  fra questi e l’Europa Occidentale,    deliberatamente ignorata in Occidente,  mira invece proprio a rendere possibile l’integrazione fra le due Europe, in linea con le proposte della “Casa Comune Europea”, formulata da Gorbačëv, e  di una Federazione UE-Russia, formulata da Mitterrand. Come si sono ignorati, in Occidente,  i conflitti esistenti fin dall’ inizio, in tutte le Repubbliche, fra la “nazionalità” delle repubbliche stesse,come se il pericolo fosse solo quello di una Russia che aspira ad una forma di egemonia nella propria area, e non soprattutto quello delle ex-Repubbliche che mirano all’annientamento delle loro minoranze etniche. Nel caso della Georgia, le etnie minoritarie (Abkhazia e Ossetia) hanno fatto oggetto di veri e propri pogrom (come quelli di Tskhinval), con il successivo massiccio intervento russo. Nel caso dell’Estonia e della Lettonia, dove, la minoranza russa non ha fatto oggetto di forme violente di repressione, ma le è stata negata, in pratica,  la cittadinanza (i cosiddetti “non-cittadini”; nepilsoņi”,”välismaalase”), un atteggiamento verso le minoranze etniche che non ha precedenti se non nelle legislazioni ultranazionalistiche dell’epoca delle Guerre Mondiali. Tra l’altro, l’espressione “non-cittadino” era quella adottata, per indicare gli Ebrei, nell’ URSS occupata dall’ Asse.

L’Unione Europea, dopo aver ammesso i Paesi Baltici che praticano politiche siffatte, e rifiutato per un decennio  di ammettere la Russia e la Turchia su un piede di parità,  ha voluto inquadrare i propri rapporti con le ex-repubbliche nel concetto dell’ “Allargamento”, partendo dal presupposto che le  stesse (ma non la Russia e la Turchia) dovessero essere “assorbite” nell’“acquis communautaire” e nell’“Occidente” come già gli ex-“satelliti” dell’ URSS, perdendo, così, molta parte della loro individualità, mentre invece, le minoranze etniche ivi esistenti, come, ma non soltanto, quella russofona, non conterebbero nulla, sicché potrebbero essere ad esse negati i diritti usuali in tutta l’ Unione Europea. Russia e Turchia non dovrebbero  essere ammesse proprio perché non suscettibili di essere “assorbite”. Paradossalmente, sono invece proprio i Governi della Russia e della Turchia quelli che, nell’ ultimo decennio, hanno assunto le posizioni più nettamente europeistiche, come quando Putin aveva scritto su “La Stampa” di Torino, per i 50 anni dei Trattati di Roma, che “l’Unione Europea costituisce la maggiore realizzazione politica dell’ ultimo secolo”, o quando, dinanzi alla Confindustria tedesca, si era proposto per portare a termine l’opera di Kohl: dall’ unificazione della Germania a quella dell’ Europa. Quanto a Erdoğan, è nota la sua affermazione secondo cui, se tutti gli Europei si convertissero all’ Islam, nessuno se ne accorgerebbe, perché Europei e Turchi già ora sono eguali.

Le vicende di questa primavera costituiscono il logico sbocco di questo ventennale conflitto. Infatti, come noto, l’Ucraina, tradizionalmente impegnata nella CSI e nella Comunità di Stati Indipendenti, stava  negoziando con l’Unione Europea un Trattato di Associazione, che, in teoria e nel lungo periodo, avrebbe dovuto portare alla sua  adesione alla UE. Tuttavia, all’ ultimo momento, la Russia, facendo leva sugli aiuti economici che solo essa, non già la UE, è in grado di fornire, aveva convinto l’allora Presidente Janukovič, a firmare, invece, un accordo finanziario con la Russia, dilazionando così  l’associazione alla UE.

Recentissimamente, nonostante la crisi ucraina, i presidenti di Russia, Bielorussia e Kazakistan hanno comunque firmato, il  29 maggio, a Astana (Kazakhstan), il Trattato Istitutivo  dell’Unione Economica Eurasiatica (UEE), che si riallaccia quasi pedissequamente a quello di Lisbona istitutivo della UE. In tal modo,  essi hanno reagito all’accelerazione, da parte della EU, degli Accordi di Associazione con l’Ucraina e la Moldova, firmati a Gennaio al Consiglio di Vilnius. Tra l’altro, il Ministro degli Esteri israeliano, Avigdor Libermann, nato nell’ URSS e veterano dell’Armata Rossa, ha dichiarato che, entro il 2014, sarà firmato il Trattato Istitutivo della Zona di Libero Scambio fra Israele, la Russia e il Kazakhstan, che costituirà anche l’avvio di una nuova fase di cooperazione politica.

Infine, il 27 giugno 2014, l’Unione Europea ha formalizzato la firma degli Accordi di Associazione con Ucraina, Moldova e Georgia.

Alla radice dell’attuale conflitto, e a monte dell’apparente competizione  fra le due unioni economiche confinanti e concorrenti, si situa la contrapposizione, oramai venticinquennale, fra le strategie geopolitiche degli USA e quelle della nuova Repubblica Federativa Russa, che ha sostituito la vecchia contrapposizione sovietico-americana. Esse sono oramai cristallizzate, in quanto  formalizzate da più di 20 anni in documenti ufficiali quali il “Rapporto Wolfowitz” e il “Rapporto Surikov”, nonché in libri come “La Grande Scacchiera” di Brzezinski.

Come ribadito ancora recentissimamente da Obama con il suo discorso all’ Accademia di West Point, gli USA intendono restare l’unico polo di riferimento culturale, politico, militare, economico e sociale del mondo intero (“la Guida”), a cui tutte le Potenze regionali, le Organizzazioni Internazionali e gli Stati dovrebbero fare, in ultima analisi, riferimento. La Russia non cessa, invece,  di sostenere che il mondo debba essere organizzato in forma multipolare, attraverso organizzazioni regionali e  potenze regionali.

Fra queste due posizioni, fondate su radicate ed opposte tradizioni nazionali, non è stato fino ad ora possibile, in assenza di un’adeguata riflessione sulla Modernità, proporre alcuna forma di mediazione. Ci proponiamo, tra l’altro, di fornire elementi per questa riflessione, che spetterebbe all’ Europa stimolare.

Nello specifico , mentre, per gli Stati Uniti, come sostenuto da sempre da Brzezinski, l’Ucraina dovrebb’essere essere “la punta di diamante verso l’ Europa Orientale” dell’ Unione Europea, e quest’ultima dovrebbe  concepirsi a sua volta come  “ l’ avamposto dell’ Occidente sul Continente Eurasiatico”, per la Russia , il paese dovrebbe costituire una parte di quell’organizzazione regionale euroasiatica, che aveva trovato il suo primo teorizzatore in Sol’ženitsin. Faticosa, però, come si vedrà, anche la definizione di quersta “Eurasia”.

All’inizio della vita dell’Ucraina indipendente, la conflittualità con la Russia era ridotta. Erano invece forti le tendenze federalistiche e separatistiche, non solo nel Sud Est, ma anche a Odessa, in Bukovina e in Carpazia. Il Partito delle Regioni del Presidente Janukovič, cacciato da Kiev dalla piazza alla fine di gennaio, rappresentava, appunto, una coalizione di forze autonomistiche locali, così forte da essere risultato, alle ultime elezioni, il maggiore partito (30%).

Dal canto loro, le organizzazioni politiche del nazionalismo ucraino sono esistite fin dal primo Ottocento. L’UNA (Ukrainian National Association) esisteva in America già dalla fine del secolo, mentre UPA e l’OUN sopravvissero in Cecoslovacchia fra le due Guerre Mondiali. L’ UNA-UNSO, che si riallacciava, da un lato, all’Armata Insurrezionale Ucraina (l’“UPA” di Bandera), tramite il figlio del Comandante  Shukhevich)  e, dall’altra, all’ emigrazione ucraina in America, tramite Valeriy Bobrovych, veterano del Vietnam, aveva partecipato militarmente a tutti i maggiori conflitti dello spazio post-sovietico:  la difesa del Parlamento di Vilnius; quella del Parlamento russo contro il colpo di stato del 1991; le guerre della Cecenia, del Kossovo e della Georgia. Inoltre, il movimento aveva partecipato “manu militari” come oggi, fin dagli anni ’90 – tollerato, e, anzi, sostenuto, dal Governo di Kiev- ,  alla repressione dei vari movimenti separatisti delle regioni ucraine: quelli del Donbass, di Odessa, della Bucovina e dellaTranscarpazia.

La storia dell’ UNA-UNSO getta nuova luce sugli eventi post-sovietici, uniti da una sorta di “filo rosso”, in cui si formano e si disfano alleanze e inimicizie. Per esempio, l’UNA-UNSO ha combattuto in Cecenia accanto ai wahhabiti filo-saudiani, e, in Georgia, accanto alle truppe governative, e, quindi,  continua a vantare e a promuovere amicizie con i terroristi ceceni;  in tal modo, i Ceceni filorussi, nonché gli Osseti  vittime delle stragi di Beslan e di Tskhinval, si ritengono più che mai loro nemici giurati, e pertanto tendono a  simpatizzare per i separatisti. In generale, si intensificano le voci di volontari e mercenari di tutti i Paesi, che starebbero affluendo nei gruppi paramilitari dei Governativi e dei ribelli, come del resto è già successo in tutte le guerre postsovietiche.

Cosa che corrisponde anche alla strategia dichiarata da  Obama, il quale, pur ribadendo con un’ energia senza pari il concetto della “leadership americana”, anziché impegnare direttanente sul campo le truppe regolari, preferisce limitarsi a quel sostegno alla “lotta anti-terroristica” dei Governi locali e dei “contractors”, che ha caratterizzato sempre le politiche americane (dalle Rivoluzioni Atlantiche, al “filibustering” in Sud America ai rapporti con gli Stati totalitari). Trasformando, così, ogni guerra in guerra civile e in “covert operation”( per le quali non c’è più bisogno, né dell’ approvazione del Congresso, né di quella delle Nazioni Unite).  Non per nulla, il nuovo Governo di Kiev si è affrettato a battezzare la guerra civile nel Sud-Est come “Operazione Antiterroristica”.

Sotto un questo profilo,  “Euromaidan” è stata una sorta di “ripetizione” della “Rivoluzione Arancione”, la quale, a sua volta, ricalcava l’”Alternativa Arancione”, il movimento politico-artistico surrealistico dell’eccentrico “Maggiore Frydrykh”, che si muoveva al margine  di Solidarność, e delle successive  “rivoluzioni colorate”.

A costo di essere tacciati di seguaci della “teoria del complotto”, a noi sembra che, da sempre, ma, soprattutto, nell’ultimo secolo, tutte legran di trasformazioni politiche siano state preparate con estrema cura da un intenso lavorio sotterraneo delle grandi potenze e di altre organizzazioni internazionali: basti pensare al passaggio di Mussolini all’interventismo, all’arrivo di Lenin e di Trotskij in Russia, alla presa del potere da parte di Hitler, alla rivolta di Solidarność, ecc.. Non è perciò credibile voler negare il sostegno diretto degli Stati Uniti alle Rivoluzioni Colorate (testimoniato da tutti i documenti ufficiali americani), né quello russo alle repubbliche autonome separatiste, che hanno potuto sopravvivere contro quelle “titolari” solo grazie all’ appoggio russo. Nello specifico, come illustrato nel dettaglio dal documentario “Lotta per l’ Ucraina” di Končalovskij e come descritto tecnicamente da Alfredo Macchi in Limes del Luglio 2014, la “Rivoluzione Arancione” è stata preparata “ a tavolino” sulla base di precedenti esperienze analoghe, e realizzata da  organizzazioni internazionali specializzate, come   Otpor,PORA, UNA-UNSO, CANVAS, IRI, NED,  Academi, sostenute dai molti milioni di dollari del Governo e delle ONG americane, e da questi rivendicati con orgoglio . Addirittura, il simbolo delle pretese rivoluzioni “antisovietiche” serba, georgiana e ucraina è stato sempre, misteriosamente, lo stesso:, il “pugno chiuso”, a suo tempo, saluto comunista quant’altri mai. C’è qualche legame fra gli “antisovietici” di oggi e fazioni comuniste riciclate?  Come affermato esplicitamente da queste stesse organizzazioni, quella della rivolta di piazza è divenuta oramai una tecnologia, che richiede manuali operativi, istruttori specializzati e una non indifferente infrastruttura informatica. Basti consultare a questo proposito la “vetrina” pubblicitaria delle “covert operations”sul sito di “Google Ideas” (http://www.google.com/ideas/projects/network-mapper/).

Lingue in Ucraina: Ucraino, Russo, Surzyk, Ruteno, Ungherese, Polesiano…

4. Kiev contro il Donbass?

Come oramai arcinoto,  vi è stata, nell’ ultimo secolo, anche una contrapposizione di carattere geografico fra il Nord-Ovest “Ucraino” e il Sud-Est “Russo”, con l’effetto, tra l’altro, che “la piazza” è, a Kiev, ucrainofona e “filooccidentale”, e dall’altra, quella delle città del Sudest, è inequivocabilmente russofona e russofila.Come abbiamo incominciato a vedere, le radici storiche di questa contrapposizione sono risalenti e complesse.

Secondo la tesi di Rycak e Liasz,che ricalca quella dei nazionalisti baltici,  esse non sarebbero solo etniche, ma perfino esistenziali: In primo luogo, l’Ucraina non è soltanto un paese postcomunista, ma è anche un paese postcoloniale, abitato in parti più o meno uguali da comunità di ‘aborigeni’ e di ‘coloni’, ognuna con i propri miti, simboli, narrazioni storiche, eroi, culture e lingue.”.Tuttavia, proprio mentre il fatto linguistico viene assunto come riferimento per la definizione delle “nazionalità”,   non vengono invece, mai ricordati, come dovrebbero, alcuni fatti fondamentali, quali, innanzitutto:

-l’esistenza di dialetti intermedi: il Suržyk in Ucraina, e il Balačka inRussia, due “lingue franche” russo-ucraine che, come in tutte le ex-repubbliche sovietiche (e in tutti i paesi post-imperiali),  permettono di passare agevolmente da una lingua all’ altra;

-il prevalere in pratica del Russo  nell’uso familiare e nei media,  tanto che perfino  i più intransigenti sostenitori della supremazia ucraina (e perfino la Guardia Nazionale)  proprio mentre esprimono i loro progetti più estremi, e addirittura al comando delle truppe in combattimento, lo fanno, paradossalmente, in Russo (che, in fondo, dimostrano di considerare, nonostante tutto, come la loro “vera” lingua);

-l’esistenza di un’intera “Kulturnation” russo-ucraina (“piccolo russa”), che va ben al di là della Crimea e del Donbass, comprendendo più della metà degli scrittori e intellettuali di lingua russa fra l’Ottocento e il Novecento – una ricchezza culturale superiore, da sola, per esempio, a quella della maggior parte delle culture europee dello stesso periodo;

-il vero ruolo esercitato dal Russo, che è, o pretende di essere, una lingua di comunicazione interculturale, come l’Inglese, il Mandarino, l’Arabo Classico o l’Hindi, e può (anzi, deve) coesistere tranquillamente con le altre diverse lingue dei suoi parlanti all’interno del “Russkij Mir” (il “Mondo Russo”), siano esse l’Inglese o il Tedesco, l’Ebraico o il Francese, le lingue baltiche, quelle slave, quelle turciche, iraniche o cartveliche. Esso ambisce, quindi, ad essere in competizione, non già con l’Ucraino, bensì con l’ Inglese;

-infine, la non corrispondenza fra l’uso delle due lingue, la scelta della “lingua nazionale”, le preferenze geopolitiche e l’adesione a una determinata etnia, tutte le combinazioni essendo possibili e documentate, tan’è vero che, per esempio,  i Cosacchi del Don e del Kuban, assolutamente filorussi, parlano in Balačka, ma lo considerano un dialetto russo;

-ma, soprattutto, il fatto che, se rapporto coloniale vi è stato, esso non è stato tanto fra Russi e Ucraini, bensì fra gli Slavi Orientali nel loro insieme e i precedenti abitanti dell’Ucraina (Tartari, Polacchi, Ebrei, ecc..), che sono stati cacciati e decimati negli ultimi tre secoli, fino a rappresentare una quota modesta dell’ attuale popolazione, e, se vi è ancora, è con gli USA, che, come si è visto, decidono direttamente la formazione dei Governi.

Infatti, se il presente conflitto ha già motivazioni storiche e ideologiche importanti, tuttavia, il coinvolgimento, in questa fase di crisi, dei Governi esteri,  e, in particolare, del Governo e del mondo politico americano,  è stato così pesante da esasperarlo fino all’inverosimile, ridicolizzando addirittura  l’idea di un’asserita ”indipendenza” ucraina, che, invece, ha costituito il Leimotiv dell’“Euromaidan”.  Basti vedere l’atteggiamento tenuto dal Sottosegretario Nuland (quella del “Fuck the EU”) e dall’Ambasciatore Pyatt, che hanno attuato, senza nasconderlo, un piano ideato a Washington fin nei minimi dettagli.  Pravi Sektor e Svoboda  hanno ricevuto così, nel nuovo Governo Jatseniuk, vari posti ministeriali, mentre, per esempio, il partito UDAR  di Vitali Kličko, sostenuto dalla Germania ma osteggiato dalla Nuland, non ne ha ricevuto, nonostante il suo grande impegno,  nessuno. Tra l’altro, anche l’appoggio tedesco a Kličko era stato senza veli, con finanziamenti vantati perfino sul sito web, con “corsi” per gli attivisti sulla propaganda e sul Trattato di Associazione, con una “consulenza” sulla gestione delle attività parlamentari e dell’attività legislativa.

Gli Slavi Orientali sono
il blocco viola a destra

d)La posizione della Russia

A sua volta, l’ Occidente accusa la Russia:

-di avere creato e sospinto il separatismo della Crimea, fino all’ annessione della stessa;

-d’incoraggiare e sostenere i separatisti del Donbass

Occorre ricordare che, al di là del merito della questione ucraina, la Russia ha, con gli Stati Uniti, contenziosi ben più ampi e più vasti, che si inquadrano all’ interno delle loro opposte visioni strategiche, come quelli sulla difesa nucleare e sui rapporti con l’Europa, all’ interno dei quali soltanto può interpretare e gestire la crisi ucraina. Ai suoi occhi, la crisi ucraina non deve, innanzitutto, né indebolire l’equilibrio strategico con la NATO, né i suoi rapporti commerciali con l’ Europa. Solo dopo possono  venire in considerazione le singole questioni specifiche.

Ammesso poi che si potesse, e si volesse  veramente, motivare la Russia, anche in base a quesì suoi interessi globali,   a modificare sostanzialmente il proprio atteggiamento, e quello dei Russofoni del Sud-Est, sulla questione ucraina,  quest’ultimo, comunque lo si definisca, ha più di 10  milioni di abitanti, e la stessa Donetzk  più di un milione di abitanti: uno Stato delle dimensioni di un’ Ungheria, di un Portogallo o di una Grecia, che non è certo facile per nessuno controllare come se si trattasse di un teatro di burattini. Tant’è vero che Putin sta rischiando molto della sua popolarità con la sua attuale relativa presa di distanza dalla Repubblica del Donbass.

Infine, non si può neppure dimenticare che la politica di “de-russificazione”, obiettivamente  perseguita, sulla falsariga di altre Repubbliche, dal nuovo governo ucraino e, prima ancora, dalle tendenze politiche che lo compongono, è nel più totale   contrasto con i principi stabiliti in materia linguistica, ma anche proprio istituzionale, dall’Unione Europea, alla quale, invece,  il nuovo Governo ucraino pretenderebbe di riallacciarsi (cfr. la Carta Europea per le lingue regionali o minoritarie – All.1-). Essa mira infatti, addirittura, a delegittimare e a vanificare quello russofono dell’Ucraina (i “Piccoli Russi”) quale gruppo etno-culturale specifico, nonostante che esso possegga dimensioni demografiche superiori a quelle, per esempio,  dei Catalani, e abbia un suo intrinseco valore nella storia della cultura europea, degradandolo indebitamente a “lingua regionale”, a cui viene sostituita,poi, in pratica, quella Inglese (che infatti compare in tutte le targhe segnaletiche accanto all’Ucraino). Ricordiamo che, invece, la Finlandia, il Belgio e la Svizzera, in casi esattamente analoghi, hanno, non solo realizzato una forma praticamente perfetta di plurilinguismo, ma anche fatta salva la diversità delle tradizioni culturali dei loro territori. Accettare l’attuale politica giacobina sulle minoranze dei Paesi est-europei significherebbe perciò rinnegare tutta la logica delle Organizzazioni Internazionali, e dell’Unione Europea in particolare, che è quella della tutela delle identità storiche, non già dell’ appiattimento sulla cultura “mainstream” .

Victoria Nuland distribuisce sandwiches ai manifestanti

e) Dall’Euromaidan a oggi.

Lo scenario ucraino attuale, che viene degnato finalmente, seppure “in extremis”,  di un minimo di attenzione da parte dall’opinione pubblica mondiale , riprende un circolo vizioso già più volte ripetutosi negli ultimi dieci anni:

-la piazza di Kiev reclama un governo più filo-occidentale, che viene effettivamente nominato, se necessario forzando, poco o molto, le leggi;

-con il passar del tempo, l’intensità dei rapporti con la Russia e il peso elettorale delle etnie minoritarie provoca l’emergere, da parte degli stessi governi, o da parte dell’elettorato,  di tendenze più filorusse;

la piazza ricomincia a protestare.

La novità degli ultimi mesi consiste, semmai, nel carattere più aperto  che hanno assunto, sotto la spinta di una generalizzata conflittualità a livello mondiale , i giochi di tutti gli attori coinvolti. Sotto un certo  punto di vista, le vicende ucraine richiamano oramai alla mente, più ancora di tanti altri aspetti del conflitto fra Russia e America, una “partita di scacchi”, in linea con l’idea cara a Brzezinski, della “Grande Scacchiera” (ove, per altro, come si vedrà, le mosse dei giocatori sono in gran parte prevedibili, grazie ai “rapporti” pubblicati da gran tempo dai vari politici e politologhi) .

Alla fine del 2013, era sostanzialmente già pronto per la firma il Trattato Istitutivo della Comunità Economica Eurasiatica. Sotto l’ influenza della Presidenza lituana ,caratterizzata in senso fortemente antirusso,  l’ Unione Europea quest’ultima decideva di stipulare anche con l’Ucraina l’Accordo di Associazione, che, secondo le prassi comunitarie, preluderebbe (anche se i tempi sono tutt’altro che definiti) all’adesione all’ Unione Europea (e perfino alla NATO). Nonostante l’impossibilità, in tempi brevi, di un’adesione che comporterebbe comunque un forte impegno economico, l’accordo aveva un importante significato politico, trattandosi, addirittura, della scelta fra due “sfere d’influenza”.

Tradizionalmente, si affermava che la Russia avesse avuto sempre un atteggiamento in ultima analisi difensivo in politica internazionale (una “potenza-status quo”). Dovendo difendere il territorio più vasto del mondo, e memore delle invasioni “barbariche”, mongole, polacca, svedese, napoleonica, della Crimea,  occidentale e nazista, la Russia tiene una politica apparentemente militaristica, ma in realtà attenta soprattutto a circondarsi di “stati-cuscinetto”. Se compie dei “salti in avanti”, come ai tempi della Santa Alleanza, del Patto Ribbentrop-Molotov, della “Corsa verso Berlino” o della “Corsa agli Armamenti”, lo fa soprattutto per precostituirsi delle difese (con il cosiddetto “Approccio Survivalista”, come la chiamato Fiona Hill).

Anche nel nostro caso, il Presidente russo Putin, pur non obiettando formalmente, né allora, né oggi,  alla possibile firma del Trattato con la UE, aveva già segnalato profili di contraddizione fra l’adesione alla UE e la permanenza dell’Ucraina nel mercato comune eurasiatico, ed espresso, soprattutto, già a fine dicembre, la propria convinzione che l’Occidente fosse intenzionato, in concomitanza con i Giochi Olimpici di Soči, fondamentali per il prestigio della Russia, a favorire azioni ostili, come preannunziato, per esempio,  dalle polemiche sulle leggi russe in materia di pedofilia, e dall’invio di navi militari americane davanti alle coste del Mar Nero. Queste nuove strategie di destabilizzazione avevano suggerito alla Russia nuovi tipi di reazione (quella che Fiona Hill ha definito “Difesa Offensiva”). Il 13 dicembre 2013, Putin, nella sua annuale allocuzione di fine anno, aveva annunziato infatti un più assertivo  corso di politica estera, fondato su due presupposti assolutamente nuovi: il progetto di riunire, intorno alla Russia, un movimento internazionale di orientamento conservatore (cosa che sta già ora avvenendo), e la decisione di compiere una serie di importanti investimenti tecnologici per evitare il crearsi di qualsiasi dislivello di carattere militare con gli Stati Uniti (cosa che sta già anch’essa oggi verificandosi con la sperimentazione di nuovi missili balistici e di nuovi modelli di androidi).

Da parte sua,  a  causa della perdurante crisi economica dell’Unione Europea, l’Unione non poteva, di fatto, concedere, a Kiev, neanche una quota, seppur  modesta, del pesante supporto economico che questa necessita, e che invece la Russia le stava di fatto già dando (già solo sotto la forma di sconti e pagamenti sul gas), visto soprattutto che, addirittura, l’Unione  sta richiedendo, perfino  ai propri Stati fondatori, sacrifici ch’essi non sono in grado di sostenere. A sua volta, la Russia non era disponibile a continuare a sostenere economicamente un’Ucraina che, con  la sua  “scelta occidentale”, indebolisse obiettivamente il movimento, attualmente in corso, verso l’allargamento, a ulteriori Stati, del Trattato Istitutivo  dell’Unione Economica  Eurasiatica.Tant’è che, ora, Gazprom pretende, per le prossime forniture di gas, il pagamento anticipato.

Per questi motivi, l’allora presidente ucraino Janukovič, dopo trattative tanto con la UE quanto con la Russia, aveva rifiutato (come d’altronde anche quello armeno) di siglare a Vilnius, a Gennaio , il Trattato di Associazione, come avevano invece fatto la Georgia e la Moldova, e aveva invece firmato, con la Russia, un accordo di emergenza, con cui questa si impegnava a intervenire con un sostanzioso aiuto finanziario, e, soprattutto, la proroga dei pagamenti per il gas. Ciò aveva comportato la ripresa, da parte dei partiti allora di opposizione (e, oggi, di governo), di manifestazioni di piazza sul modello della “Rivoluzione Arancione”, ma che, questa volta, si svolgevano con una violenza particolare, nei confronti di un sistema di ordine pubblico caratterizzato da una inspiegabile tolleranza).

Con un certo stravolgimento del senso del Trattato, si pretendeva che lo scopo dello stesso fosse non già un ben delimitato accordo doganale, bensì una pretesa “scelta di civiltà”.

Non dimentichiamo che, allora, il Governo ucraino era sostenuto dalla maggioranza parlamentare delle ultime elezioni, basata sulla coalizione, intorno al “Partito delle Regioni”, di tutte le forze che si identificano con il federalismo e le minoranze etniche, le quali, nel loro complesso, prima della recentissima secessione della Crimea e del Sud-Est, costituivano, con il 30%, il maggior partito del Paese, leader della coalizione di governo.

Essendo inoltre in corso proprio allora, in territorio russo, ma  alla frontiera  con l’ Ucraina e la Georgia,  le Olimpiadi di Soči, il Governo ucraino non riteneva, probabilmente, opportuno adottare, nei confronti dei manifestanti, misure impopolari come per esempio  la dichiarazione dello stato di emergenza,).

Nel frattempo, il mondo politico europeo e americano si esibiva, a Kiev,  in uno show politico mai visto prima d’allora: ministri (come Westerwelle, Fabius e Sikorski), europarlamentari (come Verhofstadt), sottosegretari (come Nuland), leaders dell’ opposizione (come Mc Cain e Kaczinski), che vanno in delegazione a Kiev, danno ordini al Presidente e all’ opposizione, arringano la folla, distribuiscono perfino personalmente panini agli attivisti.

Particolarmente inconsistente  è stato il ruolo della UE. Nonostante che i manifestanti , in condizioni analoghe , in vari  Paesi dell’ Unione , e, in particolare, proprio in Germania e in Polonia, sarebbero stati passibili di scioglimento, se non di arresto, sotto vari capi d’accusa, dal porto d’armi abusivo  alla ricostituzione del partito fascista (vedi NPD), all’esibizione di simboli vietati (come il pugno chiuso dell’ UDAR e le rune naziste di Pravi Sektor, vedi leggi polacche in materia), e, inoltre, dimostrassero un’assoluta indifferenza per le iniziative europee, i politici della UE si presentavano sul Maidan a braccetto dei leader estremisti che avevano fino ad allora condannato, e pretendevano perfino di  dettare delle soluzioni, mentre, invece, quelle “vere” risulteranno poi essere quelle comunicate telefonicamente da Washington. Di fatto, il documento firmato (ma con quale legittimità?) dai Ministri degli Esteri polacco, francese e tedesco, con il Presidente e con i capi dell’ opposizione, che prevedeva un Governo di unità nazionale e le elezioni a Dicembre, poté durare appena alcuni minuti (come, a suo tempo, lo Stato ucraino indipendente di Bandera), poiché,  uscito dal palazzo del governo, il Presidente Janukovič  (che pure aveva vinto le elezioni) fu fatto oggetto di colpi d’arma da fuoco, e non poté fare a meno, prima, di nascondersi, e, poi, di fuggire in Russia.

A questo punto, i manifestanti assalivano alcuni deputati del partito di maggioranza relativa, costringendoli con la forza a votare a favore della decadenza del Presidente per abbandono del suo posto, nonché a nominare come presidente ad interim quello del Parlamento, in quale in  poche ore sostituì tutte le massime cariche dello Stato, mentre il Parlamento stesso adottava norme draconiane, come quella che aboliva l’uso del Russo perfino come lingua regionale. Il tutto ovviamente senza un gran rispetto delle norme costituzionali, a cominciare, ovviamente, dalla “vacatio legis”. Per concludere in bellezza, come primo ministro veniva nominato Jatseniuk, designato ufficiosamente per telefono dal sottosegretario americano Nuland, mentre invece Vitali Kličko, creatura dalla Germania e favorito da Angela Merkel (parla solo Russo e Tedesco, e male l’ Ucraino) veniva puntualmente tenuto fuori dal governo, come imposto sempre dalla Nuland. Alla faccia delle bandiere blustellate.

Il tutto durante la cerimonia di chiusura dei giochi di Soči, esattamente nello stesso modo in cui , nel 2008, l’attacco georgiano all’Ossetia  era avvenuto poco prima della cerimonia di apertura delle Olimpiadi di Pechino, quando i leaders erano in aereo . E dire che gli antichi Greci, durante le Olimpiadi, interrompevano invece qualunque guerra!

Inutile dire che, non diversamente da quanto accaduto nel 2008, non appena conclusasi la cerimonia, i Russi e gli Ucraini filogovernativi o filorussi (che conoscevano benissimo il trucco) si mettevano immediatamente in moto (come i loro colleghi nel 2008, che si erano precipitati con i blindati attraverso il tunnel di Roki)  per rovesciare la situazione creatasi qualche minuto prima a Kiev. Il giorno dopo, infatti, al Palazzo dello Sport di Kharkov, il sindaco di quella città riuniva alcune migliaia di amministratori locali in una riunione in cui si decideva, sostanzialmente,  che gli Enti Locali arruolassero  milizie di autodifesa dell’Ucraina Orientale (cosa che è oramai chiaramente sotto i nostri occhi). Si noti che il sindaco fu poi oggetto di un grave attentato, e se ne andò a farsi curare. A scanso di equivoci, in Israele.

Nel 1969, a Praga, Mitterrand aveva proposto una confederazione europea comprendente la Russia

Il giorno dopo, il parlamento della Repubblica Autonoma della Crimea deliberava la secessione della penisola dall’ Ucraina. Poco dopo, mentre milizie sconosciute (crimeane, russe?) prendevano il controllo dei punti strategici della penisola, il Parlamento annunziava l’ intenzione di indire un referendum, che si è poi effettivamente svolto il 16 aprile. Il resto è ben noto: l’annessione della Crimea alla Russia, la costituzione, in tutto il Donbass, di milizie di autodifesa che presidiano gli edifici pubblici e l’ingresso delle città, il rogo di Odessa, gli scontri armati e i referendum, la proclamazione delle Repubbliche di Donetzk e di Lugansk e la loro fusione in una nuova Repubblica del Donbass, le sanzioni contro la Russia, la campagna militare del Governo centrale contro i secessionisti, le interminabili trattative per il “cessate il fuoco”.

Certamente, l’avere, se non assecondato, almeno non sconfessato, il separatismo della “Nuova Russia”, cioè un movimento secessionistico, per quanto praticamente unanime e con solide giustificazioni culturali e storiche, costituisce uno strappo ai principi del “Diritto Internazionale Classico”, di cui normalmente proprio la Russia postsovietica è stata la più accanita fautrice, mentre gli “occidentali” in genere lo hanno contestato in nome dei diritti inalienabili dei popoli, che renderebbero lecite guerriglie, insurrezioni, guerre civili e “interventi umanitari” (come in Kossovo, in Libia, in Siria e nelle “rivoluzioni colorate”). Tant’è vero che, in ossequio a quei criteri, la Russia si rifiuta da più di 20 anni di ammettere nella sua Federazione le Repubbliche della Transnistria, dell’Ossetia e dell’ Abkhazia, che sono in una situazione analoga a quella della Crimea. Ma potrebbe la Russia ragionevolmente,  in nome di un  rigoroso puntiglio formale, mettere a serio repentaglio il suo equilibrio strategico, la sicurezza dei suoi connazionali e la diffusione della sua cultura nel suo habitat naturale, di fronte a una coalizione multiforme che non nasconde in alcun modo la propria intenzione di cancellare il ruolo dei Russi su ciascuno di questi fronti? Sotto un certo punto di vista, l’atteggiamento russo ha costituito dunque una forma inevitabile di adeguamento alla nuova, ancor più radicale, strategia americana per gestire le crisi internazionali, non più negando, come fino ad ora, bensì aggirando, il diritto internazionale, mediante la creazione accelerata di movimenti politici artificiali. I comportamenti dei separatisti del Donbass sono stati non casualmente  esattamente speculari a quelli dell’Euromaidan, nella loro organizzazione paramilitare, nell’occupazione degli spazi pubblici, nelle tattiche di guerriglia, nella ritualità,  ecc..D’altro canto, già anche le prime Rivoluzioni Atlantiche e le “guerre d’indipendenza” dell’Ottocento, a cui si rifà la maggior parte dei nostri Stati,  erano incominciate proprio con la creazione di movimenti culturali alternativi (i patrioti italiani concentrati da Cavour a Torino), azioni dimostrative provocatorie (il “Tea Party”), l’ occupazione di edifici pubblici (la “Presa della Bastiglia”), e guerre insurrezionali (i “Mille”).

Perchè tutti hanno dimenticato la
Conferenza di Praga?

e) Tornare alla proposta di Mitterrand del 1989.

La soluzione  pratica da darsi alla discussione circa l’associazione   dell’ Ucraina all’ UE (che, ricordiamolo, è stata, per tutte le parti in causa, il pretesto scatenante del conflitto), che vorremmo esplorare con questo Quaderno, sarebbe quella, apparentemente più semplice e più risalente, verso la quale, paradossalmente, nessuno ha più indirizzato, da tempo, la propria attenzione: una qualche forma di confederazione fra l’Unione Europea e l’Unione Eurasiatica, all’interno della quale l’Ucraina potrebbe trovare un suo ruolo di “cerniera”, se non addirittura di “centro”. Si tratterebbe, come proposto nell’ intervento di Lucio Levi, di “evitare lo smembramento dell’Ucraina”, eventualmente garantendo a quest’ultima, come proposto da alcuni autorevoli commentatori, uno status simile a quello della neutralità finlandese (e perché non svizzera?). Sul piano del Federalismo Interno, non mancano precedenti in tutta Europa.Dal punto di vista giuridico e doganale, poi, i rapporti “a più velocità” sono oramai la regola in tutto il mondo.

Tale soluzione avrebbe anche, a nostro avviso,  il vantaggio di rovesciare l’impostazione sempre più sbilanciata che si sta dando, negli ultimi anni, all’integrazione europea, riportandola  alle idee originarie del federalismo mondiale, inteso quale associazione paritetica fra organizzazioni regionali, anche quando animate da visioni culturali diverse.

Quindi, non più una megalomane “politica di allargamento”, di natura  imperialistica e di estensione   indefinita, volta a ”manipolare” i nuovi Stati Membri a propria immagine e somiglianza, bensì un “completamento” dell’Europa, comprendente, su un piede di parità, tutti i suoi popoli.

Essa altro non sarebbe che la continuazione della proposta formulata a suo tempo da Mitterrand, che prevedeva, a una parte, l’Unione Europea, e, dall’ altra, l’allora  Unione Sovietica (oggi, l’Unione Economica Eurasiatica).  Da quell’idea era poi nato il cosiddetto “Partenariato Russia-UE” (1997), a cui aveva fatto seguito il “Consiglio Russia-NATO” di Pratica di Mare (2002), di cui non si sono visti i risultati pratici. La  proposta di Mitterrand non aveva avuto infatti seguito per il già descritto atteggiamento strumentale dei Paesi Occidentali. Si era preferìto adottare il macchinoso meccanismo dei “partenariati orientali”, della “politica di vicinato”, dei trattati di associazione e di adesione, che ha provocato la progressiva disgregazione dell’URSS e della Jugoslavia, e le relative guerre, oltre che una sempre crescente alienazione reciproca fra Russia e UE, le quali invece, nel 1989, si consideravano ancora  “dalla stessa parte della barricata”.

Con questa proposta, sarebbe forse ancora possibile sanare quella frattura che sta portando a uno scontro frontale a Est e Ovest, secondo la linea che parrebbe essere quella dello stesso Governo Italiano.  La soluzione concreta verso cui tendere pare dunque, agli Autori dei vari contributi quella di puntare su un’organizzazione (per esempio, il Consiglio d’Europa), che, raggruppando l’ Unione Europea, l’Unione Eurasiatica, la Turchia e altre controparti nel Medio Oriente, fornisca la base per la collaborazione culturale, politica, economica e finanziaria in Europa, associandosi, per esempio all’ interno dell’OSCE, agli Stati Uniti, per creare un ampio “Sistema Europeo di Sicurezza”.

In questo contesto, l’Ucraina, o, almeno, la sua parte centrale, potrebbe costituire il “Territorio Federale” di questa confederazione, così come Ginevra è sede di varie Organizzazioni specialistiche delle Nazioni Unite, e Bruxelles di varie istituzioni europee. Tra l’altro, solo una soluzione come questa  potrebbe  rappresentare un’attuazione quasi  “alla lettera” dell’idea originaria dell’“Euromaidan” (cioè, in Arabo, Turco, Persiano, ecc.., una “piazza”, un’ “agorà” europeo), dove si incontrino e dove dibattano tutti gli Europei.

Insistiamo che, perché questa proposta possa essere accettata a livello politico, occorrerebbe innanzitutto, “a monte”, una riflessione comune fra le grandi culture del mondo sui rischi della Postmedernità, e, in particolare, sulla deriva totalitaria del Sistema Informatico-militare, e, in particolare, all’ interno dell’Europa, sulla sulla missione delle diverse tradizioni culturali all’ interno della Dialettica dell’ Illuminismo, riflessione a cui questi Quaderni vorrebbero essere propedeutici.    

Questa nostra opera collettiva affronta il tema sotto punti di vista differenti, che saranno trattati nei diversi contributi:

-una riflessione in ottica paneuropea sui rapporti fra la Russia e l’ Europa, da un lato, e la Cina, dall’ altro, quale quella contenuta nell’ intervento di Giovanni Martinetto;

-un esame “tecnico” delle proposte politiche sul tappeto, e, in particolare, della confederazione che andiamo discutendo fa oggetto dell’ intervento diLucio Levi, Presidente del Movimento Federalista Europeo;

una rapida “corsa” attraverso la storia della cultura ucraina, quale quella contenuta nell’intervento di Riccardo Lala, volta a dimostrare che non stiamo qui parlando di astruse questioni circa un paese lontano ed esotico, bensì di sfide centrali per tutti noi, che riguardano un Paese a soli 850 chilometri dall’Italia, ma, soprattutto, cercando, come ci ricorda il Sommo Pontefice, di  evitare una guerra oramai incombente nel cuore stesso dell’ Europa;

-un contributo dello storico Franco Cardini circa l’attualità del dibattito sul califfato, per ricordare che , fra le varie identità che si scontrano in Ucraina, c’è anche quella islamica (tant’è vero che l’ISIS sta rtivendicando l’ Ucraina meridionale, già ottomana);

-una valutazione politica complessiva da parte di Alfonso Sabatino, Segretario piemontese dell’Associazione Comuni e Regioni d’ Europa (AICCRE);

-il documento sulla crisi ucraina del Movimento Federalista Europeo;

-l’Allegato n. 1, contenente la Carta Europea delle Lingue e dei Popoli Minoritari, approvata dal Consiglio d’ Europa

Tutte le parti dell’ Europa possono
(e debbono) avere un loro ruolo

PER “LIMES”, L’UE SCOMPARIRA’ENTRO IL 2050: altro che “Futuro dell’ Europa”!

Erdogan circondato da soldati
dei 16 imperi turchi

Luca Caracciolo non ha mai creduto molto nell’integrazione europea, ma il numero di ottobre di Limes ha raggiunto un livello di euroscetticismo che supera tutte le precedenti esperienze: nell’illustrare come sarà il mondo nel 2050, si è dimenticato (?) perfino di parlare (foss’anche male) dell’Unione Europea, partendo evidentemente dal presupposto che, in quell’anno, non esisterà proprio più. Il che era quanto era stato detto anche dall’ insospettabile Helmut Schmidt. La questione va quindi presa estremamente sul serio.

Tutto ciò dovrebbe infatti preoccupare non poco le Istituzioni e il Movimento Europeo, che vedono ora bocciate da un’autorevole rivista tutte le loro pretese di dare un futuro all’ Unione (almeno così com’ essa è). Questo fatto non può e non deve, a nostro avviso, rimanere fuori dei riflettori della Conferenza attualmente in corso, costituendo uno stimolo aggiuntivo a essere più concreti (a meno che non ci sia, sottointesa, l’idea di una grande messa in scena).

La mappa del mondo medievale nel Diwan Lughat it-Tuerk

(antologia delle lingue turciche)

1.L’Europa come preda di tutte le potenze del mondo

Nella rivista, ci sono infatti 3 articoli sul futuro della Cina, 2 sull’ Italia, due sull’ America, uno a testa su Russia, Francia, Inghilterra, Turchia, Germania, Giappone, uno sulla Chiesa Cattolica, ma nessuno sull’ Unione Europea, il cui nome non è neppure citato, mentre invece si afferma chiaramente che l’Europa non sarà, né un soggetto politico, né, tanto meno, un protagonista, bensì la preda a cui aspireranno tutte le potenze del mondo. Il che costituisce  per altro un fatto evidente, a meno che  l’Unione Europea non diventi rapidissimamente un vero soggetto -culturale, sociale, tecnologico, militare, statuale, economico e politico- degno di questo nome. Evidentemente,  “Limes” non crede che ci riuscirà, e non si può dargli torto visto che non ci sono in giro proposte concrete in questa direzione. Lo stesso Fabbrini, nel suo intervento settimanale su “Il Sole 24 Ore”, parla di “retorica”.

Per la Cina, intanto, secondo Limes “non si tratta di sbarcare in America, ma di legare a sé l’Europa per costringere Washington a riconoscere il primato sinico. Senza Europa non si dà Occidente – oggi sinonimo di impero americano-  nemmeno nella flebile complessione attuale. A quel punto, solo a quel punto l’America scadrebbe a Numero Due.”

Cosa parzialmente vera. L’idea che ci debba essere per forza un “Numero Uno”nel mondo (derivata da Hegel e da Marx) , per quanto profondamente radicata, è in sé discutibile. E’comunque vero che gli USA, senza l’Europa, perderebbero ogni credibilità, perché,  nati con la presunzione di rappresentare il mondo intero, già oggi rappresentano poco più di se stessi, e un’Europa più prossima alle proprie radici che alla secessione americana dimostrerebbe ulteriormente  la faziosità della pretesa dell’ America. Ma, a nostro avviso, non sarebbe affatto una sciagura per l’ Europa: anzi…

La Cina ha dal 1° novembre
il più ricco corpus di legislazione digitale

2.L’Europa potrebbe, se vuole, divenire “sovrana” come stanno dicendo Draghi e Macron

Proprio per quanto detto al punto precedente, non è vero che l’Europa non abbia scelta, vale a dire se essere suddita dell’America o della Cina, e, ciò , per una serie di ragioni che l’editoriale di Limes così sintetizza: ”Saremo sempre più vecchi, certo. Ma lo status quo in Europa, se esistito, non è mai durato oltre un secolo. Ci siamo quasi.”

L’incombente “balcanizzazione”, che tende a scalfire, non già la nostra indipendenza, che oggi non esiste, bensì il nostro attuale appiattimento sull’ Occidente, origina, come osserva Limes,  da molte parti: certo, dalla Cina, bisognosa d’intrattenere rapporti più stretti con tutto il mondo (cfr. Via della Seta e Trattato sugl’Investimenti); dalla Russia, unico Stato europeo oggi in grado, se lo volesse, di unificare il Continente; dalla Turchia, dall’ Ungheria e dalla Polonia, condannate dalla storia a rivendicare, chi l’Impero Ottomano ,  chi i Carpazi, chi le steppe pontiche. Ma, anche e soprattutto, dagli Stati Uniti, lacerati   fra le pulsioni anti-WASP di neri, latinos, sino-americani, nippo-americani, indo-americani…(“movimento “Woke”) lo “European Traditionalism” dei White Suprematists, dei Radical Democrats, degl’incorreggibili Sudisti, della working class, delle campagne, e, infine, l’imperialismo tecnologico dei GAFAM, che, impossessatisi del Parlamento, vi dettano oramai leggi militaristiche e poliziesche (come l’”Endless Frontier Act”), che tendono ad assoggettare lo Stato americano, e poi il mondo,  ai loro  progetti post-umanistici. Tutti  questi trends sono fonte di disorientamento negli establishments europei, avvezzi a ricevere imbeccate univoche da un’America auto-referenziale e rassicurante, e ora costretti a un tour de force contraddittorio fra sanzioni in tutte le direzioni, leggi Woke e compromessi con i GAFAM.

Certo, tali establishments sono i meno idonei a partecipare alla prevedibile lotta per il potere che si sta aprendo in Europa dopo il rarefarsi della morsa straniera, prima sovietica, ed ora anche americana. Infatti: socialmente, gli ottant’anni di Yalta hanno generato un establishment di deracinés deculturati ed opportunisti. Antropologicamente, l’educazione “anti-autoritaria” rende difficile la creazione di movimenti politici organizzati e combattivi; militarmente, gli eserciti europei sono disorganizzati, arretrati e infiltrati dagli Americani; politicamente, le agende dei vari Paesi europei sono quanto di più irrazionale, dispersivo e contraddittorio si possa immaginare…

Eppure, l’occasione fa l’uomo ladro.   Quando tutti vedranno che i migliori business si possono fare solo con la Cina e con la Russia (vedi per esempio il colloquio di “Conoscere Eurasia” del 24 al Grattacielo di Intesa); che vi sono vaste aree, come l’Ucraina, la Bosnia e la Macedonia, che possono essere facilmente contese da tutti; che tutte le grandi potenze hanno fatto loro programmi molto dettagliati per la conquista del mondo -appunto intorno al 2050-, vediamo se  non sorgeranno anche movimenti europei vogliosi di  scendere anch’essi in queste competizioni, quand’anche in modo asimmetrico.

A nostro avviso, in quel contesto, il trend più ragionevole per gli Europei resterebbe quello di continuare, sì con l’attuale politica conciliatoria fra Est e Ovest, Nord e Sud, ma in un modo più adeguato di oggi -vale a dire con una visione culturale ben più ampia, con obiettivi anche di sana autoconservazione e di autopromozione, e con molta maggiore assertività (quello che Draghi e Macron chiamano pomposamente “Sovranità Europea”, ma poi non perseguono seriamente)-.

I popoli turcichi si sovrappongono alla Russia, alla Via della Seta e all’ Europa Orientale

3.La rinascita panturchista quale modello per l’ Europa

Questo numero di Limes  fornisce stupefacentemente un’esemplificazione di come potrebbe funzionare una politica siffatta attraverso l’inattesa  l’esaltazione del neo-turanismo contenuta nell’ articolo “Perché la Turchia deve tornare impero entro il 2053”, di Daniele Santoro.

Anche il vessillo presidenziale turco, scelto da Atatuerk, come quello europeo contiene  molte stelle. Sono sedici: quelle dei sedici imperi della storia turca (unni, Goektuerk,avaro, cazaro, uiguro, karakhanide, gaznavide, selgichide, corasmio, dell’ Orda d’Oro, timuride, baburide e ottomano) .Quando riceve ospiti stranieri, Erdogan è circondato da 16 guardie del corpo, vestite con le armature dei soldati dei 16 imperi. Parlare di Neo-ottomanismo è perciò limitativo, perché i 16 imperi turchi andavano da Pechino   alla Slovenia, dal Mare Artico alla Moldova, da Mosca a Chennai: si tratta in realtà di neo-turanismo, o di “Stati Uniti Turchi”.  

L’articolo delinea i molti aspetti di questo fenomeno, che non è certo nuovo, ma trascende tanto la Repubblica, quanto lo stesso Ottomanismo, e si riallaccia all’ idea cinese di “Stato-civiltà”. Anche qui, essenziali sono la lingua e l’eredità culturale, visto che i territori dei “16 Imperi” sono diversissimi fra loro, ed anche il substrato etnico (come dimostrano le recenti ricerche di paleo-biologia) è diversissimo (fra Eurasiatici Orientali e Occidentali, Indo-Europei, Mediterranei…).Ci sono però le steli del monte Orkhon, del 6° secolo d.C.,in Mongolia,  scritte in rune turche, e, poi, una serie di altre opere altre opere, anche importanti, a cominciare dal Diwan Lüghat it-Türk, scritto dell’11°secolo a Baghdad  da Mahmud .di Kashgar, nel XinJiang, i quali testimoniano un’incredibile continuità linguistica e culturale turanica, che attraversa tutta l’ Asia e parti dell’ Europa e dell’ Africa per 1500 anni.

Anche le recenti scoperte archeologiche in Giappone, Cina e Corea portano a rivalutare l’idea di popolazioni “Transeurasiatiche”, e, quindi, le ipotesi uralo-altaica (Vambéry) e nostratica (Illich Svitich) e dei “popoli a cavallo” (Emori).

Inoltre, le popolazioni turche sono in gran parte sovrapponibili all’ ex-Unione Sovietica, e perfino all’ attuale Russia, e, in tal modo, le intere pretese turche si sovrappongono a quelle russe, come emergeva già dal libro-culto “Az i Ja”, all’origine delle rivendicazioni nazionali in URSS sotto Gobaciov.

Il Panturchismo si sovrappone ovviamente anche all’ Eurasiatismo e alla Via della Seta, e, infine, al progetto Gorbacioviano della “Casa Comune Europea”.

Il modello turco dimostra l’applicabilità, anche in contesti caratterizzati da una grande dispersione territoriale ed etnica, del modello dello Stato-Civiltà, basato essenzialmente sulla continuità della memoria culturale (Jan Assmann), che, a nostro avviso, costituisce la base metodologica utile anche per la ricerca dell’ Identità Europea (cfr. nostro libro omonimo).

Dal punto di vista pratico, la Turchia dimostra come sia perfino possibile fare parte della NATO su un piede di parità con gli Stati Uniti (come richiesto a suo tempo dalla Russia). Ankara è l’unico Paese dell’ alleanza che si sia opposto con successo a  delle richiesta americane, come quando ha rifiutato la base di Incirlik per i bombardamenti in Irak e quando ha comprato i missili S-400 anziché i Patriot. E, questo, senz’alcuna sudditanza verso la Russia, come dimostra il suo appoggio all’ Ucraina e alla Bosnia. Questo esempio è mal sopportato dagli Stati Uniti, i quali hanno invitato al summit delle democrazie paesi alleati della Cina come il Pakistan, ma non gli alleati Turchia e Ungheria.

Orbene, se la Turchia può stare nella NATO pur senza obbedire ciecamente all’ America, perché non potrebbe farlo anche l’Unione Europea?

E, comunque, se Turchia e Russia sono condannate a sovrapporsi fra di loro e con l’ Europa, perché non ritornare a pensare alla Casa Comune Europea di Gorbaciov?

L’imperatore Kanxi, il grande protettore dei “Riti Cinesi”

4. Leggere Papa Francesco attraverso il progetto eurasiatico dei Gesuiti

I Gesuiti sono nemici dell’ Eurocentrismo. Essi hanno sempre inteso il ruolo della Chiesa come superiore a quello degl’Imperi (anche europei). In Asia, essi hanno avuto un rapporto  speciale con la Cina, non solo perché questa li ha accolti decisamente meglio del Giappone, forse per la particolare intelligenza di Matteo Ricci,  ma anche per la loro particolare affinità culturale con quel Paese, per la sua cultura gerarchica, epistocratica e tollerante.

Essi non solo riuscirono a diventare confidenti dell’Imperatore (p.es., Padre Verbiest), ma addirittura fondarono un’intera scuola di pensiero euro-cinese (le Lettres Amusantes et Curieuses), che si sarebbe poi riverberata sulle opere “filocinesi” di Leibniz e di Voltaire. Essi svilupparono in particolare la linguistica comparata, la logica e la matematica, e giunsero ad elaborare l’idea di una superiorità del cristianesimo cinese, ch’essi consideravano antichissimo grazie alla scoperta delle vestigia nestoriane a Xi’an (Kircher) e all’ utilizzo del Sutra di Gesù come fonte per la lingua delle traduzioni della Bibbia e per i Riti Cinesi.

Ancor oggi, secondo l’articolo di Piero Schiavazzi (“La Chiesa di Roma avrà il suo nuovo concilio”), vi è un feeling particolare fra Papa Francesco e la Cina (testimoniato dall’ accordo “segreto” sui Vescovi e dal testo dell’enciclica “Fratelli Tutti”, il cui ideale dell’ “Amicizia Sociale” è precisamente lo stesso dell’ omonima opera di Matteo Ricci, tratta dal “De Amicitia” di Cicerone. Ideale di armonia universale tipico dell’ Era Assiale, che unisce tutti i grandi imperi della Storia, e, in particolare, quelli romano e Han, da sempre considerati speculari (“Qin” e “Da Qin”, cfr. il nostro libro “Da Qin”). Un ideale umanistico radicalmente opposto a quelli messianici e politici  che gli USA vorrebbero imporre anche alla Chiesa quale prova concreta della sua sudditanza al progetto della globalizzazione occidentale.

La Chiesa si qualifica quindi ancora una volta come una delle poche forze che (come la Turchia e la Russia) riescano a mantenere in piedi delle tradizioni propriamente europee contro il “dirottamento” imposto dall’ Occidente, e, come tale, dovrebbe costituire un modello per l’ Europa.

I GAFAM tengono in ostaggio i cervelli del mondo intero

5.   La Cina sta frenando il Complesso Informatico-Militare.

Un ulteriore sguardo sul Futuro dell’ Europa di cui si sta discutendo nell’ omonima Conferenza, è fornito dall’ articolo “L’improbabile distopia post-umana”, di Enrico Pedemonte. Premetto subito che l’aggettivo “improbabile”, inserito in ossequio agl’inputs quietistici dei vari “gatekeepers”, è, a mio avviso, fuori luogo.

Infatti, non è particolarmente rilevante se effettivamente Google riuscirà tecnicamente, entro il 2100, come si accenna nelle opere di Kurzweil, nel suo progetto teurgico di eliminare la molteplicità dell’ Universo (Singularity), bensì che il mondo è già, antropologicamente, fin d’ora, configurato dalla Singularity.

Questo dal punto di vista tecnologico, perché tutte le tecnologie necessarie all’ abolizione della “distinzione delle persone” sono oramai operative (Worldwide Web, Mutually Assured Destruction, militarizzazione dello spazio, Intelligenza Artificiale,Cyberintelligence, Big Data, Cyberguerra,  Smartphones, Interfaccia mente-computer, Cyborgs, Robots, androidi, Prism,  Metaverso). Inoltre, gli attuali comportamenti sociali, basati sulle gerarchie fra potenze tenologici, sul monopolio dei GAFAM, sulla dittatura del Politically Correct, sull’ Occidentalismo, sulla repressione automatica delle Fake News, è già quello di un “General Intellect” che incombe sulle persone e sui popoli, annullando, non solo le libertà politiche, bensì proprio, alla radice, il libero arbitrio.

Di fronte a questo scenario, quanto è avvenuto e sta avvenendo in Cina è estremamente significativo. Secondo le retoriche occidentali, la centralizzazione del potere sarebbe solo una prova del fatto che la Cina, abbandonando proditoriamente l’apparente occidentalizzazione degli ultimi 50 anni, starebbe tornando a una forma estrema di potere maoista.

Certamente, l’idea stessa della transizioone dal ”capitalismo” a una qualsiasi forma di “socialismo” è già un’idea di centralizzazione. E certamente, questa centralizzazione si sposa benissimo con la “clonazione” dell’ America effettuata fin dall’ inizio dagli Stati comunisti (pensiamo a Dniprohydro, ai grattacieli moscoviti, ai “tresty” staliniani, alle Ford nere del KGB, alla bomba sovietica, ma anche all’“arricchirsi è glorioso”di Deng, allo skyline delle città cinesi…).

Certamente, poi, l’uso delle tecnologie digitali occidentali per politiche di pubblica sicurezza dimostra un certo apparentemento fra il totalitarismo tecnocratico occidentale e lo stato di sicurezza della Cina.

Ciò detto, occorre però anche osservare anche che:

a) nella transizione digitale, la Cina è ormai più avanzata degli USA, e quindi manifesta prima i problemi tipici, quali della Società delle Macchine Intelligenti, con anticipo sull’America e poi sul mondo intero;

b)gli USA stanno approntando in questo momento una serie di atti legislativi di tipo pre-bellico mirati precisamente contro la Cina (a cominciare dall’”Endless Frontier Act”), e quindi, da questo punto di vista, i due Paesi si  assomigliano già moltissimo;

c)l’Europa ha tentato di contrastare, con un pacchetto di progetti e qualche regolamento in campo digitale, il carattere totalitario del complesso informatico-digitale americano , ma continua a subire sconfitte su sconfitte (sentenze Schrems, Web Tax, Antitrust..) perché non controlla, né la cultura digitale, né le tecnologie, né lo spionaggio occidentale, né i giganti del web;

d)la sua pretesa di essere una “Potenza Civile” moralmente superiore ad America e Cina non è perciò attualmente credibile, perché l’Europa subisce invece di fatto tutte le scelte illiberali dell’ America (Controllo elettronico dei cittadini europei, monopolio dei GAFAM, dirottamento di risorse e di gettito fiscale, cancellazione della privacy), senza avere alcuno strumento, né tecnico, né processuale, per contrastarle;

d)La Cina ha “clonato” integralmente quest’anno quell’intero pacchetto digitale europeo, trasformandolo in leggi giuridicamente vincolanti già dal 1° novembre 2021, mentre in Europa nessuna di quelle norme è veramente operativa. La Cina lo può fare concretamente  perché, per ora almeno sul proprio territorio, controlla l’intero ciclo del digitale: cultura, progettazione, creazione e gestione d’imprese, ricerca, innovazione, mercato, costume, diritto, intelligence, cyberguerra, rapporti internazionali:“Negli ultimi mesi la Cina ha deciso di reagire allo strapotere dei propri campioni digitali ridimensionandone l’autonomia, mettendo così a rischio la propria futura supremazia tecnologica. Gli Europei possono solo svolgere un’opera di contenimento del potere delle piattaforme, creando regole più rigide. Per gli Stati Uniti è particolarmente difficile limitare il potere delle piattaforme: è necessario fare i conti non solo con lobby potentissime, ma anche con un’opinione pubblica largamente condizionata dalla cultura alimentata da questi colossi, oltreché dall’ utilità di servizi molto spesso gratuiti.”

In pratica, solo in Cina sono oggi garantiti i diritti digitali degli utenti proclamati dall’ Unione. Certo, i servizi di sicurezza possono usare tutti i dati del web e le tecnologie per il controllo della società e per la preparazione bellica. Ma, come dimostrano le sentenze Schrems e il loro seguito, l’unica differenza nella UE è che il controllo sugli Europei non è esercitato dai servizi segreti europei(che non esistono), bensì da quelli americani, che, secondo gli accordi (illegali) USA-UE, hanno accesso ai nostri dati.

In breve: certo, la Cina usa abilmente il sistema digitale da essa miracolosamente creato pur all’ interno di un ecosistema mondiale dominato dagli Stati Uniti, per contrastare questi ultimi, i GAFAM, e, per soprappeso, anche i propri oppositori, considerati, a torto o a ragione, delle quinte colonne degli Stati Uniti e dei GAFAM. Tuttavia, ciò facendo, oltre a compiere un’azione eguale e contraria a quella delle 16 agenzie americane,  svolge anche un compito preziosissimo a favore della sopravvivenza dell’Umanità, perché rallenta almeno l’avvento della supremazia delle macchine:

a)creando una concorrenza complessiva al sistema dei GAFAM (i BATX cinesi);

b)assoggettando i BATX cinesi alla legge (copiata da quelle che l’Europa scrive ma non è capace di attuare), e quella  a un progetto politico-culturale alternativo a quello post-umanista (quello a cui fa riferimento l’ enciclica “Fratelli Tutti”, che, come scrive Schiavazzi, sembra fatta apposta per il “mercato” cinese). Essa dimostra  con ciò che è tecnicamente possibile, se se ne ha la volontà politica, quella subordinazione del diritto all’ etica e della tecnologia al diritto che è al cuore delle retoriche europee (e anche pontificie) sull’ “Umanisimo Digitale”, ma poi, da noi, non riesce a tradursi in un sistema giuridico effettivo.

Se, poi, a più lungo termine, la concorrenza fra l’ecosistema cinese e quello americano porterà ad ancor più elevate capacità delle macchine, che prenderanno così ancor il controllo dei rispettivi sistemi, è ancora da vedere. Anche perché, nel frattempo, entreranno probabilmente in lizza i sistemi russo, indiano, israeliano (e altri), fra cui (si spera) anche quello europeo.

L’unica strategia realistica in questo campo sarebbe, per l’Europa, quella che puntasse ad inserirsi proprio in quel momento nella competizione mondiale (ma preparandosi fin da ora, cosa che invece non si sta facendo).

La partita a scacchi fra Lenin e Trockij
a Capri, un covo di postumanisti

6.Il ruolo della Russia

Limes dedica uno spazio anche all’ articolo di Trenin “2051, la Russia esisterà e guarderà dentro e fuori di sé”.

Vi si dice,intanto che la Russia esisterà, e ciò è diverso da ciò che si dice dell’ Unione Europea, cioè nulla. Il che significa implicitamente che, per Limes, la Russia esisterà, ma l’UE no.

Quest’articolo è per altro anche in implicito contrasto con quello sulla Turchia. Come potrebbe la Turchia realizzare il suo impero senza disgregare la Russia, visto che dovrebbe recuperare, fra l’altro, la Yacutia, l’ Altai e il Tatarstan, che sono nel cuore della Russia?

Ma, a prescindere da ciò, è ben vero che la Russia ha un suo significato geopolitico millenario, perché rappresenta il ruolo fondamentale dei popoli della steppa eurasiatica. Però, anche questo ruolo muta nel tempo: non può essere lo stesso al tempo degli uomini primitivi, dei cavalieri nomadi, della Transiberiana, degli Sputnik e di Internet.La Russia è , oggi, molto più integrata di un tempo, da un lato, con la Cina, dall’ altra, con l’Europa (North Stream, South Stream, Siria, Libia), e non potrà non esserlo ancor più nel futuro. Del resto, le recenti rivelazioni dell’ex segretario NATO Robertson confermano quanto già affermato da Putin nel 2000, che la Russia aveva chiesto di entrare nella NATO su un piede di parità con gli Stati Uniti, anche perché si considerava a tutti gli effetti un Paese europeo. Il motivo per cui la Russia non si è integrata in Europa è che nessuno ha voluto accettarla alla pari, temendo, sotto un certo punto di vista a ragione, che, date le sue caratteristiche, avrebbe assunto presto un ruolo dominante.

Tuttavia, con l’indebolimento di America e Unione, è ora possibile che l’ingresso in Europa di Russia e Turchia, discusso da 30 anni, finalmente si realizzi. Il peso di questi due Paesi  potrebbe ricostituire un certo equilibrio in Europa.

Come affermato da Putin e da Erdogan in varie occasioni, ciò non stravolgerebbe la natura dell’ Europa, dato lo strettissimo rapporto ancestrale degli Europei con i popoli ad Oriente: gli agricoltori medio-orientali e gl’”immigranti” indo-europei, la Civiltà Danubiana, l’affinità reclamata dai Greci con Sciti e Sarmati, l’impero macedone, lo “Sprachbund” balcanico, lo slavismo, il Turanismo, la presenza in Russia di Goti e Bulgari, Magiari e Variaghi, Greci ed Ebrei, Polacchi e Lituani, Tedeschi e Svedesi; l’Impero Ottomano; le parentele europee degli Zar; la cultura europea di San Pietroburgo; l’Ermitage; il marxismo…

Il punto è che questo spirito asserivo nelle rispettive aree non lo stanno dimostrando solo Russia e Turchia, bensì anche Lituani e Polacchi, Bielorussi e Ungheresi, Serbi e Albanesi, sicché l’ Europa Centro-Orientale rischia di ridivenire un ginepraio (anche qui se l’Unione non fa finalmente qualcosa d’intelligente e di coraggioso, come cominciare un vero dialogo culturale a Oriente, rilanciare le Strategie Macroregionali Europee, e infine pensare a Territori Federali come Bosnia, Macedonia, Cipro,Ucraina…).

Qui come in altri campi, la visione di Limes sembrerebbe invece essere che, nonostante tutta la fragilità degli equilibri attuali, nei prossimi 30 anni, di nuovo non cambi nulla, fino all’ Apocalisse finale.

La “nave dei filosofi”, su cui Lenin espulse in un sol giorno tutta l’ “intelligentija”

7.Il “Conservatorismo moderato” di Putin

Il punto di vista  dell’ articolo di Trenin si sposa bene con l’atteggiamento  molto equilibrato dimostrato da Putin nel suo recente intervento di prammatica al forum 2021 del Club Valdai, tutto incentrato sull’ idea del “conservatorismo russo”, l’ideologia di Russia Unita, che non può non trovare vasti consensi ovunque, e in primo luogo in Europa, concentrato com’esso è nella critica al “politicamente corretto”, al movimento “woke” e alla “cancel culture”.

Putin riconduce gli eccessi di questi movimenti alla “hybris” dell’ Occidente dopo il crollo del Muro di Berlino:”.. coloro che, presumendosi vincitori  dopo la Guerra Fredda, …si credevano pari a degli Dei, dovettero ben presto accorgersi che proprio allora stava venendo il loro turno, che  il terreno stava loro crollando sotto i piedi, né potevano ‘fermare l’attimo’, per quanto bello esso potesse apparire.”  

Infatti, il crollo del muro di Berlino fu la premessa logica della decadenza dello stesso Occidente: “Guardiamo con raccapriccio ai processi in corso nei Paesi considerati tradizionalmente come i vessilliferi del progresso. Ovviamente, le crisi sociali e culturali in corso negli USA e in Europa non sono affar nostro, e non ce ne immischiamo.

Alcuni credono in Occidente che l’eliminazione violenta di intere pagine della loro storia, la repressione contro la maggioranza a favore di una minoranza e l’intimazione di rinnegare concetti radicati, come quelli di madre, di padre, di famiglia e perfino dei sessi, siano pietre miliari sulla strada dell’innovazione sociale.

Ribadisco che l’Occidente ha tutto il diritto di farlo, e che noi non ci immischiamo, ma chiedo dolo anche a loro di non immischiarsi negli affari nostri. Abbiamo punti di vista diversi, o, almeno, diciamo correttamente che la maggioranza schiacciante della società russa ha un punto di vista diverso. Crediamo di doverci fidare dei nostri valori spirituali, della nostra tradizione storica e della cultura della nostra nazione multietnica.”

Secondo Putin, l’attuale ondata di estremismo anti-tradizionalistico è semplicemente una ripetizione della frenesia postumanistica dei Bogostroiteli fra la Rivoluzione d’ Ottobre e la NEP, e pertanto la Russia avrebbe una grande esperienza da fare valere in proposito:”Permettetemi però di osservare che le vostre ricette non sono affetto nuove. Anche se qualcuno se ne stupirà, la Russia è già passata attraverso questa fase. Dopo la Rivoluzione del 1917, i Bolsceviochi, basandosi sui dogmi di Marx ed Engels, si ripromettevano anch’essi  di cambiare le regole e i costumi, non soltanto  politici ed economici,  e l’idea stessa della morale umana e le fondamenta di una società sana. La distruzione dei valori antichi, della religione e dei rapport interpersonali, ivi compreso perfino il rifiuto totale della famiglia, l’istigazione alla delazione  contro i propri cari, tutto ciò veniva proclamato come progresso ,ovviamente  con un forte supporto in  tutto il resto del mondo, dov’era molto di moda, proprio come oggi. Tra l’altro, i Bolscevichi erano assolutamente intolleranti delle opinioni diverse dalle loro.

Credo che questo ricordi in parte ciò a cui assistiamo oggi. Guardando ciò che accade in molti Paesi occidentali, siamo stupiti di vedere  in quelle nazioni comportamenti, che noi abbiamo, spero, fortunatamente abbandonato fino da tempi lontani. La lotta per l’eguaglianza e contro le discriminazioni si è convertita in un aggressive dogmatismo sconfinante nell’ assurdità: le opera dei grandi autori del passato  – come Shakespeare – non vengono più insegnate nelle scuole e nelle Università perché le loro idee si considerano retrograde. I classici sono dichiarati retrogradi e ignoranti sulle questioni di genere e di razza.

A Hollywood distribuiscono veline sulla correttezza richiesta nelle trame dei film e sul numero di personaggi di quale colore debbano esserci. Peggio del vecchio dipartimento ‘Agitprop’ del Comitato Centrale del PCUS”.

In definitiva,dopo i Trockisti, i Bogostroiteli, i Cosmisti e lo Zhdanovismo, la Russia ha pieno titolo ad ammonire gli Occidentali contro gli eccessi del post-umanesimo:“attenti a non andare là dove i Bolscevichi avevano solo tentato  di arrivare – socializzare non solo il pollame, ma  perfino le donne-. Ancora un passo, e voi ci sarete arrivati.

Gli zeloti di queste nuove tendenze arrivano a pretendere la pura e semplice abolizione di questi concetti: chiunque osi accennare all’esistenza effettiva di uomini e donne quale fatto biologico rischiano l’ostracismo”.

“Anche qui, nulla di nuovo: negli Anni 20, I cosiddetti Kulturtraeger sovietici avevano inventato un “newspeak” nella presunzione di creare una nuova coscienza, cambiando così i  valori. Come ho già detto, si creò una confusione tale, e ancora tremiamo al ricordo”.

Implicitamente, Putin ha messo il dito sulla piaga  delle attuali ideologie occidentali: quando in Russia prevaleva l’estremismo rivoluzionario comunista, i borghesi occidentali applaudivano; ora che la Russia, grazie alle sue tristi esperienze, è tornata a un saggio conservatorismo, l’Occidente l’aggredisce e la calunnia perché vuole ripetere le gesta dei primi Bolscevichi:

“Oggi, quando il mondo è nel vortice di una destrutturazione strutturale ,l’importanza di porre alla base della nostra linea politica un ragionevole conservatorismo è cresciuta in modo esponenziale proprio a causa del moltiplicarsi di rischi e pericoli, e della fragilità della fragilità della realtà che ci circonda.

Non si tratta di ottuso tradizionalismo, di paura delle novità o di una tattica banalizzatrice, né, infine, di rintanarci nel nostro guscio. Innanzitutto, confidiamo nelle nostre antiche e tradizioni; garantiamo la nostra crescita demografica; valutiamo obiettivamente noi stessi e gli altri; stabiliamo precise priorità;  confrontiamo necessità e possibilità; rifiutiamo radicalmente i metodi estremistici. A mio parere, un moderato conservatorismo è la linea di condotta più ragionevole nel periodo che ci attende, di ricostruzione del mondo, un  periodo  lungo e dagli sbocchi imprevedibili. Le cose cambieranno inevitabilmente prima o poi, ma, fino ad allora, il principio più razionale sembra essere ‘Noli Nocere’ (non nuocere), il principio-base della medicina.”

Se questa è la posizione tenuta nella seduta plenaria del Club Valdai, a margine del convegno Putin ha manifestato punti di vista più assertivi e impegnati, probabilmente riferiti alla “fine del periodo di ricostruzione del mondo”, là dove ha citato Ilyin, Berdiajev e, soprattutto, Dostojevskij, che, come noto, vedeva, nella Russia, la salvatrice dell’Europa

Dostojevskij, il maggiore assertore della “Russia salvatrice dell’ Europa”

8.Gl’insegnamenti per la Conferenza sul Futuro dell’ Europa

Nonostante la ricchezza dei contributi, questo numero di Limes è particolarmente deludente perché, a dispetto delle sue pretese di specialismo e di anticonformismo, non fornisce idee nuove.

Tuttavia, in una situazione di quietismo generalizzato, è comunque utile, in quanto fornisce un argomento in più a coloro che, come noi, vorrebbe “dare la sveglia” alle Autorità e alla società civile, facendo presente che, continuando di questo passo, non esisteremo proprio più.

A meno che l’obiettivo nascosto di tutti, con un abile gioco delle parti, non sia proprio questo: abituare gradualmente gli Europei a un ruolo sempre più marginale nella cultura, nella politica, nell’economia, fino a che gli Europei si adatteranno ad accettare lavori meno prestigiosi, ad avere meno figli, e, alla fine, ad essere sostituiti da immigrati da tutto il mondo, che faranno perdere definitivamente la memoria delle nostre tradizioni, in preparazione della completa meccanizzazione del mondo. Obiettivo che già traspariva sessant’anni fa nel boicottaggio sistematico delle imprese europee innovative, a partire dalla Olivetti, dall’ ENI, dal Concorde…, in modo da salvaguardare il ruolo di primadonna dell’ America (la “Fine della Storia” di Fukuyama, l’”America First” di Trump, l’”America is Back” di Biden). Idea che a mio avviso non è estranea alla linea politica di molti, a cominciare da Limes, che infatti conclude il volume con l’idea dell’insostituibilità degli Stati Uniti, e che talvolta sembra condivisa perfino da Putin, che (forse per colpa nostra), ci accomuna oramai agli aborriti  decadenti americani.

Nel caso di Torino questo risultato è già stato conseguito, con una diminuzione costante della popolazione (la “Fuga dal Piemonte”, Leonardo di Paco, La Stampa, 25 Novembre). Peccato che l’obiettivo sia stato centrato così bene, che perfino gl’immigrati se ne stanno già andando (in un anno, 300.000 uscite dall’ Italia). Dov’è finita la paura per l’arrivo degl’immigrati? Adesso,sono gl’immigrati che hanno paura di venire in Europa, e, soprattutto,a Torino.

Occorre impedire che la Conferenza sul Futuro dell’Europa venga utilizzata per sterilizzare il dibattito su quanto precede. Per questo è importante che le nostre proposte sul futuro dell’Europa – un futuro che ha da essere molto diverso dal deludente presente- facciano oggetto di un vero dibattito, alternativo alle messe in scena ufficiali, e forniscano outputs pluralistici accessibili a tutti e per la “Fase Costituente” che dovrebbe seguire.  

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STATO DI ECCEZIONE VACCINALE E CONFERENZA SUL FUTURO DELL’ EUROPA

L’emergenza sanitaria: punta dell’iceberg di una crisi globale

I protagonisti del Consiglio virtuale di ieri

Ieri e oggi si è svolto il Consiglio europeo dedicato prioritariamente al nodo dei vaccini, le cui forniture ancora arrivano a rilento nel Continente, specie in quei Paesi che più hanno puntato sul siero AstraZeneca, azienda partecipata dal Governo britannico, che sta mancando tutti gli obiettivi di consegna previsti nel contratto siglato con l’UE, mentre invece le vaccinazioni nel Regno Unito (e negli USA) procedono a tutta velocità. Il Ministro inglese della Sanità ha dichiarato in Parlamento che tutto ciò è normale, perché AstraZeneca aveva firmato con il Regno Unito un contratto in esclusiva, e l’aveva firmato prima che con la UE. Come osserva Liberoquotidiano, l’Europa , stritolata fra l’”America First” di Big Pharma e l’ “Hard Brexit” di Astra-Zeneca, rischia di divenire lo zimbello del mondo: “La portavoce del governo francese, Gabriel Attal, ha dichiarato che ‘si tratta di una situazione totalmente inaccettabile. L’Unione europea non sarà lo zimbello della vaccinazione’. A quanto pare sembra però proprio questa la figura che sta facendo a livello internazionale”. Essa infatti aveva prefinanziato la ricerca dell’ Astra Zeneca, senza avere in contropartite, né garanzie certe di fornitura, né diritti di licenza.

Il presidente del parlamento europeo David Sassoli ha esordito perciò. prima del Consiglio europeo,  affermando:“Non possiamo più essere ingenui: è il momento di applicare i principi di reciprocità e proporzionalità  prima di dare il via libera europeo alle esportazioni”. Tuttavia, questi principi, nonostante il Consiglio, non si stanno applicando, né verso gli USA, né verso il Regno Unito.

Nei lucidi  presentati da Ursula von der Leyen si poteva leggere  che:

-nel secondo trimestre, le case farmaceutiche che hanno vaccini approvati dall’EMA si sono “impegnate” a consegnare le quantità seguenti: Pfizer/BioNTech 200 mln di dosi, Moderna 35 mln, AstraZeneca 70 mln (rispetto ad un impegno da contratto più che doppio, 180 mln) e Johnson & Johnson 55 mln;

 –l’Ue ha esportato dal primo dicembre 2020 ad oggi circa 77 mln di dosi di vaccini anti-Covid verso 33 Paesi ,non solo i più bisognosi, e tutto ciò nonostante ch’essa sia in ritardo sulle vaccinazioni e che tutte le case farmaceutiche (che hanno delle controllate in Europa) siano inadempienti;

La commissione Ue  si è dichiarata poi intenzionata a proseguire per vie legali nei confronti di AstraZeneca se non otterrà risultati soddisfacenti sul rispetto del contratto per la consegna delle dosi del vaccino anti-Covid. L’UE avrà infatti tassi di vaccinazione molto inferiori all’obiettivo del 70% della popolazione adulta, che si raggiungerà, se va bene, solo tre-quattro mesi dopo gli Stati Uniti, cioè quando i vaccini USA, ormai ampiamente disponibili e non più necessari agli Americani,  potrebbero essere (finalmente) inviati agli alleati europei (e ai Paesi in via di sviluppo). Magra consolazione per un trattamento illegale da parte di Big Pharma, ma soprattutto discriminatorio da parte dell’Amministrazione Biden, che sta mantenendo il divieto assoluto di esportazione dei vaccini, decretato dall’ odiato Trump, e non mitigato neppure da esportazioni verso i Paesi in Via di Sviluppo.

E dire che questo Consiglio sarebbe stato dedicato a stringere i rapporti transatlantici e a persuadere gli Europei a fare sacrifici per la causa atlantica, come per esempio fermare il North Stream 2 (quasi completato e pagato) e il Trattato sugl’investimenti con la Cina, già concordato e attuato da quest’ultima. Tuttavia, Biden, visto che non è disponibile a concedere nulla, ha avuto il buon gusto di non chiedere nulla. Come scrive Rai 24 ore: “Gli Alleati hanno riconosciuto in Pechino un attore globale in grado di porre una sfida sistemica all’intero Occidente, ma non hanno ritenuto di doversi impegnare in bellicose dichiarazioni d’intenti, com’era probabilmente nelle aspettative del segretario di Stato americano e di tutta la nuova amministrazione Usa. Una differenza di vedute che la missione diplomatica statunitense ha appurato anche su altri due dossier molto caldi: le sfide poste dalla Russia, in particolare con il progetto di gasdotto Nord Stream 2, e la fine della missione Nato in Afghanistan.

Come commenta sempre Liberoquotidiano, “La vicenda, che per certi versi richiama la notte di Sigonella, quando Bettino Craxi aveva difeso la sovranità del territorio italiano, acclama ora una gestione simile della situazione da parte del premier Mario Draghi…Il sospetto è che i ritardi nella consegna dei dati all’Ema, prima quelli per ottenere l’approvazione del vaccino e poi quelli per la certificazione degli stabilimenti di produzione, siano in realtà una tattica per avvantaggiare il Regno Unito. Il Paese guidato da Boris Johnson ha continuato a ricevere tutte le dosi previste dal contratto firmato in casa, mentre l’Ue nei primi sei mesi del 2021 otterrà, nelle migliore delle aspettative, 180 delle 300 milioni di dosi previste.”

Soberana de Cuba, il vaccino cubano sovranista

1.Una valutazione d’insieme delle politiche sanitarie.

Nell’ anno in cui si dovrebbe aprire la Conferenza sul Futuro dell’Europa, gli Europei, che non sono riusciti a prevenire la pandemia, né con un serio protocollo “stile NCB”, come ha fatto invece la Cina, né con una politica nazionalistica sui vaccini (come stanno facendo Israele, Stati Uniti e UK), stanno ancora dibattendosi intorno alla questione di come l’Europa possa approvvigionarsi di vaccini  quando la sua industria farmaceutica dipende totalmente dal resto del mondo. Situazione che esiste, ahimé,  anche nelle comunicazioni, nell’ informatica, nella difesa, nell’energia e nell’ aerospaziale, ed è deteriore perfino a quella dell’ India, che proprie industrie nazionali in tutti questi settori. Quanto ai vaccini, pur non avendo certo le capacità produttive delle multinazionali del farmaco, l’industria cubana ha la tecnologia per sviluppare i vaccini, anche quello contro il Covid. La sperimentazione del vaccino Soberana 2 è entrata nella fase 3, ma i cubani stanno lavorando su altri 3 vaccini anticovid.

Questa situazione meriterebbe di essere affrontata di petto nella Conferenza sul Futuro dell’ Europa che sta per aprirsi, con precedenza su tutte le altre, con un energico intervento pubblico, di cui invece non si vede traccia.

Ma procediamo con ordine.

L’approccio necessario per gestire le crisi pandemiche sarebbe prescritto dai protocolli dell’Organizzazione Mondiale della Sanità e della NATO. Il primo potrebbe essere meno stringente, il secondo, invece, non potrebbe essere se non severissimo, perché un attacco “NBC” potrebbe  essere una questione di pochi minuti (l’“Hair Trigger Alert”), e, in quel caso, la reazione  dovrebb’essere immediata. Tanto Xi Jinping, quanto Macron e Conte, avevano dichiarato “Siamo in guerra”, ma solo il primo aveva  operato in modo  conseguente. Infatti, nel caso di un attacco NBC, i pieni poteri passano al Capo dello Stato, che li esercita attraverso le forze armate (cosa che finalmente Draghi ha deciso di fare dopo più di un anno dall’ inizio della pandemia, con la nomina del Generale Figliuolo). Invece, come noto, neppure la NATO si era comportata in modo coerente con le buone pratiche in campo sanitario, avviando la manovra Defender Europe 2020 proprio in concomitanza con l’inizio della pandemia,  cosa che ha portato alla maggiore sconfitta storica della NATO.

Quindi, è vero che l’ Unione Europea non ha le competenze per gestire i protocolli NBC, ma la NATO, che queste competenze le ha, eccome, si è rivelata ancor più inefficiente per il fatto che ha dovuto annullare, per la malattia dei suoi generali, le più grandi manovre della storia, che si sono concluse con un’ignominiosa ritirata.

Lo stato di emergenza lo si può gestire solo se si è preparato per tempo l’intero sistema, con la possibilità di un’estensione istantanea  delle normali strutture, da un lato, a  dei “riservisti”,  e dall’ altro a scorte di materiali e impianti industriali, che si debbono mantenere costantemente  disponibili.  Invece, durante tutta la pandemia,   non si sono riusciti a trovare, né i medici, né le mascherine, né i posti letto, anche se tutto ciò sarebbe  stato prescritto dai vari protocolli esistenti (sulla carta).

La Catalent di Anagni, dove l’Astra Zeneca tiene 30 milioni di dosi

2.La pandemia e il codice penale

Lo Spiegel ha reso noto a tutta Europa un fatto che invece viene taciuto dai media italiani: ch’ è in corso dinanzi  al Tribunale di Bergamo una “class action” di 500 parenti delle vittime contro il Governo italiano, per non aver aggiornato, fino dal 2006, gli standards di prevenzione delle epidemie. Un rapporto su quest’omissione dell’OMS era stato ritirato su pressione del nostro Governo.

Mentre si sta dunque discutendo  in tribunale  sulle responsabilità del nostro Governo per la prima ondata, intanto è già insorto un nuovo problema: neppure dopo molti mesi dall’ inizio della pandemia si sono ancora approntati i rimedi ora necessari (vale a dire una solida catena di forniture vaccinali). Anche qui è stata nominata una commissione d’inchiesta, questa volta del Parlamento Europeo.

L’aspetto più grave è  che l’industria farmaceutica europea, che, con la sola eccezione del “Vaccino di Oxford” (AstraZeneca, partecipata dal Governo inglese), non ha ancora approntato alcun prodotto concretamente utilizzabile, non ha sviluppato nessun brevetto, e, quando opera, lo fa su licenza delle controllanti anglo-americane, che dispongono a loro libito del prodotto.

Inoltre, AstraZeneca, oltre a rivelare vari aspetti dubbi dal punto di vista medico, sta tenendo comportamenti inspiegabili, come quello di stoccare di nascosto enormi quantità di dosi, fornire solo il 15% del promesso, non attivare gli stabilimenti europei, mentre non ha mancato un colpo nei rifornimenti al Regno Unito (da cui dipende). Comportamenti che rasentano gravi reati, e che dovrebbero portare normalmente alla revoca delle licenze. E, da parte del Governo inglese, rasentano il livello di un atto di guerra contro l’Europa.

Ciò deriva da una carenza ben più profonda del sistema europeo. La struttura industriale europea non è propriamente “globalizzata”: è semplicemente ancillare di quelle americana e inglese, e questo lo si è visto in tutti gli aspetti della reazione alla pandemia. D’altronde, questo è ciò che accadeva, nel COMECON, nei rapporti Unione Sovietica-satelliti, e nell’ America Latina nel Secondo Dopoguerra (secondo la “Teoria de la dependencia”).

Durante gli ultimi settantacinque anni, l’industria europea, che a suo tempo aveva presidi importantissimi in tutti i campi, non ha fatto che svuotarsi, a vantaggio di tutti gli altri Continenti (bati pensare a BMW, a Olivetti, a Minitel, al Concorde) sì che ora siamo a implorare Inghilterra, America, Russia, Cina e India di darci un po’ dei loro vaccini. Il comportamento di Big Pharma dimostra che, contrariamente a quanto sostenuto dai liberisti, non è affatto indifferente se la proprietà e il controllo delle imprese sia o meno sul nostro territorio: le controllate europee di Big Pharma non hanno alcuna autonomia, e per giunta le loro lobbies influenzano le nostre autorità, che le trattano con eccessiva accondiscendenza (garantendo alle case madri profitti inimmaginabili: vedi il caso Bourla). L’ideologia liberista e la cosiddetta “delega” all’America della funzione “difesa”ha semplicemente portato allo smantellamento delle imprese strategiche degli Stati Membri, senza sostituirle con dei “campioni europei”, lasciandole migrare verso gli USA, dove il loro sostegno da parte dello Stato si basa sul colossale bilancio della Difesa, finanziato con i “tributi” degli alleati.

Gli Stati Membri avevano conferito l’anno scorso alla Commissione un mandato (per altro molto debole)  relativo all’ acquisto dei vaccini, e, a sua volta, la Commissione aveva fatto affidamento, assurdamente, su qualche scarsa impresa farmaceutica europea (come CureVac e Sanofi, che non sono riuscite a produrre alcun vaccino), e soprattutto su quelle americane e inglesi (che potevano fruire, da un lato, della ricerca batteriologica militare, e dall’ altro, dell’influenza finanziaria e lobbistica di “benefattori” come Bill Gates).

La Commissione (e gli Stati membri) hanno negoziato in uno spirito di sudditanza contratti iniqui, che oggi non hanno il coraggio d’ impugnare in giudizio, neppure dopo le ingiunzioni di Italia e Germania, e nemmeno di mostrare; stanno ancora accettando che, in violazione di tali contratti, le case farmaceutiche dirottino il grosso della produzione in America (da cui esiste un divieto di esportazione), in Inghilterra, in Israele, nell’ Anglosfera e nelle monarchie del Golfo, e, questo, nonostante che esistano precisi strumenti comunitari per bloccare queste esportazioni, che Draghi chiede inutilmente di attuare. Qualcuno dovrebbe dimostrarci anche che i nuovi contratti che si stanno stipulando non contengano le stesse clausole vessatorie del contratto AstraZeneca (carattere facoltativo degli impegni di fornitura, divieto di fabbricazione sul territorio, esclusione della responsabilità).E qualcuno dovrebbe anche spiegarci perchè non si possano applicare le altre norme di emergenza, come la sospensione dei brevetti chiesta dai Paesi in Via di Sviluppo, o le licenze obbligatorie previste dal diritto brevettuale, e, anzi, si siano addirittura edulcorate, dopo l’intervento italiano, le regole del Nuovo Meccanismo di Controllo. Solo l’Italia ha vietato, provocatoriamente, una singola esportazione (probabilmente perché già conscia dell’enorme stoccaggio clandestino  in corso ad Anagni) prima dell’ ammorbidimento delle regole, mentre tutti gli altri Stati membri hanno permesso (e continuano a permettere) di esportare dall’ Europa milioni e milioni di dosi prodotte dalle filiali europee delle multinazionali, secondo l’arbitrio di queste ultime, in spregio ai contratti e alla situazione di emergenza. Tali esportazioni stanno continuando indisturbate. Per tentare attuare il divieto generalizzato previsto nelle nuove norme europee e ribadito dalla Commissione e dal Consiglio occorre, ora addirittura creare quel novello  “Asse Roma-Berlino” che Draghi sta promuovendo, per forzare tutti a un atteggiamento più assertivo.

L’EMA, (che aveva autorizzato da mesi l’Astra Zeneca, non ancora autorizzata in America, e che tanti problemi sta avendo ancor ora), di converso sta boicottando fino a quando può lo Sputnik V russo, utilizzato da tempo in 40 Paesi in tutto il mondo, compresi l’Ungheria e San Marino, mentre la comunità scientifica e l’industria farmaceutica,  in Germania e in Italia, non vedono l’ora di poterlo importare. Si lascia trapelare, neppure troppo velatamente, che l’obiettivo è evitare di far fare una “bella figura” alla Russia, mentre l’America e l’Inghilterra ci stanno negando i loro vaccini, e perfino le licenze per fabbricarli, provocando morti e perdite economiche.

La Landesgemeinde di Appenzell/Inner Rhoden, il solo esempio sopravvissuto di democrazia diretta degli antichi Indoeuropei.

3.Discutere di sovranità alla Conferenza sul futuro dell’ Europa

Solo adesso Breton e Giorgetti stanno lavorando per reperire stabilimenti convertibili a produzioni su licenza di imprese extraeuropee, che invece avrebbero dovuto esistere anch’essi da un anno. Purtroppo infatti , molti Paesi europei, e ,”in primis” l’Italia, avevano smantellato a tal punto le loro tradizionali strutture farmaceutiche (basti pensare alla Sclavo e agli stessi laboratori dell’ Esercito), che una produzione autonoma sarebbe oggi impensabile.Questo smantellamento è stato un esempio di assenza di volontà autonoma europea, mentre le industrie farmaceutiche erano, e sono ancora, un possibile candidato per un “campione europeo”.

Nessuno  ricorda la definizione di Carl Schmitt, “Sovrano è colui che decide sullo stato di eccezione”. Orbene, lo “stato di eccezione” è proprio ciò su cui il sistema europeo è inidoneo a decidere, come dimostrano i fatti di quest’anno. Il che è gravissimo proprio in un momento in cui spirano venti di guerra fra le Grandi potenze, e, come ha detto Blinken, l’Europa è ancora libera di non scegliere. La capacità di gestire lo Stato d’Eccezione è infatti fondamentale per salvaguardare la vita dei cittadini europei in una situazione di conflitto.

Tutto questo accade, certamente, secondo il tradizionale insegnamento federalista, perché l’ Europa non è uno Stato, non diciamo forte, non diciamo unitario, ma, almeno, federale. Quindi, come scrive Davide Nava su “L’Unità Europea”, “La risposta imperfetta della Commisdsione e degli Stati membri è forse il massimo che si può pretendere allo stato attuale di questa Unione Europea”.Ma anche per una totale deformazione culturale, in base alla quale si è negata nei fatti l’identità europea, si sono confuse dilettantescamente le competenze di Chiesa e Stato, si è battezzata “democrazia” l’anarchia istituzionalizzata (per esempio degli Enti locali italiani e tedeschi), lasciando il campo aperto un po’ a tutti, le sette, le Chiese, le lobbies, le potenze estere, le multinazionali, i servizi segreti, le corporazioni, gli Enti locali, tranne che all’intelligencija europeista, ai campioni europei e ai cittadini. Cosicché siamo stati soggetti, su una vicenda da cui dipende la sopravvivenza fisica dei nostri popoli, ai diktat di Trump e di Biden, al narcisismo dei virologhi, all’arroganza del Big Pharma, alla demagogia dei populisti, al protagonismo dei capipopolo,  degli affaristi  locali e dei media. Giunge ora la notizia che, dopo un gran discutere di competenze regionali, nazionali ed europee, la Campania ha appena stipulato un contratto di acquisto dello Sputnik. Se può la Campania, non si capisce perchè non lo possa l ‘Unione.

Nel frattempo, ci è voluto più di un anno per varare un piano di rilancio economico che ha meno risorse di quelle che avrebbe dovuto mobilitare un normale Quadro Pluriennale 2021 (e non è ancora operativo), che è infinitamente inferiore a quello americano e agli stessi progetti cinesi varati prima della pandemia (che lì non c’è mai stata), e che, comunque, non affronta in alcun modo i temi di fondo che i Parlamenti americano e tedesco hanno appena affrontato. Non  basta, infatti, ripristinare la (catastrofica) situazione precedente alla pandemia, bensì occorre “ripartire da 0”, come il Rapporto Schmidt invita l’ America a fare, partendo da un “Consiglio della Competitività Tecnologica”, che sia umanamente, culturalmente, giuridicamente, economicamente e professionalmente,  attrezzato a gestire unitariamente le emergenze di oggi: sanitaria, digitale, di sicurezza.

Il Consiglio della Competitività  Tecnologica proposto dal Congresso corrisponde a quello che noi chiamiamo “European Technology Agency”. Vorremmo vedere come si potrà negarne l’utilità ora che il presidente della più importante società informatica del mondo è riuscito farlo approvare, in veste di presidente di una commissione parlamentare speciale, dal Congresso degli Stati Uniti, proponendolo al Presidente degli Stati Uniti.

Non per nulla Manon Aubry, che tanto violentemente ha attaccato la gestione europea della pandemia, e sta promuovendo una commissione d’inchiesta sui vaccini, si mostra sconcertata per il senso d’impotenza che traspare dall’atteggiamento della Commissione. Tutti tendono a vedere tale impotenza come un fatto puramente giuridico: l’Unione non ha certe competenze giuridiche in campo sanitario, che invece avrebbe se vi fosse la mitica costituzione federale. Questo  giudizio è irrealistico. Spesso, gli organi esecutivi dello Stato non hanno certi poteri, ma, di fatto, se li prendono quando ciò si rivela indispensabile: la “costituzione materiale” è sempre diversa dalla “costituzione formale”. Basta vedere come si comportano, nei casi di guerra, i presidenti americani. Intanto, per le enormi lacune che esistono in tutte le leggi costituzionali; poi, perché leaders carismatici riescono ad ottenere la compliance alle loro esortazioni senza dover ricorrere ai carabinieri, né ai colpi di Stato. E, infine, perché tutte le rivoluzioni (e noi andiamo conclamando che quella federale europea è una rivoluzione), non sono, né balli di gala, né passeggiate nel parco.  Ciò era scritto pure nel Manifesto di Ventotene (ma non era poi stato fatto).

La realtà è che l’ideologia “mainstream” nega agli Europei il diritto di essere assertivi, e per questo non emerge quello che Giscard d’ Estaing chiamava “l’Europe Puissance”.

Ciò si traduce, sul piano costituzionalistico, nella la confusione fra Europa, Unione Europea, Federazione, Confederazione e Stato Unitario è totale. Il ministro Orlando ha affermato, a proposito dei vaccini: “la guerra non si può fare in modo federale”. Ma allora, gli Stati Uniti, che sono una federazione, come hanno fatto a condurre continue guerre da 300 anni a questa parte: indiana, d’ indipendenza, contro il Messico, civile, contro i Mormoni, contro la Spagna, contro gl’insorti filippini, le Guerre Mondiali, di Corea, del Vietnam, del Golfo, dell’Afganistan…

Ciò detto, per ovviare a situazioni come quella attuale, la capacità decisionale del vertice europeo va ovviamente comunque incrementata, con un mix d’interventi culturali, politici e legislativi.

Dal punto di vista culturale, occorre eliminare i diversi tabù che offuscano l’identità europea (alimentati dall’ignoranza -cfr. Tinagli e Iacci– dalla “Cancel Culture” e dalle leggi memoriali-cfr. Nora-Chadernagor-), e paralizzano i comportamenti dei vertici. Occorre riconoscere coraggiosamente come parte della nostra identità periodi e fenomeni pudicamente sottaciuti: la preistoria, la kalokagathìa,  le lingue classiche, il “barbaricum”, il “kathèchon”, l’ Euro-Islam, i progetti europei premoderni, Leibniz, Voltaire, Nietzsche, la psicanalisi, Coudenhove-Kalergi, gli eurasiatisti, Galimberti, il postumanesimo e transumanesimo…

Dal punto di vista politico, va consolidata l’idea di un Movimento che riunisca tutte le tendenze che vogliono rafforzare l’Europa, senza, né discriminazioni, né subalternità verso i partiti o verso le istituzioni, così come Gandhi si poneva nei confronti del Congresso e dei partiti che lo componevano.

Dal punto di vista istituzionale, occorre rafforzare la collegialità delle posizioni apicali, una costituzione leggera ma efficiente, una legge europea sullo Stato di Eccezione, un’Intelligence e un cyber-esercito europei, un’Accademia Militare e un’Agenzia Europea delle Tecnologie (sul modello della proposta Schmidt al Congresso e al Presidente americani). Occorre creare e rafforzare in tutti i campi una base industriale comune sui modelli di Airbus, Arianespace, Galileo e Gaia-X.

Il tutto, in un momento di estrema ebollizione degli equilibri mondiali, in cui l’ Europa funge più che mai da “vaso di coccio” negli scontri fra grandi potenze, e comunque la sua ambizione di costituire il “Trendsetter del Dibattito Mondiale” risulta smentita dagli atteggiamenti ondivaghi di Stati Membri e Istituzioni.

Tutti questi punti dovrebbero essere discussi nell’ ambito della Conferenza sul Futuro dell’Europa che è stata lanciata il 10 Marzo, la cui agenda non potrà certo costituire un’esaltazione dello status quo, così poco apprezzato, non solo dai cittadini europei, ma perfino dai movimenti europeisti, dall’ accademia e dai governi nazionali, bensì una riflessione lucida sugli errori commessi, e una spinta verso il rinnovamento.

IN MEMORIA DI GIULIETTO CHIESA

Non sono un giornalista, e perciò preferisco non aggiungermi in modo autonomo e inopportuno alle molte, e ottime, commemorazioni fatte dai suoi colleghi.

Mi limiterò perciò, intanto, a citare la breve commemorazione di Franco Cardini sul suo blog di ieri, riportando anche parte dell’intervento di Chiesa al convegno via internet del 25 Aprile “Liberiamoci dal virus della guerra”, citato dallo stesso Cardini,  per poi passare all’illustrazione del tema che negli ultimi tempi più ha preoccupato Chiesa: l’avanzare della preparazione della IIIa Guerra Mondiale:

1.Commemorazione di Franco Cardini

Giulietto Chiesa – cittadino, uomo politico, parlamentare, scrittore, giornalista, polemista – era anzitutto tre cose: era buono, onesto e coraggioso. Forse in vita sua ha commesso molti sbagli: come tutti. Forse non tutte le sue idee erano sottoscrivibili: come quelle di ciascuno di noi. Ma è uno che non ha mai abbandonato il combattimento in prima linea per i valori nei quali credeva; uno che ad essi non ha mai anteposto nulla, compresi – e soprattutto – la sua immagine e il suo personale interesse.
Noi tutti che lo abbiamo apprezzato, che gli siamo stati amici, che abbiamo condiviso le sue battaglia, siamo certi che non lo scorderemo“,Minima Cardiniana 279/0)

2.Estratto dell’ intervento di Giulietto Chiesa:

“Vi ricordate l’articolo 21 della Costituzione italiana? C’è scritto ‘tutti hanno diritto di manifestare liberamente il proprio pensiero, con la parola, lo scritto e ogni altro mezzo di diffusione’.

Ma 60 milioni di italiani sono costretti ad ascoltare un solo megafono che urla da tutti i 7 canali televisivi del potere, sempre con le stesse facce, non so se vi siete accorti, sempre le stesse facce: sono due-tre anni che vediamo solo loro, una voce unica, monotona, sistematica, che quando ritiene opportuno urla e crea allarme e quando ritiene opportuno invece chiude tutti gli spazi e li riserva solo a loro, a una trentina di persone che decidono ciò che devono ascoltare 60 milioni di italiani.

Come esercitare il nostro diritto? In queste condizioni è impossibile esercitarlo mentre la rete, i social network, i giornali sono di fatto censurati come si è visto in modo subdolo e palese, senza possibilità di appello.

Ecco perché Julian Assange è un simbolo, è una bandiera, per questa ragione: perché la rappresenta, l’ha rappresentata in modo plastico e il silenzio che circonda il suo processo è la prova provata di come la censura può agire non solo raccontandoci bugie, ma tacendo ciò che per loro non deve essere noto.

Ma Assange ci può servire, anche come un invito alla riscossa, al risveglio prima che sia troppo tardi anche per noi, noi dovremmo capire che è indispensabile unire le forze, quelle che abbiamo che non sono neanche tanto piccole ma che hanno un difetto fondamentale: quello di essere frazionate divise, incapaci di parlare con una voce unica, e io invece ritengo che occorra creare o cominciare a creare una risposta coordinata, un megafono alternativo, uno strumento che sia capace di parlare ai milioni di spettatori ma soprattutto di cittadini che vogliono sapere.

E per difendersi devono sapere, e per difendersi devono organizzarsi.

I mesi a venire, credo che tutti ormai lo abbiamo capito, saranno una successione di colpi, di terremoti, di attentati alla nostra libertà.

Se milioni di pecore spaurite ascolteranno e vedranno solo ciò che suona il pifferaio magico allora andremo tutti in schiavitù molto velocemente.”

(Giulietto Guerra, Dall’ intervento “liberiamoci dal virus della guerra”)

3.Perchè la IIIa Guerra Mondiale?

Conoscevo però la persona, e ho sempre seguito con interesse le sue pubblicazioni e le sue battaglie. Vorrei perciò soffermarmi brevemente sulle qualità umane e civili di un uomo pubblico capace e coraggioso che, caso quasi unico nel suo ambiente, si è fatto portatore per decenni, senza peli sulla lingua,  di un punto di vista oggi aborrito da quasi tutti i membri della sua professione: quello di una critica senza sconti e al di là delle ideologie al progetto mondiale portato avanti, indipendentemente dal susseguirsi dei presidenti, degli Stati Uniti, almeno nell’ ultimo secolo. Non per nulla, nelle commemorazioni di tanti ex colleghi che lavorano ancora per i grandi giornali dell’ “establishment”, le lodi per  la sua lunga ed eccezionale carriera sono accoppiate a una critica molto chiara per l’ultima parte della sua vita, in cui, essendosi reso, a suo rischio e pericolo, indipendente da tutti i poteri forti, non solo editoriali, ma anche partitici e finanziari, si era lanciato in campagne che il “mainstream” definirebbe (e definisce) come “complottistiche”.

Non entrerò neppure nelle sofisticate analisi di politica internazionale del compianto Autore, limitandomi a un aspetto, che a me è sempre sembrato straordinariamente importante: la preparazione in corso della IIIa Guerra Mondiale,  su cui Chiesa ha avuto il coraggio d’ insistere senza timore di essere criticato, e neanche di infastidire i suoi stessi lettori.

L’”equilibrio del terrore”, sotto il quale abbiamo vissuto tutta la nostra vita, e che ha garantito questi 70 anni di relativa “pace”, aveva quale presupposto l’equilibrio strategico delle forze nucleari, rinforzato, negli ultimi 50, dal cosiddetto “hair trigger alert”, vale a dire l’allarme automatico del sistema missilistico nucleare di USA e URSS, tale da permettere di rispondere, con un “second strike”, a qualunque attacco avversario entro i tempi tecnici richiesti (circa mezz’ora). In tal modo, si garantiva la “Mutual Assured Destruction”, cioè la distruzione totale di ambedue i contendenti, che costituiva il migliore deterrente contro una guerra nucleare.

A causa di varie modifiche dello scenario strategico (missili acqua-terra, società del controllo totale, episodio del tenente-colonnello Petrov, crollo del blocco sovietico,  allargamento della NATO, militarizzazione dello spazio, numero crescente di potenze nucleari), il sistema tradizionale di mutua distruzione assicurata è venuto meno, sì che oggi gli Stati Uniti nutrirebbero più che mai (come sosteneva Chiesa) la speranza di costruire un sistema complesso che sfugga ai controlli della Russia (e anche della Cina), che permetta loro, vuoi di annientare in mezz’ora i propri avversari, vuoi di piegarli preliminarmente alle loro imposizioni. Ciò che Reagan aveva cercato di fare con lo SDI, che poi era rimasto incompleto a causa degli accordi con Gorbaciov e con Eltzin. La supposizione di una corsa agli armamenti nucleari guidata dagli USA, così’ argomentava Chiesa, è avvalorata dalla denunzia unilaterale, da parte degli Stati Uniti, di due importanti accordi internazionali, vale a dire:

-nel 2002, l’Anti-Ballistic Missile Treaty (ABM Treaty or ABMT) (1972—2002), firmato nel 1972;

-nel 2019, l’ Intermediate-range and Shorter-range Missiles (INF Treaty), firmato nel 1987 da Reagan e Gorbaciov.

Inoltre, è stato svuotato nei fatti, dall’intensificarsi delle attività militari nello spazio, il Treaty on Principles Governing the Activities of States in the Exploration and Use of Outer Space, including the Moon and Other Celestial Bodies, firmato nel 1967.

Con Giulietto Chiesa è dunque venuto meno un uomo prezioso per contrastare questi inquietati sviluppi, che, essendo per loro natura basati sull’ intelligenza artificiale, costituiscono tra l’altro il principale veicolo per l’estensione del controllo delle macchine sull’ uomo. Il tema di studio, di dibattito e di lotta a nostro avviso più attuale e più urgente del XXI secolo.

BREXIT: L’EUROPA NON E’ SOLO LA UE

Un arcipelago britannico da sempre multiculturale

L’Inghilterra ha lasciato la UE, ma non può lasciare l’Europa.

L‘arcipelago britannico, con le sue molteplici tradizioni -celtiche, latine, germaniche, monarchiche, cristiane, illuministiche e antimoderne-, costituisce parte integrante ed essenziale dell’Identità Europea, della quale siamo tutti custodi. Siamo infatti responsabili  del futuro dell’intera Europa, non solo per la parte che si riconosce nella UE.

Oggi, in un’era che si autoproclama multiculturale e pluricentrica, dovrebbe essere più chiaro che mai che una sola parte dell’Europa (neanche l’ Union Europea) non può pretendere di essere il tutto.

Infatti, dell’Europa fanno parte, oltre alla UE:

1)Il Regno Unito;

2)Islanda e Norvegia;

3)la Svizzera;

4) i Paesi slavi Orientali (Russia, Ucraina e Bielorussia);

5)i Balcani Occidentali;

6)La Turchia;

7)il Caucaso.

Inoltre, come civiltà, l’Europa ha delle ramificazioni in alcuni luoghi delle due Americhe, nel Medio Oriente (Israele) e in Oceania (Australia e Nuova Zelanda).

 

 

1.La Paneuropa oggi

Tutto ciò, considerato nel suo insieme, costituisce la Paneuropa, non come la vedeva Coudenhove Kalergi nel XX secolo, bensì come possiamo vederla noi oggi, vale a dire uno “Stato-civiltà” come la Cina, o qualcosa che assomiglia all’”Asia Meridionale” degl’Indiani, alla “Patria Grande” latinoamericana o al “mondo islamico”.   Il Movimento Europeo dovrebbe propugnare delle politiche, e ideare delle istituzioni, che siano adeguate, tanto per gli attuali Paesi della UE, quanto per quelli al di fuori della stessa, vale a dire per l’intera Paneuropa. D’altronde, oggi il mondo è congegnato in modo tale che, spesso, sulle politiche europee, incidono più i Paesi fuori dell’Unione che quelli dentro. Basti pensare alla Perestrojka, ai gasdotti, alla Libia, alla decisione inglese, adottata il giorno stesso della Brexit, di non escludere dal proprio mercato la Huawei…Con quest’ultima decisione, il Regno Unito ha dimostrato una indipendenza maggiore dell’Unione dagli Stati Uniti, così come aveva fatto la Turchia decidendo di acquistare i missili russi.

Ovviamente, per fare ciò, occorrerà “mettersi nei panni” degl’Inglesi, degli Scozzesi, dei Serbi, dei Bosniaci, dei Russi, degli Ucraini, dei Turchi e dei Curdi, riconoscendo a ciascun gruppo (ciascuna “macroregione europea”) una sua specifica missione storica. Cosa che può sembrare impossibile alla luce di quanto accaduto fino ad ora, ma che lo diverrebbe molto meno qualora si cercasse veramente un minimo comune denominatore, che può essere trovato solo nelle radici culturali comuni, che vanno dall’antico Medio Oriente alla Bibbia, dalla cultura classica alle migrazioni di popoli, dalle corti alle repubbliche, fino a illuminismo, romanticismo, decadentismo, modernità e postmodernità: Gilgamesh  e Mosè, Ippocrate e il Canto dei Nibelunghi, Dante e Ariosto, Montesquieu e Novalis, Voltaire, Nietzsche, Horkheimer e Adorno. Questo ”minimo comun denominatore” può essere definito, secondo un numero crescente di autori, come Jaspers, Voegelin, Assmann e, recentemente, anche Habermas, dalle particolari versioni mediterranee e occidentali della comune civiltà mondiale dell’ “Epoca Assiale”, caratterizzata innanzitutto dalla scrittura e dalle religioni di salvezza.

Hattusas in Anatolia: la prima civiltà di lingua “Kentum”

  1. Civiltà assiali, pre-assiali e post-assiali

Come constatato da Horkheimer, Adorno, Eisenstadt e Kojève, la “civiltà assiale” ha subito, certamente, soprattutto in Occidente, un processo di secolarizzazione, che è restata però spesso alla superficie. Come sosteneva Freud, la pretesa “coscienza europea” non poteva sopprimere la più profonda “Identità Europea”. E, infatti, da un lato, sono sopravvissute civiltà “pre-assiali” (secondo Eisenstadt, Israele e, secondo Kojève, il Giappone); dall’ altro, vi sono paradigmi ereditati dall’epoca pre-assiale (divino e profano, mito e rito, eoni e Apocalisse, popoli e nazioni) che sono rimasti insuperati e inaggirabili. Nel caso dell’Europa, non si è riusciti a liberarsi da archetipi come quelli della Legge, dell’Apocalisse, dell’Impero, della Crociata, che ricompaiono continuamente sotto le più diverse spoglie: l’Imperativo Categorico; la Fine della Storia; la Comunità Internazionale; le Guerre Umanitarie, ecc…

Non si tratta affatto dei cosiddetti “nostri valori” contro i “valori degli altri”, bensì proprio delle nostre irrisolte ossessioni, che ci costringono a continui rivolgimenti intorno agli stessi temi: fra l’ascetismo patriarcale e la fratellanza matriarcale; fra il mito del Progresso e quello dell’Anticristo; fra l’universalismo e il personalismo; fra il multiculturalismo e lo spirito missionario. Non per nulla l’oracolo di Delfi affermava: “conosci te stesso”, e, a questo fine, abbiamo inventato la psicanalisi. Che ci riporta ai più profondi archetipi del nostro inconscio collettivo- vale a dire   all’ Identità Europea-.


Pictured: Malcolm McDowell in A CLOCKWORK ORANGE, 1971.

“Arancia Meccanica” di Burgess : la più dura allegoria  di un’ Europa violenta  e impotente

3.Dalla cultura della crisi alla Via della Seta

Il minimo comune denominatore degli Europei lo possiamo trovare, dunque, nella “cultura della crisi”, che aveva sperimentato, proprio  nell’ Inghilterra, all’ avanguardia dell’industrialismo, le severe critiche antimoderne di Carlyle, Arnold, Ruskin, Hulmes, Huxley, Orwell, Burgess, Laughland e Grey; ma anche nell’”Italian Though” di Mosca, Michel, Pareto, Rensi, Tilgher, De Finetti e Pirandello; nella centralità dell’Anticristo per Dostojevskij e Soloviov; nello spirito antiborghese di Hamsun; nel ribellismo di Kusturica; nel  trasversalismo dell’intellettuale ceco-turco-giapponese-americano Irvin Sick.

Oggi, sul piano politico, questa post-modernità paneuropea si manifesta nella resistenza contro la tecnocrazia digitale (con i suoi profeti Huxley, Orwell e Burgess), che trova espressione nella tutela della privacy, nella web tax, nelle indagini antitrust contro i GAFA e nelle aperture alla Nuova Via della Seta, che ha reso possibile il North Stream e il Turk Stream, il MOU Italia-con la  Cina, il  rifiuto della messa al bando dell’ Iran e della Huawei…

I cittadini di Istanbul bloccano con i loro corpi i carri armati sui pont del Bosforo

  1. Un’Europa poliedrica -delle civiltà, delle religioni, delle euroregioni, delle nazioni, dei popoli, delle città e delle persone-

Quest’ Europa poliedrica è più di una confederazione, un’Unione o una federazione: è un grande soggetto politico e culturale “sui generis”,  che dovrà agire sempre più in modo unitario sulla scacchiera mondiale, al di là della sua forma istituzionale, ma fondandosi piuttosto su un’unica élite combattente, quegli “Europaioi” che già Ippocrate aveva definito “autonomoi” .

Le Istituzioni vanno concepite solo come degli strumenti per un fine: nel caso dell’ Europa, la riaffermazione, la difesa e il “ringiovanimento” (“zhèn xīng”, per usare un’espressione di Xi Jinping) -contro la decadenza e il post-umanesimo- dell’Identità Europea.

In questo contesto, occorrerebbe immaginare forme di dibattito culturale dedicate proprio e soltanto ai rapporti con le specifiche macroregioni europee. Per esempio, sulla falsariga di “Iles” di Norman Miles, occorrerebbe approfondire il carattere multietnico ed europeo dell’arcipelago britannico, oppure, su quella di una pluralità di autori (Asin Palacios,Bassam Tibi, Menocal, Cardini), la storia e natura dell’ Euroislam.

Soprattutto, occorrerebbe smetterla di considerare Russi, Turchi e Balcanici come “popoli senza storia” e “nemici ereditari”, studiando invece  quei contributi preziosi ch’essi hanno dato, e possono continuare a dare, alla vita culturale, economica, ma anche politica e militare, dell’Europa.

Long life to Europe! да здравствует Европа! çok yaşa Avrupa! 欧洲万 !